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Mustapha Maghriti
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ADIEU Pepe : Un politicien d’exception, une justice sociale sans égale, une démocratie sans détour

by Mustapha Maghriti 18 mai 2025
written by Mustapha Maghriti

L’ancien Président de l’Uruguay José « Pepe » Mujica, star modeste de la gauche Latino-Américaine, s’est éteint Mardi dernier 13 Mai 2025 à l’âge de 89 ans.

Né le 20 Mai 1935 à Montevideo (Capitale de l’Uruguay), ancien guérillero et adepte d’un mode de vie austère, José Mujica, dit « Pepe », charismatique président de l’Uruguay entre 2010 et 2015, est mort d’un cancer dans sa modeste ferme de la périphérie de Montevideo, là même où doivent reposer ses cendres.

Apôtre de la justice sociale et pourfendeur de la surconsommation, Pepe Mujica était une figure de proue de la gauche Latino-Américaine, qui perd une de ses légendes. On le surnommait le « président le plus pauvre du monde », pour avoir reversé la quasi-totalité de ses revenus de dirigeant à un programme de logement social. Il vivait avec son épouse (l’ancienne vice-présidente Lucía Topolansky) dans une ferme très modeste en périphérie de la capitale, où il s’est d’ailleurs éteint. Des images de sa modeste demeure avaient fait le tour du monde et conforté son image de politique humble, resté proche du peuple. « Il fut un président “atypique” », souligne Claude Morin, professeur honoraire de l’Université de Montréal, dans un courriel. « Il fut sans doute le président le plus frugal de la planète. Il ignorait le protocole et la langue de bois, ne portait pas la cravate, chaussait de vieux souliers. Son langage populaire faisait appel à des métaphores issues de l’imaginaire gaucho. »

À personnage atypique, vie atypique. Avant d’entrer en politique, Pepe Mujica a connu au moins deux autres vies et non les moindres. Dans les années 1960, il est l’un des fondateurs de la guérilla urbaine d’extrême gauche Mouvement de libération nationale Tupamaros. Blessé par balle en 1970, il est emprisonné pendant toute la dictature (1973-1985) et torturé. Après sa libération en 1985, il se lance en politique et fonde en 1989 le Mouvement de participation populaire (MPP), une des composantes du Front large (Frente Amplio) qu’il dirigera jusqu’à sa mort. Sa présidence a bousculé les conventions, avec des mesures considérées comme très progressistes en Amérique latine.

Élu député en 1995 et sénateur en 2000, il est nommé en 2005 Ministre de l’Agriculture du gouvernement Vázquez. En 2009, il remporte la primaire présidentielle au sein de la coalition de gauche du Front large, puis est élu au second tour de l’élection présidentielle contre le candidat du Parti national, Luis Alberto Lacalle.

En matière de politique économique, Pepe Mujica s’inscrit dans la continuité de la politique de la mandature précédente. La part des dépenses sociales dans le total des dépenses publiques passe ainsi de 60,9 % à 75,5 % entre 2004 et 2013. Selon le sociologue Denis Merklen, lorsque José Mujica rend le pouvoir à son successeur, l’Uruguay est à nouveau « champion de l’Amérique latine en matière sociale. En décembre 2013, le chômage représente 6,3 % de la population active. L’emploi non déclaré concerne seulement 16 % des salariés. La pauvreté passe de 40 % en 2005 à 11,5 % de la population et elle est inférieure à 3 % dans les zones rurales. L’indigence touche 0,5 % des personnes. Sur la totalité de ces indicateurs, l’Uruguay est alors le pays le mieux placé de l’Amérique latine. » Le salaire minimum est rehaussé de 250 %.

Pepe Mujica soutient, par ailleurs, le renforcement des syndicats. D’après la Confédération syndicale internationale, l’Uruguay est devenu le pays le plus avancé d’Amérique en matière de respect « des droits fondamentaux du travail, en particulier la liberté syndicale, le droit à la négociation collective et le droit de grève ».

Il annonce en Mai 2010 le dépôt d’un projet de loi devant limiter le secret bancaire pour lutter contre l’évasion fiscale, conformément aux standards de l’OCDE. Selon la Banque centrale de l’Uruguay, près de 18 % des dépôts appartiendraient à des non-résidents, soit 2 500 Millions de dollars, détenus pour la plupart par des Argentins.

La loi est votée par les 2 chambres du parlement uruguayen en décembre 2010, la plus importante loi en matière fiscale depuis celle de 2007 qui avait institué l’impôt sur le revenu.

Du côté de la politique étrangère, Pepe Mujica renouvelle en avril 2010 avec le Venezuela l’accord commercial de 2005, signé par Tabaré Vazquez, qui prévoit notamment l’approvisionnement en pétrole de l’Uruguay à des conditions favorables. Il est proche du président vénézuélien Hugo Chávez, qu’il considère comme « le gouvernant le plus généreux qu’il ait jamais connu ». En 2011, il s’exprime contre les opérations militaires déclenchées par plusieurs pays occidentaux contre la Libye.

Sur le volet de la politique sociétale, en Octobre 2012, le Parlement vote la légalisation de l’avortement. Contrairement à son prédécesseur, qui avait mis son veto à cette légalisation, Mujica fait approuver la loi. L’Uruguay devient ainsi le deuxième pays d’Amérique latine à autoriser l’avortement après Cuba. En Avril 2013, les parlementaires approuvent définitivement une loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe.

En juin 2012, le gouvernement propose de légaliser et réguler la vente de marijuana. Malgré des critiques venues du monde entier, la revue britannique Monocle salue cette décision, et le magazine américain Time se demande ensuite si ce n’est pas un exemple à suivre pour le reste du monde. Le 6 Mai 2014, Pepe Mujica signa une loi légalisant le cannabis et régulant toute sa chaîne de production sous l’autorité de l’État.

A l’échelle internationale, Pepe Mujica se distingue, par son mode de vie, très éloigné du faste habituel de la fonction présidentielle. Il délaisse le palais présidentiel pour habiter la petite ferme de son épouse, « au bout d’un chemin de terre » en dehors de Montévidéo. Il continue à y cultiver avec son épouse des fleurs à des fins commerciales et donne environ 90 % de son salaire présidentiel à un programme de logement social, conservant pour lui-même l’équivalent du salaire moyen en Uruguay (environ 900 € par mois). Le couple présidentiel bénéficie de la protection de deux policiers à la ferme.

Certains pensent qu’il est végétarien, mais il semblerait que ce soit une erreur fréquemment commise, due à une expression qu’il a utilisée. Il existe des preuves qu’il mange bien de la viande. Il est athée. Le patrimoine du couple présidentiel provient pour la majeure partie de son épouse (Pepe Mujica n’ayant comme seul bien qu’une voiture Coccinelle de 23 ans) et est évalué en 2012 à 4,2 millions de pesos uruguayens (environ 19 000 €).

Son engagement va encore beaucoup plus loin : Lors de la vague de froid que subit le pays en juin 2012, il inscrit immédiatement la résidence présidentielle sur la liste des refuges pour les sans-abris.

La disparition de Pepe Mujica n’est pas une mince affaire en Uruguay. Exprimant sa profonde douleur, l’actuel président de gauche de ce petit pays sud-américain de 3,5 Millions d’habitants, Yamandú Orsi, a décrété trois jours de deuil national et annoncé une veillée funèbre dans le Palais législatif de la capitale, Montevideo. Mercredi, des milliers d’Uruguayens sont venus saluer le charismatique ancien dirigeant au passage du cercueil placé sur une charrette en criant « Merci, Pepe ! ».

A l’émotion témoignée par des dizaines de milliers d’Uruguayens s’est ajoutée celle des présidents Chilien et Brésilien dans l’après-midi, représentants comme José Mujica de la gauche latino-américaine. Lula a loué devant la presse un « être humain supérieur, une personne qui a essayé de changer le monde avec sa singularité, sa compétence politique, avec la capacité de dialoguer surtout avec la jeunesse ».

18 mai 2025 0 comment
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Plateforme de réserves de première nécessité : Une vision monarchique proactive de gestion des risques et prolongement Royal de la protection sociale

by Mustapha Maghriti 10 mai 2025
written by Mustapha Maghriti

Avec les changements climatiques aux conséquences complexes et hypothétiques sur le futur des aléas, la planète subit des inondations diluviennes et des séismes sans signal. On s’en souvient du séisme de Haouz et bien avant celui plus meurtrier le séisme de 2004 à Hoceïma ou récemment des inondations de la région du Sud à TATA qui ont fait beaucoup de dégâts, de morts et de blessés. A cet égard, il fallait penser à des techniques, procédures, méthodes qui peuvent être mises en œuvre pour réduire les conséquences éventuelles d’un séisme ou d’une inondation, et ce, à n’importe quel niveau (groupe social, territoire institutionnel, etc.). Assurément, il n’est pas possible de supprimer une inondation ou un séisme, mais l’on peut en réduire les impacts en faisant en sorte qu’ils soient  » gérables » aussi bien  ex ante qu’ex post.

Conscient que la gestion du risque est précisément que l’événement – mineur ou majeur – entre dans le champ du possible et que ses conséquences soient gouvernables, le Souverain Marocain, accompagné du Prince Héritier Moulay El Hassan, a procédé, ce Mercredi dernier 7 Mai 2025 a édifié une première en Afrique et dans le monde Arabe, un modèle marocain anticipatif de résilience et de déploiement rapide des secours en cas de catastrophes à la commune Ameur (préfecture de Salé), au lancement des travaux de construction de la plateforme de réserves de première nécessité de la région de Rabat-Salé-Kénitra.

Chacune des 12 régions du Royaume sera dotée d’une grande plateforme de réserves de première nécessité (tentes, couvertures, lits, médicaments, denrées alimentaires, etc.) afin de faire face de façon immédiate aux catastrophes (inondations, séismes, crues, risques chimiques, industriels ou radiologiques.

La plateforme Ameur qui vient d’être lancée sera réalisée sur un terrain de 20 Ha, dans un délai de 12 mois, avec un budget total estimé à 287,5 Millions de DHS. Ce projet consistera notamment en la construction de quatre entrepôts (5.000 m2 chacun), de deux abris pour matériel hors gabarit (2.500 m2 chacun), d’un héliport et de parkings.

Cette plateforme régionale fait partie d’un programme global, présenté à cette occasion au Souverain, et qui prévoit la réalisation de douze plateformes sur les 12 régions du Maroc pour un investissement global de l’ordre de 7 Milliards de DHS, dont 2 Milliards de DHS pour la construction et 5 Milliards de DHS pour l’acquisition des produits et équipements.

Mobilisant un foncier total estimé à 240 Ha, ces plateformes devront abriter 36 entrepôts répartis en fonction de la densité démographique de chaque région et des risques encourus. Ainsi, pour les six régions Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Souss-Massa, les plateformes seront constituées de quatre entrepôts, d’une superficie totale de 20.000 m2 chacune. Les plateformes des six autres régions, à savoir l’Oriental, Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed Dahab, seront constituées de deux entrepôts d’une superficie totale de 10.000 m2 chacune.

Les produits et équipements qui y seront stockés visent à assurer, en cas de catastrophe, une riposte rapide au profit des populations sinistrées et une couverture diligente et raisonnable des besoins en termes de sauvetage, d’aide et de prise en charge conformément à la Vision proactive du Souverain Marocain.

A ce titre, ces produits et équipements, destinés au déploiement immédiat après la survenance éventuelle d’une catastrophe naturelle, couvrent les principales catégories suivantes :

¨ L’hébergement par la mise à disposition de 200.000 tentes polyvalentes et d’équipements associés (lits de camps, matelas, couvertures, …)

¨ La restauration des populations sinistrées grâce à des boulangeries et des cuisines mobiles, ainsi que des kits alimentaires pour les besoins des familles sinistrées

¨ La couverture des besoins des populations sinistrées en eau potable et en électricité par la mise à disposition d’équipements de purification et de potabilisation de l’eau et de production d’énergie électrique par des générateurs remorquables

¨ Le développement des capacités de sauvetage et d’intervention en cas de sinistre. Il s’agit en particulier de constituer des stocks d’équipements de lutte contre les inondations, de sauvetage en cas de séismes, de glissements de terrain et de coulées de boues et de lutte contre les risques chimiques, industriels ou radiologiques.

¨ La prise en charge sanitaire des populations sinistrées à travers la mise en réserve, durant une première phase, de 6 hôpitaux de campagne de 50 lits chacun, et de six autres durant une seconde phase, comprenant des modules opératoires d’urgence et des modules de prestations médicales de diverses spécialités. Cette infrastructure hospitalière mobile sera complétée par l’installation sur les sites sinistrés de postes médicaux avancés pour le tri et les premiers soins. Il s’agira également, dans ce cadre, de la mise à disposition de réserves en médicaments pour les besoins immédiats des personnes sinistrées.

En outre, le stockage des produits alimentaires et des médicaments sera géré par des équipes spécialisées et soumis à des règles très strictes, répondant aux normes et standards en la matière. La mise en place de ces plateformes participera au développement des infrastructures nationales d’urgences, à l’amélioration du dispositif global d’intervention en cas de crises, à assurer une plus grande diligence dans l’acheminement des secours et des aides aux sinistrés et à renforcer la résilience du Maroc face à différents types de crises.

Le programme global relatif à la mise en place des plateformes régionales de réserves de première nécessité permettra également de disposer de réserves stratégiques permettant de répondre à l’équivalent de trois fois les besoins satisfaits suite au séisme d’Al Haouz, outre le développement d’un écosystème national de production d’équipements et de matériels nécessaires au déploiement immédiat des opérations de secours en cas de catastrophes.

Ces plateformes régionales, dont les sites d’implantation ont été sélectionnés selon des critères de sécurité, ont été conçues sur la base d’une analyse approfondie des besoins de chaque région du Royaume au regard des risques encourus, appuyée d’une étude des meilleures pratiques et standards internationaux.

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Le Maroc dans le club des pays à développement humain élevé

by Mustapha Maghriti 9 mai 2025
written by Mustapha Maghriti

C’est ce Mardi dernier 6 Mai 2025 que les auteurs du  Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD ont présenté, dans la ville verticale -New York-, le Rapport Global 2025 sur le Développement Humain sous la thématique « Une question de choix : Les personnes et les possibilités à l’ère de l’intelligence artificielle ». Pour le Maroc, cette parution marque une saillie manifeste. Notre patrie, qui maintient son 120éme rang dans le palmarès mondial pour la deuxième année consécutive, outrepassant néanmoins un palier emblématique où l’Indice de Développement Humain IDH dépasse le seuil de 0,700, considérée comme une première dans les rapports du PNUD en faveur du Maroc. Cette prouesse reflète des percées significatives dans les dimensions fondamentales du développement humain qui sont la santé, l’éducation et le niveau de vie.

Rejoignant ainsi le club des pays à développement humain élevé n’est pas casuel, mais sciemment le fruit de politiques publiques cheminées dans le temps et dans l’espace. En effet, sous le règne du Souverain Marocain entre 1999 et 2025, notre patrie a suivi un sentier éminemment haussier, transmuant incessamment ses structures politiques, sociales et économiques. Ce parachèvement n’a-t-il pas été reconnu dès 2010, lorsque le PNUD avait placé le Royaume parmi les dix pays ayant enregistré la plus forte hausse de leur IDH depuis 1970 ?

Ce level se matérialise par les abonnissements irrécusables pour la population, en singulier l’espérance de vie à la naissance qui a connu un bond sensationnel, avec un gain de 10,5 années entre 1990 et 2023 qui reflète l’efficience des politiques de santé publique et l’amélioration de l’accès aux soins dans l’ensemble du Maroc.

En sus, sur le volet éducatif, les résultats sont tout aussi attrayants où les années moyennes de scolarité ont progressé de 3,4 années sur une période de 35 années. Aussi, les années de scolarité attendues connaissent également une évolution positive, renforçant les perspectives d’avenir pour les nouvelles générations des Marocains.

En outre, Cette évolution est le fruit de politiques publiques orientées vers le renforcement et la promotion du capital humain, condition inéluctable à une croissance inclusive et durable où les tendances de l’IDH du Maroc illustrent cette progression, mettant en évidence la consolidation des efforts de développement humain engagés par le Royaume sous la conduite éclairée du Souverain Marocain.

L’intégration du Maroc dans le club des pays à développement humain élevé reflète une approche holistique du développement, transcendant la simple considération des performances économiques : Le Rapport Global 2025 sur le Développement Humain positionne le Royaume parmi les pays à faible incidence de pauvreté multidimensionnelle, témoignant d’une amélioration générale des conditions de vie pour une large part de la population. Cette approche multidimensionnelle du développement humain permet de mieux appréhender les véritables avancées sociales.

Sur le plan régional, le Maroc s’inscrit désormais dans la moyenne de la région Arabe, tout en poursuivant sa dynamique de progression. Cette consécration contraste avec le fléchissement global observé à l’échelle mondiale. En effet, le rapport du PNUD mentionne une décélération du progrès en matière de développement humain au niveau mondial dû aux tensions commerciales croissantes, à l’aggravation de la crise de la dette et à l’essor d’une industrie qui ne crée pas d’emplois qui sont autant de problèmes qui parasitent le développement des pays dont l’IDH est actuellement le plus faible avec des marques des revers durant la pandémie du Covid19.

Sous cet angle, Achim Steiner, Administrateur du PNUD, a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme dans le Rapport Global 2025 sur le Développement Humain où « Pendant des décennies, nous avons été sur la bonne voie pour atteindre un niveau de développement humain très élevé à l’horizon 2030, mais ce ralentissement fait peser une menace bien réelle sur le progrès mondial. » Dans ce contexte international taciturne, la bravoure Marocaine n’apparaît-elle pas d’autant plus prestigieuse ?

Toutefois, si le Maroc a réalisé un tel exploit, des pays du même niveau de développement font mieux que nous, à l’instar de notre limitrophe l’Algérie qui se classe au 96éme rang,  ou l’Egypte (100éme rang),  ou notre rival la Tunisie qui se classe au 105éme rang, le Gabon (108éme rang), le Botswana (111éme rang) ou la Libye en pleine reconstruction qui se range au 115éme place. C’est sous cette optique que les Rapporteurs du PNUD 2025 avertissent que si le Maroc a franchi la barre de 0,700, ils mettent en lumière les défis qui subsistent : L’Indice d’inégalité de genre (qui mesure les inégalités de genre dans trois dimensions clés : la santé reproductive, l’autonomisation et le marché du travail) montre certes un trend à la baisse, ce qui indique une amélioration progressive en matière de parité des sexes. Nonobstant cette évolution, les auteurs du PNUD estiment que les efforts du Maroc doivent se focaliser sur la réduction des taux de mortalité maternelle, l’augmentation de la représentation des femmes dans les instances décisionnelles et l’amélioration de leur accès à l’éducation et au marché de l’emploi à même d’assurer une dynamique économique et sociale inclusive et durable.

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La Régulation en deuil

by Mustapha Maghriti 1 mai 2025
written by Mustapha Maghriti

Le grand économiste, cofondateur avec Robert Boyer, dans les années 1970 de la théorie de la régulation, qui analysa les dynamiques du capitalisme à la lumière des institutions, est mort, Jeudi 24 Avril, à l’âge de 87 ans. Il faisait partie de ces économistes, si rares, qui développent une pensée systémique pour décrypter et dévoiler, au sens premier du terme, les ressorts profonds des transformations structurelles de nos économies.

Né dans une famille modeste d’immigrés italiens en 1938 à Chambéry, Michel Aglietta laissa une œuvre considérable, constamment enrichie dans de nombreux domaines de l’économie et de l’économie politique. 

Ses approches intellectuelles ont notamment été fondées sur des démarches interdisciplinaires associant économie, sociologie, histoire et science politique. Il a insisté sur l’idée que les marchés et la monnaie ne sont pas des données naturelles, mais des constructions sociales, et que la mise en perspective historique était indispensable à la compréhension des phénomènes économiques. De Septembre 1970 à Juin 1972, il suit les cours de Kenneth Arrow et de Paul Sweezy. Stimulé par ses lectures de Karl Marx, Fernand Braudel et François Perroux, il chercha à appréhender comment le capitalisme Américain tente de surmonter le conflit entre capital et travail.

Polytechnicien et administrateur de l’INSEE, Michel Aglietta avait rédigé sa thèse sous la direction de Raymond Barre. Cette thèse a été à l’origine de son ouvrage « Régulation et crises du capitalisme » publié en 1976, dans lequel il analyse les crises économiques et les dynamiques à long terme des économies capitalistes. Avec d’autres de ses travaux, cette thèse fit école et contribua de manière décisive à l’émergence de la « théorie de la régulation ».

Le passage à la Banque de France, de 1989 à 1999, comme conseiller dans le cadre de l’introduction de l’euro, permit à Aglietta de redéfinir la monnaie comme un système de paiements mettant en jeu État, Banque centrale et banques commerciales, et se transformant au gré des technologies et des compromis mis en place. C’est dans ce cadre que Michel Aglietta a consacré une grande partie de ses travaux de recherche à la théorie monétaire, à l’analyse du fonctionnement des marchés financiers et à la gouvernance économique internationale.

Ses publications ont notamment mis en lumière les mécanismes à l’origine des bulles spéculatives et les risques systémiques propres aux marchés financiers dérégulés. Il est également l’auteur ou le coauteur de plusieurs ouvrages sur la théorie de la monnaie dans lesquels il a insisté sur le rôle social, politique et institutionnel de cette dernière, au-delà de ses fonctions purement pratiques et économiques.

Depuis plus de 15 ans, Michel Aglietta s’intéressa aux interactions entre croissance économique et défis environnementaux. Il était attaché à traiter des enjeux écologiques dans une perspective systémique, estimant que la crise environnementale impose une refondation profonde des institutions économiques afin, en particulier, d’orienter massivement les flux d’investissement vers la transition énergétique et écologique. Michel Aglietta a par ailleurs contribué à l’étude de l’économie chinoise dont il a éclairé les transformations économiques rapides et les défis à la faveur de l’intégration de la Chine à l’économie mondiale et de sa rivalité croissante avec les États-Unis.

Michel Aglietta était professeur émérite de l’Université de Nanterre où il avait effectué l’essentiel de sa carrière académique. Il avait été membre du Conseil d’analyse économique et du Haut conseil des finances publiques. Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 2016 où il a exposé son discours en nous rappelant combien cette attitude était consciente. Pour lui, enseigner, « c’est aider les jeunes à développer leurs ressources internes de créativité qui leur permettront de conduire leurs projets de vie en faisant prendre forme aux idées qu’ils portent, guider si on le peut la recherche des réponses à leurs interrogations et surtout ne pas imposer des vues sous le prétexte de l’autorité du savoir ». Il fut, en ce domaine, un jardinier à la main particulièrement verte, comme directeur de près de 50 thèses, comme membre de jury ou professeur, et auprès de ceux qui l’ont lu.

Aussi,  Aglietta était une figure centrale du CEPII qu’il avait rejoint peu de temps après sa création à la fin des années 70. Il apporta d’innombrables contributions aux publications et aux activités scientifiques du CEPII.

Ses premiers travaux portent sur la compétitivité de l’économie Française dans une économie internationalisée. Par la suite, c’est la globalisation financière qui constituera le cœur de son travail. Conseiller dans différentes structures de gestion d’actifs, il explore aussi sur le terrain les pratiques financières. Bien avant la crise de 2007, il perçoit les tensions d’un système financier fondé sur le crédit bancaire et sur la spéculation financière de court terme, qu’il explique notamment dans son ouvrage Les Dérives du capitalisme financier, coécrit en 2004 avec Antoine Rebérioux. Dès 1993, il avait introduit la notion de risque de système en scrutant la dépendance des banques aux ressources de court terme et avait remis en lumière la fonction de prêteur en dernier ressort des Banques centrales. Quand la crise de 2007 survient, il est l’un des rares économistes à disposer de l’expertise nécessaire pour comprendre et expliquer les mécanismes économiques à l’œuvre et proposer des instruments de résolution, comme dans La Crise : les voies de sortie.

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Les Rails du développement du Maroc

by Mustapha Maghriti 29 avril 2025
written by Mustapha Maghriti

C’est un secret de polichinelle que les transports et les infrastructures sont à la base du développement humain, de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté. L’un des principaux freins à la croissance reste la faiblesse des infrastructures dans les pays en développement si bien que nombre d’études sur le climat des affaires suggèrent fortement aux gouvernements de placer les infrastructures au sommet de leurs priorités. Selon la Banque mondiale, afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les pays les plus pauvres doivent consacrer au moins 9 % de leur PIB aux dépenses de construction, d’entretien et d’amélioration de leurs infrastructures. 

C’est dans ce contexte que les États manifestent un regain d’intérêt pour l’utilisation de l’investissement dans l’infrastructure comme outil de développement économique. Selon les théories en vogue du développement économique fondées sur l’amélioration de l’agglomération industrielle, l’état des infrastructures clés est souvent un déterminant de la croissance économique : Un des aspects les plus importants de cette littérature est le débat sur l’importance des dépenses d’infrastructures à différents stades de développement. 

C’est dans ce sillage et en dépit d’une conjoncture budgétaire contraignante, le Maroc a injecté un montant record de 96 Milliards de dhs dans le tissu infrastructurel où le Souverain Marocain procéda, Jeudi dernier 24 Avril 2025 à la gare ferroviaire de Rabat-Agdal, au lancement des travaux de réalisation de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Kénitra-Marrakech, d’une longueur d’environ 430 kilomètres.

Le projet de la LGV Kénitra-Marrakech traduit la Vision éclairée du Souverain en faveur de l’amélioration de l’offre ferroviaire nationale, et s’inscrit dans le cadre des orientations stratégiques du Royaume, sous l’impulsion du Sultan Marocain, en matière de développement durable, notamment la promotion de solutions de mobilité collectives à faible empreinte carbone et partant de l’amélioration de la qualité de la vie, la protection de l’environnement et de développement durable.

En outre, Il illustre la ferme détermination du Maroc à poursuivre le développement du réseau ferré national, afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle d’épine dorsale d’un système de transport durable et inclusif.

Ce mégaprojet à fort impact économique et social, à même de contribuer au renforcement du système de transport national en s’inscrivant dans la continuité de développement du réseau ferroviaire du Royaume, sous l’impulsion du Souverain Marocain et s’avère, grâce au succès enregistré par Al-Boraq, comme le mode de transport de personnes le plus performant et le plus durable, sur les moyennes et longues distances, avec ses diverses retombées positives.

Ce projet structurant, d’une enveloppe de 53 Milliards de dirhams (hors matériel roulant), fait partie d’un programme ambitieux mobilisant un investissement global de 96 MMDH qui porte également sur l’acquisition de 168 trains pour un montant de 29 Milliards DH, destinés au renouvellement du parc existant de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) et l’accompagnement des projets de développement, ainsi que le maintien de la performance pour 14 Milliards DH, permettant notamment le développement de 3 réseaux de transport métropolitain au niveau des agglomérations de Casablanca, Rabat et Marrakech.

Le projet de la LGV Kénitra-Marrakech consiste en la création d’une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les villes de Rabat, Casablanca et Marrakech, en desservant les aéroports de Rabat et Casablanca. Avec ce nouveau projet, les temps de parcours seront de 1h entre Tanger et Rabat, 1h40 entre Tanger et Casablanca et de 2h40 entre Tanger et Marrakech (gain de temps de plus de 2h). Le projet permettra aussi de relier Rabat à l’Aéroport International Mohammed V de Casablanca en 35 minutes en desservant le nouveau stade de Benslimane. Il est prévu également un service à grande vitesse entre Fès et Marrakech avec un temps de parcours de 3h40 (avec des trains à grande vitesse circulant sur la ligne classique de Fès jusqu’au nord de Kénitra avant de continuer sur la nouvelle ligne à grande vitesse jusqu’à Marrakech).

Le projet de la LGV Kénitra-Marrakech porte notamment sur la conception et la réalisation d’une ligne nouvelle entre Kénitra-Marrakech conçue pour une vitesse de 350 Km/h, des aménagements des zones terminales de Rabat, Casablanca et Marrakech (Travaux sur voies exploitées), des équipements ferroviaires, la construction des nouvelles gares Grande Vitesse, des gares de train de proximité et l’aménagement des gares existantes, outre la construction du Centre de maintenance pour l’entretien des rames à Marrakech.

La réalisation de l’extension de la LGV Kénitra-Marrakech, permettra la libération de capacités sur le réseau classique qui en découle et ainsi le développement d’un important service de trains métropolitains de proximité (TMP) couvrant une partie des besoins en transport en commun pour les habitants des agglomérations de Rabat, Casablanca et Marrakech. Ce nouveau service de TMP constitue une véritable réponse aux enjeux de la mobilité urbaine au sein de ces trois aires métropolitaines et présente plusieurs atouts au niveau de la ponctualité, la qualité du service et la durabilité.

En concomitance avec le lancement du projet de réalisation de la nouvelle Ligne à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech, l’ONCF lance un programme inédit d’acquisition de 168 nouveaux trains, visant à renforcer et rajeunir l’ensemble de la flotte matériel à voyageurs.

