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Mustapha Maghriti
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Suspension de l’USAID par Donald Trump : Quelles conséquences sur la géopolitique de l’aide internationale ?

by Mustapha Maghriti 3 avril 2025
written by Mustapha Maghriti

Et sans surprise, comme à son accoutumé et dès son retour à la présidence des États-Unis, le 20 Janvier 2025, Donald Trump signa un décret suspendant pour 90 jours l’ensemble des programmes de l’Agence des États-Unis pour le développement international United States Agency for International Development appelé communément sous l’acronyme USAID, le temps d’un réexamen complet afin d’évaluer sa conformité avec la politique qu’il entend mener, notamment contre les programmes favorisant l’avortement, la planification familiale ou encore prônant la diversité et l’inclusion.

Faut-il rappeler que le 3 Février 2025, Elon Musk, désigné à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale Department of Government Efficiency DOGE, a déclaré la fermeture définitive de l’USAID, qu’il qualifie étrangement d’organisation criminelle et de « Nid de vipères marxistes ». Et le 10 Mars, le Secrétaire d’État Marco Rubio a indiqué la suppression de 83 % des programmes de l’USAID qui pèsent 0,6 % du budget fédéral ; l’aide globale (humanitaire et économique, hors armements) occupe 0,25 % du PIB représentant une part conséquente de l’aide humanitaire mondiale. Les 17 % restants étant transférés sous la tutelle du Département d’État.

Cette décision a suscité choc et émoi dans les milieux humanitaires et au sein de l’USAID, une agence indépendante fondée en 1961 sous l’administration Kennedy, était un pilier de l’aide internationale durant la période de la Guerre froide afin contrer l’influence soviétique à l’étranger à travers des aides internationales.

L’USAID gérait, jusqu’à présent, un budget annuel de 42,8 milliards de dollars en 2023, 35 milliards de dollars en 2024, soit 42 % de l’aide humanitaire déboursée mondialement en finançant des projets dans 158 pays et fournissant jusqu’à 50 % de l’aide humanitaire totale pour certains d’entre eux.

La dissolution de l’USAID a entraîné l’arrêt immédiat de milliers de projets vitaux à travers le monde : Plusieurs organisations à travers le monde affirment déjà subir les conséquences du gel de l’aide humanitaire américaine, que ce soit pour la lutte contre le sida en Afrique du Sud ou au Kenya, ou les soupes populaires au Soudan, pays ravagé par la guerre.

Au Cameroun, les programmes de vaccination contre le VIH/SIDA ont été suspendus, menaçant les progrès sanitaires réalisés ces dernières années. En République démocratique du Congo et au Népal, les initiatives de lutte contre la malnutrition ont cessé, aggravant l’insécurité alimentaire. Au Cambodge, les opérations de déminage ont été stoppées, exposant les populations rurales aux dangers des mines terrestres.

En Ukraine, l’assistance aux médias indépendants a été interrompue. Au Myanmar, des hôpitaux ont fermé, privant des milliers de personnes de soins.
Il s’agit d’un tournant historique dans la politique d’aide étrangère des États-Unis. Si l’ensemble des répercussions ne sont pas encore connues, cette décision touchera en premier lieux les populations vulnérables et elle constitue une menace dans le cadre de nombreux défis mondiaux, en déstabilisant de manière inédite l’écosystème de l’aide internationale.

« Sans une action urgente, sans financement, plus d’enfants vont souffrir de malnutrition. Moins auront accès à l’éducation, et les maladies évitables feront plus de victimes », a alerté l’agence de l’ONU pour les enfants UNICEