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Le 8 Mars et la Femme : Une étiquette Onusienne aux pieds d’argile

by Mustapha Maghriti

8 mars de chaque année, c’est la même mélodie et le même refrain : Fleuristes, boutiques de maquillage et magasins de mode féminine s’en donnent à cœur joie avec la fête de la rose, la fête des cadeaux, la fête des cœurs.

Tous les 8 mars de chaque année, la fête de la femme revient inévitablement à grand renfort de bons sentiments à tonalité onctueuse.

Toutes ces affichettes roses ornées de fleurs rouges camouflent les jérémiades d’une féminité à fleur de peau, toutes ces ostentations émaillées de fleurettes romanesques dissimulent une féminitude en affliction.

Le 8 mars doit être un moment de réflexion et de visibilité pour les associations de défense des droits des femmes. C’est aussi une occasion de focaliser l’attention des médias, des politiques et de l’opinion publique sur les inégalités et les injustices dont les femmes sont victimes à travers le monde, car il reste, du chemin à parcourir pour que l’équité́ genre soit totale : Selon le Rapport mondial sur l’écart entre les sexes 2020 du Forum économique mondial, au rythme où vont les choses, il faudra attendre encore 100 ans pour combler les écarts entre les genres dans les domaines de la politique, de l’économie, de la santé et de l’éducation.

Au Maroc, chaque 8 mars, la femme Marocaine est hissée sur un piédestal avec des proses en eau de rose sur un ton doucereux, des slogans qui dissimulent l’écran de fumée d’une réalité phallocrate dans le gémissement et la souffrance, non pas d’une journée célébrée, mais des temps d’épreuves et de chemin de croix sans parvenir à l’équité des chances, dans tous les domaines de la vie. 

À coup de préjugés, de clichés, d’idées reçues injustement héritées au fil des générations, la discrimination de genre prive notre société de l’apport féminin. Or, aujourd’hui plus que jamais, l’évaluation de la performance doit répondre à une logique asexuée. Le corpus de la Constitution de 2011 avait jeté les bases d’une meilleure consécration de la femme, mais leur traduction sur le terrain reste encore lacunaire.

Les Femmes avec un grand F Majuscule, dans leurs profondes différences, relèvent de grands challenges, au jour le jour sans attendre un 8 Mars pour se remettre en selle ; elles n’attendent pas ce jour Onusien pour gagner leurs vies, pour se battre pour leur dignité et leur intégrité.

Pour preuve, faisons un point d’orgue sur le rôle chevaleresque et héroïque de la Femme Marocaine lors de la pandémie du Covid-19 : Les Femmes n’ont-elles pas été aux premières lignes de la crise COVID-19, en tant que travailleuses de la santé, pourvoyeuses de soins médecins, soignantes, innovatrices, organisatrices communautaires et parmi les leaders nationaux les plus exemplaires et les plus efficaces dans la lutte contre la pandémie ? La crise du Coronavirus n’a-t-elle pas mis en évidence à la fois le caractère central de leurs contributions et la charge disproportionnée que les femmes portent ?

La pandémie du Covid-19 n’a-t-elle pas montré les incroyables efforts déployés par les femmes Marocains et les femmes du monde entier pour façonner un avenir et une relance plus égalitaires à l’heure du Coronavirus et post COVID-19 ?

Sur d’autres cieux, les Femmes dirigeantes et les organisations de femmes ont fait montre de leurs compétences, de leurs connaissances et de leurs réseaux pour mener efficacement des plans de lutte et de relance face à la Covid-19.

Aujourd’hui plus que jamais, chacun reconnaît que les femmes apportent des expériences, perspectives et compétences différentes, ainsi que des contributions irremplaçables en faveur de décisions, de politiques et de lois qui fonctionnent mieux et profitent à tous.

La plupart des pays qui ont mieux réussi à contenir la vague de la pandémie de Covid-19 et à répondre à son impact sanitaire ainsi qu’à l’ensemble de ses répercussions socio-économiques sont dirigés par des femmes.

A titre illustratif, les Cheffes de gouvernement du Danemark, de l’Éthiopie, de la Finlande, de l’Allemagne, de l’Islande, de la Nouvelle-Zélande et de la Slovaquie n’ont-elles pas été largement reconnues pour la rapidité, la détermination et l’efficacité de leur réponse nationale à la Covid-19, ainsi que pour la compassion dont elles ont fait preuve dans leur communication d’informations factuelles sur la santé publique ?

Loin du slogan du 8 Mars, la longue marche des femmes est bel et bien célébrée chevaleresquement dans la dignité et le silence tous les 365 jours.

Loin de tout abus de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, il est un Must de raccommoder les préceptes de l’Islam, réconcilier les concepts coraniques et de la Sunna aux femmes de toutes les classes sociales, en vue de reformater un subconscient humain gravitant dans l’orbite des valeurs de la familiarité, de l’attachement et la dévotion.  

Ne doit-on pas poser ces apostrophes qui montrent les valeurs de la Femme à travers notre histoire? Qui était le premier à croire à la mission ardue et noble de tous les temps et de toute l’humanité du Prophète SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et son salut soient sur LUI ? N’est pas une femme ?

C’est une Femme qui est la première épouse du prophète de l’islam, la mère des croyants et croyantes, KHADIJA bint Khuwaylid qu’Ibn Kathir la décrit comme une femme noble et d’une grande intelligence. La SAINTE KHADIJA bint Khuwaylid crut tout de suite à la mission de SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI, et devient la première convertie après la révélation du Prophète. 

Aussi, quelle est la personne qui a été le pus aimé chez notre prophète ? N’est ce pas une Femme qui est la Sainte AICHA : Selon Amr ibn al ‘Ass, il demanda au Prophète -Prières et bénédiction d’Allah sur LUI- : « Quelle est la personne que tu aimes le plus ? Il dit : « ‘AICHA » 

En sus, sur qui le prophète SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI s’est rendu l’âme ? N’est ce pas sur les pieds d’une Femme, en l’occurrence sur les saints pieds d’Oummouna AICHA. 

Le Prophète que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI a dit un Hadith rapporté par Boukhâry et Mouslim “Veuillez du bien aux femmes. Elles ont été créées d’une côte et la côte la plus tordue est celle de la partie supérieure. Si tu cherchais à la redresser, tu la briserais, mais si tu la laissais ainsi, elle resterait tordue, je vous enjoins donc d’être bons avec les femmes.” 

Aussi, d’après Abou Houreira qu’ALLAH l’agrée, le Prophète que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur lui a dit: “Les croyants ayant la foi la plus parfaite sont ceux qui ont le meilleur comportement et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes”. 

Au regard de cette agression à l’encontre des femmes, le Prophète, paix et bénédiction sur LUI, nous recommande dans ce récit, la piété envers les femmes et la nécessité de se montrer affectueux, affectif et affable avec elles, pour preuve, il les fait ressembler à des amphores pour exprimer leurs fragilités et leurs sensibilités. Parmi ses dernières paroles avant son décès : ” Je vous conseil la bonté envers les Femmes”. 

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