Mobilisant un investissement de 29 milliards de DH, ce programme d’acquisition permettra de réaliser les gains de performances opérationnelles, de renforcer les services régionaux, et de répondre à l’augmentation du trafic attendu à l’horizon 2030. Concrètement, cette acquisition porte sur 18 trains à grande vitesse pour les projets d’extension, 40 trains pour les services de lignes, 60 trains navettes rapides (TNR) et 50 pour le réseau de transport en commun au niveau des 3 agglomérations.

Cet ambitieux programme d’acquisition de matériel roulant permettra également l’émergence d’un écosystème ferroviaire industriel. Avec un taux d’intégration locale supérieur à 40%, le programme témoigne d’un fort engagement envers l’entreprise et les compétences marocaines et aura inéluctablement des implications positives en termes de soutien à l’économie nationale, de réduction des coûts de transport et de développement durable.

Le programme s’articule notamment sur deux principales composantes, la première est à caractère industrielle et porte sur la mise en place et le démarrage d’une unité industrielle de fabrication de trains et développement d’un écosystème de fournisseurs et sous-traitants. La deuxième composante porte sur la création d’une joint-venture entre les constructeurs et l’ONCF pour assurer la maintenance courante et industrielle couvrant la durée de vie des trains avec une maîtrise des coûts.

S’étendant sur une durée de 10 ans, ce programme permettra la formation de ressources humaines spécialisées et la création de plusieurs milliers de postes d’emplois directs et indirects.

Avec le nouveau projet de modernisation, c’est tout le réseau ferroviaire marocain qui marque une réelle renaissance ne concernant pas uniquement l’extension du réseau grande vitesse jusqu’à Marrakech mais également la modernisation, le renforcement et le rajeunissement de la flotte de trains ONCF, ainsi que la création d’un réseau de transport en commun sur rails et d’un nouvel écosystème industriel porteur.

En somme, ce projet novateur, premier du genre à introduire la grande vitesse dans le continent Africain, s’impose dorénavant comme un puissant levier de développement industriel, mais également une forte opportunité pour donner lieu à une mutation du réseau ferré national, portant particulièrement sur la technologie, le management et le développement de l’ingénierie nationale à partager.

L’extension de la LGV vers Marrakech contribuera à renforcer l’attractivité du Maroc, en facilitant l’accès depuis le nord du pays. En reliant directement Tanger, porte d’entrée maritime du Maroc et d’Europe, à Marrakech, joyau touristique du Royaume, cette nouvelle Ligne consolidera les flux touristiques internes et internationaux, tout en offrant une expérience de voyage plus rapide, confortable et moderne.

Elle devra contribuer à l’aménagement et au développement des territoires, à la garantie d’une interconnexion entre les pôles économiques majeurs du Royaume, au respect et à la valorisation de l’environnement conformément aux objectifs de développement durable, en réduisant sensiblement les émissions de gaz à effet de serre.

Cet important projet d’investissement et de modernisation du réseau ferroviaire a été mené en s’appuyant notamment sur l’expertise d’entreprises internationales de renom, dont le Français Alstom pour le matériel roulant pour la Grande Vitesse, l’Espagnol CAF pour les trains inter-city (200 Km/h) ou encore le Sud-coréen Hyundai Rotem  qui engendrera des changements organisationnels et de gestion qui dépassent le cadre des avantages physiques de l’infrastructure. Ainsi, le projet de la LGV Kénitra-Marrakech fer mènera à l’introduction des fuseaux horaires et des horaires normalisés qui vont procurer des avantages économiques dépassant de loin ceux du chemin de fer proprement dit.

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Quelles conséquences de la décote du taux directeur dans un contexte de tensions géopolitiques ?

by Mustapha Maghriti 12 avril 2025
written by Mustapha Maghriti

Le Mardi 18 Mars 2025, la Banque Centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib) a annoncé une réduction de son taux directeur de de 25 points de base, le faisant passer de 2,50% à 2,25%. % alors que le consensus du marché tablait sur un statu quo. Cette décision vise à soutenir la relance économique dans un contexte de ralentissement de l’inflation.

L’une des principales raisons justifiant cette baisse réside dans la tendance à la maîtrise de l’inflation qui, depuis l’année 2025, l’inflation au Maroc a montré des signes de ralentissement qui a chuté de 6,1% à 0,9%, et les projections pour 2025-2026 se stabilisent autour de 2%, aussi bien pour l’inflation globale que pour l’inflation sous-jacente.   

Aussi, la dernière clémence du ciel marquée par les précipitations pluviales que le Maroc a connues les dernières semaines pourraient infléchir le niveau général des prix, notamment en réduisant la pression sur les produits alimentaires, qui constituent un facteur majeur d’inflation ; les statistiques du Haut-Commissariat au Plan (HCP) confirment cette tendance, indiquant que la hausse des prix alimentaires a largement contribué à l’inflation.

La décision du wali de l’Institut d’Emission Abdellatif Jouahri  a suscité de nombreuses réactions parmi les experts économiques et analystes financiers qui estime que cette mesure enverra un signal positif aux investisseurs, en réduisant le coût des financements et en stimulant la croissance économique.

En outre, la deuxième justification de cette baisse de taux est liée à la volonté des Autorités Marocaines de stimuler l’activité économique, notamment par l’encouragement des crédits moins coûteux destinés aux entreprises et aux projets structurants ce qui encouragera les investissements productifs et la promotion l’emploi doté d’une enveloppe budgétaire de 15 Milliards de dirhams.

Sous cet angle, la charte de l’investissement joue également un rôle essentiel dans cette dynamique et sa mise en œuvre constitue un levier essentiel pour encourager la création d’entreprises et d’emplois. Étant donné que le crédit bancaire demeure le principal mode de financement des entreprises, l’abaissement du taux directeur s’imposait comme une nécessité. Cette réduction a un impact direct sur les taux appliqués par les banques, aussi bien débiteurs que créditeurs. Les statistiques issues du rapport sur la politique monétaire confirment d’ailleurs que les précédentes baisses du taux directeur ont déjà entraîné une diminution des taux débiteurs bancaires.

La facilitation de l’accès au financement contribuera à dynamiser l’investissement et à favoriser la création d’emplois, un enjeu d’autant plus crucial face à un taux de chômage des plus élevés de cette décennie qui est passé à 13,30 % au quatrième trimestre 2024 soit 1.638.000 au niveau national, de 16,8% à 16,9% en milieu urbain et de 6,3% à 6,8% en milieu rural.

En sus la décision de Bank Al-Maghrib de réduction du taux directeur vise à s’arrimer avec tendances monétaires internationales dans un contexte international marqué par des politiques monétaires accommodantes à l’instar de la La Banque Centrale Européenne (BCE) qui a récemment baissé son taux directeur de 2,75 % à 2,5 %. Cette coordination est d’autant plus pertinente que l’Union européenne demeure le principal partenaire commercial du Maroc.

Certes, le taux directeur est un levier central de l’économie qui influence l’ensemble des agrégats économiques par des effets directs et indirects. Toutefois, la baisse du taux directeur visant à relancer la croissance économique est une mesure attendue et nécessaire, mais non suffisante. Elle doit s’accompagner de réformes structurelles pour être pleinement efficace : L’investissement ne dépend pas uniquement du coût du crédit, mais aussi du climat général des affaires qui pâtit encore de plusieurs contraintes, notamment la taille limitée du marché, la corruption, l’ampleur  et le poids de l’économie informelle.

Aussi et surtout, la guerre commerciale déclarée, ce Mercredi dernier  2 avril 2025 par Donald Trump au monde entier par des barrières douanières sans précédent, jamais depuis l’imposition des droits de douane Hawley-Smoot, en 1930, quelques mois après le krach de 1929, les Etats-Unis n’avaient érigé de telles barrières, a engendré une incertitude économique mondiale et une tempête des marchés financiers conjuguée aux aléas persistants des tensions géopolitiques.

Déjà l’offensive commerciale a placé la banque centrale Américaine FED dans une situation particulièrement inconfortable. Elle va devoir arbitrer entre un soutien à l’économie et la lutte contre une hausse des prix qui semble inévitable. Les mesures de représailles imposées  par Pékin par des droits de douane supplémentaires de 84 % sur les produits Américains et probablement d’autres pays.

Ceux-ci ont engendré une détérioration de la conjoncture internationale jalonnée par un krach boursier où les marchés boursiers mondiaux ont fini par une chute libre : La Bourse de New York a dégringolé à son ouverture, lundi 7 avril, avec -2,85% pour le Dow Jones et -3,91% pour le Nasdaq. Idem, la Bourse de Casablanca n’a pas été épargnée de cet effet boule de neige avec un Masi en chute libre de 3,17%. Et de facto pourront compromettre la crédibilité de la politique monétaire.

Ces éventualités illustrent la complexité des défis auxquels l’Institut de ABDELLATIF JOUAHRI sera confrontée où d’une part, elle devra ajuster sa politique monétaire pour la stabilité du Dirham en tenant compte des évolutions des taux directeurs des principales des banques centrales mondiales et d’autre part, prendre en considération les dynamiques internes de l’économie Marocaine, ainsi que les incertitudes internationales.

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Suspension de l’USAID par Donald Trump : Quelles conséquences sur la géopolitique de l’aide internationale ?

by Mustapha Maghriti 3 avril 2025
written by Mustapha Maghriti

Et sans surprise, comme à son accoutumé et dès son retour à la présidence des États-Unis, le 20 Janvier 2025, Donald Trump signa un décret suspendant pour 90 jours l’ensemble des programmes de l’Agence des États-Unis pour le développement international United States Agency for International Development appelé communément sous l’acronyme USAID, le temps d’un réexamen complet afin d’évaluer sa conformité avec la politique qu’il entend mener, notamment contre les programmes favorisant l’avortement, la planification familiale ou encore prônant la diversité et l’inclusion.

Faut-il rappeler que le 3 Février 2025, Elon Musk, désigné à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale Department of Government Efficiency DOGE, a déclaré la fermeture définitive de l’USAID, qu’il qualifie étrangement d’organisation criminelle et de « Nid de vipères marxistes ». Et le 10 Mars, le Secrétaire d’État Marco Rubio a indiqué la suppression de 83 % des programmes de l’USAID qui pèsent 0,6 % du budget fédéral ; l’aide globale (humanitaire et économique, hors armements) occupe 0,25 % du PIB représentant une part conséquente de l’aide humanitaire mondiale. Les 17 % restants étant transférés sous la tutelle du Département d’État.

Cette décision a suscité choc et émoi dans les milieux humanitaires et au sein de l’USAID, une agence indépendante fondée en 1961 sous l’administration Kennedy, était un pilier de l’aide internationale durant la période de la Guerre froide afin contrer l’influence soviétique à l’étranger à travers des aides internationales.

L’USAID gérait, jusqu’à présent, un budget annuel de 42,8 milliards de dollars en 2023, 35 milliards de dollars en 2024, soit 42 % de l’aide humanitaire déboursée mondialement en finançant des projets dans 158 pays et fournissant jusqu’à 50 % de l’aide humanitaire totale pour certains d’entre eux.

La dissolution de l’USAID a entraîné l’arrêt immédiat de milliers de projets vitaux à travers le monde : Plusieurs organisations à travers le monde affirment déjà subir les conséquences du gel de l’aide humanitaire américaine, que ce soit pour la lutte contre le sida en Afrique du Sud ou au Kenya, ou les soupes populaires au Soudan, pays ravagé par la guerre.

Au Cameroun, les programmes de vaccination contre le VIH/SIDA ont été suspendus, menaçant les progrès sanitaires réalisés ces dernières années. En République démocratique du Congo et au Népal, les initiatives de lutte contre la malnutrition ont cessé, aggravant l’insécurité alimentaire. Au Cambodge, les opérations de déminage ont été stoppées, exposant les populations rurales aux dangers des mines terrestres.

En Ukraine, l’assistance aux médias indépendants a été interrompue. Au Myanmar, des hôpitaux ont fermé, privant des milliers de personnes de soins.
Il s’agit d’un tournant historique dans la politique d’aide étrangère des États-Unis. Si l’ensemble des répercussions ne sont pas encore connues, cette décision touchera en premier lieux les populations vulnérables et elle constitue une menace dans le cadre de nombreux défis mondiaux, en déstabilisant de manière inédite l’écosystème de l’aide internationale.

« Sans une action urgente, sans financement, plus d’enfants vont souffrir de malnutrition. Moins auront accès à l’éducation, et les maladies évitables feront plus de victimes », a alerté l’agence de l’ONU pour les enfants UNICEF.

Déjà, le sommet international sur la malnutrition, organisé à Paris Jeudi 27 et Vendredi 28 Mars, a été l’occasion de donner un premier éclairage sur la catastrophe en cours. Alors que des milliers de programmes sont à l’arrêt, l’Unicef chiffre à au moins 14 Millions le nombre d’enfants victimes de malnutrition qui pourraient être privés de l’aide dont ils ont besoin en 2025. La revue « Nature » estime, dans une évaluation publiée Mercredi 26 mars, intitulé « The full lethal impact of massive cuts to international food aid » que la disparition de certains financements risque de provoquer la mort de 163.500 personnes par an.

Les Mêmes conséquences ravageuses pour l’aide seront subies aux populations déplacées : L’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés se retrouvent en grande partie paralysés, alors que la situation au Soudan, en Ukraine, en République démocratique du Congo ou au Bangladesh exige des réponses urgentes.

Aux côtés de l’Ukraine, le continent Africain est le premier bénéficiaire de l’USAID. Selon les chiffres communiqués par le site officiel, Foreign assistance pour l’année 2024, la République Démocratique du Congo RDC (1, 34 Milliard de dollars), l’Éthiopie (1, 2 Milliard de dollars), le Soudan (700 millions de dollars), le Nigeria (762 millions de dollars), le Kenya (629 millions de dollars), l’Ouganda (510 millions de dollars) et le Mozambique (586 millions de dollars) figurent parmi les premiers de la liste.

A cet égard, n’est-il pas paradoxal pour l’administration Trump de vouloir lutter contre l’immigration clandestine, tout en prenant de telles décisions ne font qu’accélérer le phénomène ? 

L’arrêt de l’aide américaine aux programmes de lutte contre la tuberculose met en danger des « millions de vies », a averti de son côté l’Organisation Mondiale de la Santé OMS à l’instar du Ghana, qui sera confrontés à d’éventuelles ruptures de stock de nourritures, qui pourraient entraîner une augmentation des maladies évitables, des décès maternels et une résurgence de virus comme le paludisme et la tuberculose. Sous cet angle, ne pas brider la maladie localement, n’est-ce-pas prendre le risque de pandémies globales, qui n’épargneront pas les Etats-Unis ?

En somme, Sous prétexte d’arrêter de dilapider l’argent du contribuable Américain et de réduire le gigantesque déficit public des Etats-Unis, les coupes budgétaires engendrées par la suppression de l’USAID mettront en péril les secteurs de la santé, l’éducation et l’agriculture, notamment en Afrique. Aussi, le retrait de la mobilisation internationale de l’USAID fragilisera certes la géopolitique de l’aide internationale, et les organisations non gouvernementales ONG qui en ont la charge.

En outre, l’abrogation des décrets de l’aide internationale de l’USAID ébranlera la dynamique économique et sociale nationale des pays Africains. Ces derniers doivent se préparer déjà aux conséquences de la nouvelle politique Américaine qui les acculera à travailler sur son autosuffisance.

La logique de la géopolitique de l’aide internationale ne se résume pas à la générosité, encore moins à la charité. Elle permet de limiter la déstabilisation de pays entiers touchés par la misère, la faim, la guerre et les déplacements de populations. Ne faut-il pas d’ores et déjà tirer les leçons d’un système d’aide au développement qui a été trop dépendant des Etats-Unis et de diversifier les modes de financement de l’aide internationale ?

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Le bonheur : Le mythe de Sisyphe !!!

by Mustapha Maghriti 29 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

Inspiré par la mythologie grecque, Albert Camus, dans  son essai « Le mythe de Sisyphe »  publié en 1942, fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à l’absurde où Sisyphe fut condamné à rouler à tout bout de champ un rocher jusqu’au sommet d’une montagne, et dévalait la pente à la suite de chaque montée. Ce prototype de ce héros n’incarne-t-il pas la réalité de notre vie humaine de la quête du Bonheur ? Sisyphe n’est-il pas si près de nous ? La grande partie de notre vie n’est-elle pas construite sur l’espoir de chaque jour, chaque heure et chaque minute de ressentir la paix, la quiétude et la sérénité, Bonheur en un seul mot.

Tout le monde le cherche et sa quête est déclarée comme objectif humain fondamental à tel point que l’Assemblée Générale des Nations Unies reconnaît cette finalité et appelle à un approchement plus inclusif, équitable et équilibré de la croissance économique qui favorise le Bonheur et le bien-être de tous les peuples. Des scientifiques qui en scrutent l’ADN, étudiant la chimie de nos cerveaux à la quête du neutron du Bonheur. Enseigné en séminaires où des coachs aidant des candidats à retrouver la joie de vivre.  Les chercheurs rappellent que le Bonheur est si essentiel à l’existence humaine que l’Organisation Mondiale de la Santé OMS le hausse de plus en plus comme un composant à part entière de l’état de santé à tel point que le 20 Mars a été proclamé Journée mondiale du Bonheur par l’Assemblée générale des Nations Unies.  Cette journée internationale du bonheur vise à faire prendre conscience aux gens du monde entier de l’importance du bonheur dans leur vie.  

Et  déterminément chaque 20 Mars, le rapport sur le Bonheur dans le Monde le « World happiness report »est publié par la « Wellbeing Research Centre » de l’Université d’Oxford
qui coïncide avec la Journée Internationale du Bonheur de l’ONU, en se basant sur toute une panoplie d’indicateurs tel que le PIB par habitant, l’entraide sociale, l’espérance de vie, la liberté, la générosité, la perception de la corruption.

Sur l’échantillon des pays sondés et sans surprise, la Finlande se classe en tête du Bonheur  pour la 8éme fois consécutive, suivie du Danemark, de la Suisse, l’Islande.

A notre sens, la démarche, voire le principe même de mesurer le Bonheur, reste très controversable et même réfutable : On pense qu’il convient de séparer de manière tranchée, d’une part la mesure objective du développement, du bien être et du Bonheur collectifs et, d’autre part, la mesure subjective du Bonheur individuel. Dans notre esprit, le Bonheur collectif constitue un ensemble de conditions qui rendent plus facile l’accession au bonheur individuel.

Aussi et surtout, nous soutenons l’idée que ce n’est pas parce que la Finlande est en tête du classement de l’euphorie et du Bonheur que tous les Finlandais sont heureux, ni même qu’ils sont forcément plus heureux que les Libanais déclarés comme les plus malheureux du monde, juste devant la Sierra Leone et l’Afghanistan.

A l’appui de notre argumentation, le calibrage de la Finlande au peloton des pays de la Dolce Vita est subjectif en s’étayant sur les chiffres alarmants de l’Institut Statistique Européen Eurostat qui pointe la Finlande  par un taux de suicide des plus élevés au monde. Difficile avec des ratios élevés de suicide et d’autodestruction prétendre à la sérotonine: Le suicide n’ jamais fait bon ménage avec le Bonheur.

En outre, le rapport sur le Bonheur, depuis sa première édition, ne cesse de mettre en piédestal les pays Scandinaves comme les plus réjouis de la planète et les auteurs qui jaspinent sur le Bonheur, étalent en permanence le package Bonheur des vikings : équité sociale, politique familiale paritaire, économie florissante et on les décrit comme des lieux de contentement et de béatitude et on en occulte presque qu’ils ont des taux de suicide parmi les plus élevés du Monde à l’instar de la Finlande, le Danemark et le Norvège.

Le Happiness Research Institute qui siège à Copenhague au Danemark  pointe un taux de divorce et un taux de suicide tous deux assez importants, à même de battre en brèche la notoriété de l’Eden du Bonheur, de l’extase et du nirvana des pays Scandinaves ce qui met de manière incontestée l’absence de corrélation entre développement économique et sentiment de bien-être connu communément sous l’appellation du paradoxe d’Easterlin.

En sus, avec le foisonnement et le pullulement des réseaux sociaux Twitter, Instagram, Snapchat, Facebook, YouTube, Snapchat, Tiktok, LinkedIn pour ne nommer que ceux-là, l’humanité entière sombre dans le malheur où les gens qui  passent des heures et des heures et les personnes qui l’utilisent très fréquemment, adolescents comme adultes, sont à la merci de  l’anxiété, dépression, solitude, Cybercriminalité, Pédophilie et pornographie juvénile, Intimidation et harcèlement, Désinformation, Isolement et radicalisation, Cyberdépendance

En effet, dans une récente étude menée sur les grands usagers des smartphones et des réseaux sociaux, les chercheurs ont mis en évidence une plus grande probabilité de pâtir de certains problèmes psychologiques : anxiété, dépression et addiction. Et comme les réseaux sociaux sont devenus de véritables espaces de comparaison sociale, notamment par les photos postées, on est souvent enclin à penser que les autres sont plus heureux et ont une vie bien plus agréable que la nôtre. Regarder la vie « heureuse » des autres sur les réseaux sociaux fait penser que sa propre existence est moins plaisante.

Les effets négatifs ne se font pas ressentir uniquement chez les gros utilisateurs. En effet beaucoup de personnes ont parfois l’impression de ne rien faire de significatif et de perdre du temps inutilement sur les réseaux sociaux. Si les individus les trouvent divertissants à court terme, ils sont susceptibles d’éprouver, au final, de la culpabilité liée, soit au fait qu’ils ont négligé d’autres tâches plus importantes à effectuer, soit à des sentiments négatifs proches de ceux ressentis lors de comportements de procrastination.

Ainsi, au regard de nos vies modernes, marquées par un stress constant et un rythme effréné, la psychologie positive connait un succès sans précédent en témoigne le répertoire des livres et articles consacrés à la psychologie : On y trouve 136 728 documents faisant référence à l’anxiété ou la dépression, et seulement 9 510 qui évoquent la joie, la satisfaction et le bonheur.

La psychologie positive tente aujourd’hui de comprendre ce qui nous rend vraiment heureux. Comment tirer du positif des difficultés que nous rencontrons tous les jours ? Comment être heureux dans un environnement de plus en plus anxiogène ?

Martin Seligmann, l’un de ses pionniers de la psychologie positive, se rend compte que l’on peut passer une vie entière à courir derrière des épouvantails et les difficultés si l’on n’entraîne pas son esprit à cultiver les sentiments de gratitude et de joie sur ce qui se passe autour de nous.

Dans un environnement de plus en plus stressant, tant au niveau personnel que professionnel où le temps et la productivité doivent être toujours être utilisés efficacement, la méditation offre au méditant de nombreux bienfaits validés par la science : Amélioration des capacités de concentration et d’attention, réduction des symptômes de douleur chronique, réduction des niveaux de stress et d’anxiété pour retrouver la quiétude et d’apaisement. 

Sur ce point, ne peut-on pas dire que la méditation se rejoint avec la Prière et les ADKARS de notre ISLAM ? N’apparaissent-ils pas comme créateur de béatitude en apportant sérénité, réconfort et confiance à l’Humanité ?

DIEU n’a-t-il pas dit dans Sourate AR-RA’D (LE TONNERRE) (Verset 28), Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux “Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’Allah”. » الَّذِينَ آمَنُوا وَتَطْمَئِنُّ قُلُوبُهُم بِذِكْرِ اللَّهِ  أَلَا بِذِكْرِ اللَّهِ تَطْمَئِنُّ الْقُلُوبُ ».

A défaut, DIEU n’a-t-il pas dit dans Sourate TAHA (Verset 124), Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux  » وَمَنْ أَعْرَضَ عَنْ ذِكْرِي فَإِنَّ لَهُ مَعِيشَةً ضَنْكًا « Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne. N’est-ce point par l’évocation d’Allah que se tranquillisent les cœurs ? “.

Jean-Jacques Rousseau a dit que « tout homme veut être heureux, mais pour l’être, il doit d’abord comprendre ce qu’est le bonheur. Depuis, des milliers d’études et des centaines de livres ont été publiés dans le but d’augmenter le bien-être des gens et de les aider à vivre des vies plus épanouies. Alors pourquoi ne sommes-nous pas plus heureux ? Pourquoi les chiffres qui tentent de mesurer le Bonheur des individus n’ont-ils pas évolué davantage au cours des 40 dernières années ?

Dans son livre The Happiness Myth (Le mythe du bonheur), la philosophe Jennifer Hecht démontre que nous vivons toutes sortes d’expériences du bonheur, qui ne sont pas forcément complémentaires. Il arrive même qu’une forme de bonheur fasse de l’ombre à une autre.

Sous cet angle, ne faut-il pas accepter une part de la réalité de la vie qu’elle est faite ainsi avec des hauts et des bas ? Sur ce point, notre Islam, n’a-t-il pas répondu de façon claire et explicite via le Saint CORAN dans Sourate BALAD verset 4″

لَقَدْ خَلَقْنَا الإنْسَانَ فِي كَبَدٍ », « Nous avons, certes, créé l’homme pour une vie de lutte »

C’est pour cela que SIDNA MOHAMMED que la SALATE et le SALAM soit sur LUI nous a bien conseillé de vivre pleinement notre vie, de profiter de chaque instant de notre vie : D’après Ibn Abbas (qu’ALLAH les agrée), le Prophète, SIDNA MOHAMMED que la SALATE et le SALAM soit sur LUI a dit « Profite de 5 choses avant 5 choses: de ta jeunesse avant ta vieillesse, de ta santé avant ta maladie, de ta richesse avant ta pauvreté, de ton temps libre avant ton occupation et de ta vie avant ta mort ». قال النبيّ عليه الصلاةُ

اغْتَنِمْ خَمْسًا قبلَ خَمْسٍ: شَبابَكَ قبلَ هِرَمِكَ، وصِحَّتَكَ قبلَ سَقَمِك، وغِناكَ قبلَ فَقْرِكَ ، وفَرَاغَكَ قبلَ شُغْلِكَ ، وحَياتَكَ قبلَ مَوْتِكَ َ

Si nous sommes très heureux sur un certain plan, il y a des chances que cela nous empêche d’expérimenter d’autres façons d’être heureux et il est de fait impossible de vivre tous les bonheurs possibles de façon pleinement épanouissante tous les jours et pour cela de se contenter d’être heureux pour sa journée. Dans cette optique, Ubaydullah ibn Muhsin al-Khatamî, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le prophète SIDNA MOHAMMED que la SALATE et le SALAM soit sur LUI a dit que « Celui qui se réveille le matin en sécurité dans sa demeure, en bonne santé et possédant sa subsistance de la journée, c’est comme s’il possédait le monde entier. »  » قَالَ النَّبِيَّ -صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ : مَنْ أَصْبَحَ مِنْكُمْ آمِنًا فِي سِرْبِهِ مُعَافًى فِي جَسَدِهِ عِنْدَهُ قُوتُ يَوْمِهِ فَكَأَنَّمَا حِيزَتْ لَهُ الدُّنْيَا بِحَذَافِيرِهَا.

Ainsi, le bonheur comme la vie  n’est-il pas éphémère et ne dure-t-elle qu’feu de paille ? Sur ce point prophète SIDNA MOHAMMED que la SALATE et le SALAM soit sur LUI a dit : عن عبد الله بنِ عمرَ رضي الله عنهما قال: أخَذَ رَسولُ اللهِ صلى الله عليه وسلم بمَنْكِبِي، فَقالَ: «كُنْ في الدُّنْيا كَأنَّكَ غَرِيبٌ أوْ عابِرُ سَبِيلٍ»، وكانَ ابنُ عُمَرَ، يقولُ: إذا أمْسَيْتَ فلا تَنْتَظِرِ الصَّباحَ، وإذا أصْبَحْتَ فلا تَنْتَظِرِ المَساءَ، وخُذْ مِن صِحَّتِكَ لِمَرَضِكَ، ومِنْ حَياتِكَ لِمَوْتِكَ 

En somme, le sentiment de bonheur ne s’installe jamais pour longtemps. Nous travaillons dur en vue d’atteindre un objectif, motivés par toute la joie que cela va nous apporter. Malheureusement, après un court moment de bonheur, nous revenons rapidement à notre état normal, et recommençons à courir après un autre objectif, dont nous pensons qu’il pourra enfin nous rendre heureux.  

Autant d’éléments qui peuvent effectivement donner une sensation agréable et satisfaisante dans un premier temps, mais qui ne favorisent pas une source de bien-être sur le long terme. Et l’un des premiers revers que subit ce genre de souhait, c’est le phénomène d’habituation. Une fois acquis, le bien en question ne sera plus perçu comme quelque chose qui nous fait plaisir, mais plus comme quelque chose qui rentre dans une forme d’habitude. Le procédé sera donc à réitérer encore et encore. Et l’on « craquera » ainsi pour le nouveau téléphone à la mode, de nouveaux vêtements, une nouvelle relation amoureuse…sans en tirer réellement du bonheur, mais simplement une fugace sensation de plaisir.

Ainsi la quête du bonheur s’apparente de plus en plus au mythe de Sisyphe, car la vie est indubitablement un éternel recommencement, car in fine, on a tous un rocher de Sisyphe à rouler. Ne doit-on pas aimer chaque graine de notre pierre de Sisyphe en attendant le bonheur éternel ?!!!                    

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La baisse du taux directeur et l’optimisme béat du Wali de Bank Al-Maghrib Abdellatif Jouahri

by Mustapha Maghriti 24 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

Alors que le consensus du marché tablait sur un statu quo, le conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) réuni Mardi dernier 18 Mars 2025 a décidé d’abaisser son taux directeur de 25 points de base, le portant à 2,25%. Une  décision audacieuse, qui marque la deuxième consécutive et la troisième réduction depuis Juin dernier.

Le wali de l’Institut d’Emission Abdellatif Jouahri a expliqué les motivations de cette mesure qui, selon lui, prudente mais proactive, par son alignement sur la trajectoire des grandes Banques Centrales à l’international marquée par un repli attendu du prix de l’énergie, une détente sur les marchés du travail et par une poursuite de la décélération de l’inflation tout en insistant sur la stabilité des fondamentaux économiques et les marges de manœuvre disponibles des politiques économiques afin de soutenir la dynamique économique, la résorption du chômage et la lutte contre l’inflation qui a chuté de 6,1% à 0,9%, et les projections pour 2025-2026 se stabilisent autour de 2%, aussi bien pour l’inflation globale que pour l’inflation sous-jacente.     

Aussi, le Wali de Bank Al-Maghrib défend  sa décision par son optimisme quant à l’environnement budgétaire et financier rassurant où le Gouvernement a fait preuve de discipline budgétaire en 2024 avec une Loi de Finances 2025 qui prévoit un déficit réduit.

En outre, les projections internes de Bank Al-Maghrib et les engagements pris dans le cadre du programme triennal présenté au FMI confortent d’ailleurs cette tendance à l’amélioration des équilibres budgétaires.

En sus, ce dessein du Gouverneur de la Banque Centrale s’explique par la détente de la balance des paiements où les réserves de change couvrent près de 5 Mois et demi d’importations  avec une nette amélioration des entrées de devises issues du tourisme, des transferts MRE et des investissements directs étrangers IDE, ainsi que la dynamique  des exportations.

Par ailleurs, le patron de la Banque du Maroc soutient le renforcement de sa politique accommodante concrétisée par la baisse du taux directeur par le fait qu’avec une croissance non agricole qui commence à dépasser les 4%, la Banque d’émission estime disposer d’une marge de manœuvre monétaire suffisante pour accompagner l’activité économique sans porter préjudice à l’objectif de la maîtrise de l’inflation.

Sous ce même angle, Bank Al-Maghrib met en place un nouveau programme de soutien au financement bancaire des très petites entreprises (TPE) qui représentent 88% du tissu économique national, avec en particulier un refinancement des banques participantes à un taux préférentiel égal au taux directeur minoré de 25%.

Avec ce mécanisme et l’engagement exprimé par le secteur bancaire devraient améliorer l’accès au financement de cette frange d’entreprises tout en renforçant les dispositifs de garanties de crédit en collaboration avec Tamwlicom à même de réconforter sa contribution à la création d’emplois dans notre économie.

Faut-il rappeler que cette décision s’inscrit dans un mouvement graduel d’ajustement monétaire, amorcé depuis le pic inflationniste de 2023-2024 où le taux directeur a été de l’ordre de 1,5%, qui a été relevé à 3% avant d’être ramené progressivement à 2,25%.

Toutefois, avec un contexte mondial de plus en plus instable marqué par les tensions géopolitiques, les prémices d’une guerre commerciale, les risques de retour de l’inflation et la décélération de la croissance, ce scénario pourrait être amené à se réajuster en cas de concrétisation des risques inflationnistes à l’international.

24 mars 2025 0 comment
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L’humour au travail : Gaspillage de temps ou Source de Motivation et de Productivité ?

by Mustapha Maghriti 18 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

L’humour n’est-il pas l’adrénaline des optimistes disait le Publicitaire français SERGE UZZAN ?   Et pourtant, durant mes années dans le secteur public, plus de 29 chandelles, et encore aujourd’hui, je constate que le rire est souvent galvaudé et tiré par les cheveux : Grand nombre d’agents et de cadres administratifs pensent qu’être un bon fonctionnaire, un bon chef de service, un excellent chef de division ou un directeur est celui qui est trop rigide, parfois à la limite de la dictature, qui fronce les sourcils durant les horaires du travail. Aussi, dans le secteur privé est pire encore, il est jugé comme un manque de sérieux, une perte de productivité et même une dégringolade du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Et pourtant, je me rappellerai toujours ce que m’a dit l’un de mes premiers collègues, dans le Ministère de l’Education Nationale dans laquelle j’ai atterri un bon Lundi providentiel et Divin du 4 Mars 1996 : Pour être un bon fonctionnaire, il faut savoir être sérieux sans se prendre au sérieux.

De fait, pour la majorité, si non quasi-la totalité d’entre nous, nous ne sauvons pas de vie au quotidien et je me suis toujours demandé ce qui pouvait justifier que quelqu’un s’énerve ou se mine le moral pour une question de monotonie de travail.

Je me rappellerai toujours ce que m’a dit ce même collègue, devenu ami, lorsque j’étais très jeune fonctionnaire quand je n’arrivai pas à trouver un fichier d’un grand fonctionnaire en état de promotion du travail demandé par la hiérarchie en urgence ; j’étais stressé, très stressé, et mon collègue de bureau m’a dit froidement et calmement la chose suivante : Mustapha, je vois dans tes yeux que cette affaire te stressait. Dis-toi une bonne chose, détend toi, il n’y a rien d’important ou de vital dans cette affaire : Tout ira bien et on va trouver cette Fiche. Et, il se mettait à me raconter une blague qui embrasait la toile à cette époque toute en cherchant lui et moi la fiche et Eureka, il l’a trouvée. Autant vous dire que mon état d’esprit n’était pas tout à fait le même après.

De ce fait et après ce jour j’ai commencé à relativiser, à dédramatiser mais aussi à gérer le stress avec l’humour et la bonne humeur. Pourquoi ?

Primo, l’Humour aide à dédramatiser :

Comme disait Marguerite Yourcenar « Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin », ouvrir le bal et ébaucher une réunion potentiellement sérieuse par l’humour, une anecdote, une historiette permet d’aérer l’atmosphère sérieuse qui règne sur la réunion, une telle plaisanterie permet de trimer, certes, mais entre personnes positives qui vont résoudre des problèmes et chercher des solutions plutôt que des coupables !!

L’humour et la bonne humeur d’un responsable dans la fonction publique permet au Team de travailler dans l’équanimité, l’accalmie et légalité d’âme. Je pense que la plus grande erreur qu’un Directeur, un chef de division ou de service puisse avoir est d’oppresser son équipe quand on sait que dans le secteur public, une grande part des fonctionnaires font des demandes de mutation imputables à la décision de s’écarter des vibrations négatives de son manager.

L’humour est un langage universel à la portée de tous. Dans le cadre du secteur privé, c’est un gain pour qu’une équipe soit soudée et solidaire. Ces avantages se ressentent sur l’aspect humain, il favorise la rencontre entre collaborateurs, en identifiant et créant des connexions et des points communs dans leur humanité et non plus seulement sur l’aspect purement professionnel. L’entente entre les employés est stimulée. Plus il est présent dans le temps, plus il entraine la motivation et l’envie de s’investir.

Secundo, l’humour relaxe et relâche la parole :
Je crois profondément que le management public d’aujourd’hui pâtit, semble-t-il, des non-dits, des refoulements par manque de climat de confiance. L’humour permet à toute l’équipe de dire ce qu’il pense, de vivre les 8/24 en convivialité. En clair, un responsable capable d’humour est moins anxiogène qu’un responsable qui ne va sourire que quand on le pince !

Avec humour, j’entends qu’il ne s’agit pas d’apprendre par cœur les meilleures blagues de Gad Elmaleh ou de Fellag. Louis Scutenaire disait que « L’humour est une façon de se tirer d’embarras sans se tirer d’affaire. ». De ce fait, un responsable qui a de l’humour, qu’il soit dans la sphère publique ou privée, c’est avant tout un manager qui sait « procréer » de la bonne humeur au travail pour fluidifier la parole de ses collaborateurs. Sa position hiérarchique ne doit aucunement lui être une entrave pour arriver à ce stade.

Comme le bâillement, l’humour est contagieux, il permet une plus grande convivialité et devient déclencheurs d’enthousiasme. En mettant les collaborateurs à l’aise, ils réduisent le stress et augmentent la créativité.

En ayant la possibilité d’évoquer des idées qui paraissent hors cadre sur le ton de l’humour, cela permet de s’exprimer en toute liberté sans crainte du jugement. En écoutant avec bienveillance la remarque « humoristique » de votre collaborateur, il se pourrait bien qu’il ait mis le doigt sur THE solution. Sans compter le fait que plus il se sentira à l’aise, plus il s’exprimera, plus il s’investira, et ainsi de suite.

Bien des gens pensent que le fait de s’amuser et de rire au travail constitue une perte de temps susceptible de nuire à la productivité. Je pense plutôt le contraire. Pour moi une équipe qui rit, c’est une équipe unie.

Je crois viscéralement aux effets induits de l’Humour en termes de motivation et de productivité. Nous nous ne sommes pas tous beaucoup plus à l’aise en face de quelqu’un qui sourit plutôt qu’au regard de quelqu’un de méga-sérieux, qui ne doute de rien et qui prétend connaitre les quatre vérités du monde ?

L’humour est une arme invincible du management de la motivation, j’en mets la main au feu : Savoir rigoler, reconnaître ses faiblesses par un Manager, n’augmenterait-elles pas sa crédibilité lorsqu’il s’agit de faire progresser les autres ?

De là, dérive deux types de managers :

1- Celui qui sait tout : majestueux, outrecuidant, inaccessible, ce manager pense détenir son pouvoir par son savoir et son expérience. Ce manager gère un business et non un être humain. Et quand la hiérarchie fait peur, on peut légitiment s’interroger sur la qualité de l’ambiance au travail et donc de la productivité.

2- Celui qui doute, et en premier de lui-même : humain, empathique, ce manager détient son pouvoir de sa relation à son équipe et de sa capacité à faire progresser celle-ci. Ce manager gère l’humain.

Ma prédilection et mon inclination va sans détour vers le second type de management. Le côté absolument essentiel du doute et de la relativité et du droit à l’erreur et de la délégation sont des piliers importants dans le management ; avec ce doute lié à une certaine dose d’erreur, l’équipe sera motivée comme jamais. Un manager doit avant tout être humain aux yeux de son équipe. Or, nul être humain n’est parfait. L’humour est un excellent moyen pour faire passer ce message à son équipe.

Quand dans la direction des investissements extérieurs dans laquelle j’ai bossé avant qu’elle ne se mue en Agence, j’avais quelqu’un de très stressé surtout le stagiaire par les enjeux d’un stage impayé, par le travail qui lui a été confié, je ne manquais jamais de lui raconter l’anecdote que ça m’est arrivé le même stress de l’époque. Expliquer à quelqu’un que l’expérience qu’il est en train de vivre, vous l’avez déjà connue, maitrisée et que désormais, c’est à votre tour d’être zen et de rassurer les gens est important.

Dans toutes les études scientifiques, c’est un secret de polichinelle que le sourire  et partant l’humour est bon pour la santé, il abaisse le rythme cardiaque et réduit temporairement la pression sanguine. Le Smile réduit également le stress en libérant des endorphines, lesquelles diminuent naturellement les hormones du stress, nous mettant ainsi de meilleure humeur. Les endorphines, de leur côté, réduisent les sensations de douleur. Le sourire et le rire sont ainsi bénéfiques à la santé. Ils renforcent le système immunitaire en lui permettant de réagir plus rapidement et de manière plus efficace contre les envahisseurs.

Le psychologue David Abramis de l’Université de Californie, révèle que ceux qui se laissent aller à rire au travail sont les plus productifs. « Les employés qui ont le sens de l’humour apparaissent aussi plus motivés, plus créatifs au bureau, et moins susceptibles d’être en retard ou absents. »

C’est pour cela qu’une tendance devient de plus en plus présente dans le secteur privé ; le milieu des entreprises qui est le management par le sourire surtout pour les managers empressés de réduire leur turn-over et, d’optimiser en productivité et punch.

Tenir son Smile, avoir l’aptitude à être épicurien en toute situation, pouvoir garder sa bonne humeur quelle que soit l’ampleur et le sérieux de la situation a des avantages en tant que manager.

Paradoxalement, le management paternaliste est un concept obsolète et vétuste. De nos jours, le relationnel est le sésame du succès du management ; le temps où les managers faisaient amalgame entre autoritarisme et autorité est anachronique.

L’humour, en toute circonstance, permet d’obtenir au mieux le meilleur de ses équipes car ces dernières se sentent revalorisées, traitées comme des adultes. Divertir et égayer avec son équipe, c’est se garantir une totale implication, un dévouement, un loyalisme plus fort.

A titre illustratif, avoir un manager qui vous donne envie de travailler pour lui, n’est-ce-pas comme en amitié, on préfère toujours le copain qui se marre, optimiste à celui qui se lamente sans cesse ? Et de cette comparaison, en management, il est toujours plus facétieux d’avoir des équipes souriantes que des équipes qui font grise mine durant le temps du travail voire même après, ce qui aura un impact négatif en termes d’efficience et de productivité.

Contrairement à  ceux qui font le chat-brun, l’humour favorise la productivité. Les tâches motivantes ou challengeantes sont les parties préférées mais il y aussi celles plus contraignantes. En ajoutant une touche d’humour, un ton plus léger, éventuellement quelques blagues, celles-ci paraîtront moins ingrates. Le collaborateur, moins réticent, ira plus vite et sera plus concentré. La motivation à effectuer son travail perdura dans le temps : il se souviendra plus du moment passé que de la tâche « moins sympa ». Se réjouir tous les matins d’aller au travail est une sorte de Graal.

Sous cet angle, certaines entreprises organisent des activités ludiques, au bureau ou en dehors du cadre traditionnel, avec des sessions de jeux ou des teambuildings avec
tout un panel d’activités ludiques qui redonnent le sourire à l’exemple d’une régate en carton, une session karaoké lors d’un dîner, un grand prix de formule 1 en carton, du airband sur scène.

Notre ISLAM est plus qu’une religion; c’est un mode de vie à part entière. Il nous enseigne à nous comporter convenablement du matin au soir et nous apprend même les meilleurs moyens pour vivre heureux. Le sourire n’est-il pas une Sunnah comme l’a enseigné le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI : « Ne néglige aucune œuvre de bien, pas même le fait de rencontrer ton frère avec un visage radieux. » [Rapporté par Muslim Et Timirhi]

Dans les premiers jours de l’islam, il n’existait ni livres ni articles à lire sur le sujet.  Les compagnons du Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI l’imitaient tout simplement, sachant que sa façon de se comporter était approuvée par DIEU.  Peut-être ne réalisaient-ils pas, à l’époque, tous les effets positifs du sourire, même s’ils les ressentaient certainement.  Le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI aidait les pauvres et rendait visite aux malades et chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un, il lui disait « assalamou’alaikoum » en souriant.

Aussi, le prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI souriait souvent et avec sincérité.  En fait, il souriait si souvent que son sourire et son attitude aimable sont mentionnés à plusieurs reprises dans les hadiths : Abdoullah Ibn Al Harith a dit du Prophète SALLA ALLAH ALLAYHO WA SALAM :   » ما رأيت أحدا أكثر تبسّما من رسول الله  » ou « Je n’ai jamais vu quelqu’un de plus souriant autant que le prophète MOHAMMED… » [Tirmidhi].

En sus, Jabir ibn Abdullah a dit   » ما حجبني رسول الله – صلى الله عليه وسلم – منذ أسلمت ولا رآني إلا ضحك » Rappelons-nous que bien que le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI aimait rire avec sa famille et ses compagnons, allant même jusqu’à leur donner des surnoms sympathiques, il se comportait toujours avec sagesse et basait son caractères sur des principes moraux élevés.

Le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI n’hésitait d’ailleurs pas à convier ses frères musulmans à sourire. Il considérait d’ailleurs le fait de sourire à un frère en ISLAM comme un acte de charité en atteste ses nobles paroles : « Et Sourire à ton frère est une aumône » [Tirmidhi].

Le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI souriait autant, c’est que sourire doit être quelque chose de bon à la fois pour nous-mêmes et pour les gens qui nous entourent

En guise de conclusion et comme nous l’avons vu plus haut, l’humour, c’est bien, en faire bon usage c’est mieux, reste à trouver quand et à quelle dose ? Autant, il permet une meilleure cohésion d’équipe, créativité, productivité, etc…

Toutefois, il faut rappeler que même si le rire est bien entendu une bonne chose, il faut rappeler que le rire au travail doit se faire dans le respect de chacun et ne doit pas être source de moquerie ou d’exclusion en évitant les blagues sexistes, racistes, les bizutages rabaissant, l’humour noir ou déplacé. L’objectif est de créer un environnement positif où chacun se sent à l’aise, en confiance et valorisé.
Personne ne doit subir une blague ou être la cible d’un rire moqueur. De plus, le rire ne doit pas vous faire perdre votre concentration ou vous éloigner de vos missions prioritaires

Autant une surdose au mauvais moment produit l’effet totalement inverse. L’idée est d’éviter de passer pour le plaisantin de l’équipe, indigne de confiance, et plutôt, grâce l’humour, générer un regain de motivation et d’intérêt. De chaque côté du lien hiérarchique, le respect, le bon sens et la juste mesure seront appréciés et des recadrages, parfois nécessaires.

L’humour est nécessité intelligence et empathie, il nous met en valeur. Se détacher du regard des autres est essentiel mais qui demande un peu d’audace.  Aussi pour commencer, préférez les collègues que vous appréciez et qui seront indulgent en cas de flop !

Prenez le droit d’exprimer votre sens de l’humour, utilisez l’humour qui secrète la bonne humeur  et riez volontiers pour donner un nouveau souffle à votre équipe !c’est un cercle vertueux de création d’une bonne ambiance au bureau, d’augmentation de  la productivité, d’amélioration de la santé des employés, de réduction du cortisol, d’apaisement des conflits et de fluidification de la communication et la collaboration entre collègues au sein de l’entreprise en développant une meilleure compréhension mutuelle où cette camaraderie conduit à une coopération, une dynamique d’équipe plus harmonieuse.  Grégoire Lacroix n’a-t-il pas dit que « Là où l’humour est partagé, l’amitié n’est pas loin ».

Un cadre de travail positif appâte assurément les nouveaux talents, les candidats étant souvent attirés par des entreprises qui valorisent le bien-être de leurs employés. Quoi de mieux qu’un environnement de travail joyeux et accueillant pour améliorer la réputation globale de l’entreprise ? L’humour n’éclaire-t-il pas les heures sombres et dore les heures heureuses.

18 mars 2025 0 comment
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Mustapha maghriti

Mustapha MAGHRITI, passionné de lecture et d’écriture depuis mon enfance. Après avoir passé moult années à écrire des articles et chroniques auprès plusieurs supports médiatiques nationaux et internationaux, j’ai décidé qu’il était grand temps de réaliser mon rêve et de faire partager ma passion de la plume dans un support numérique, mon blog en l’occurrence.

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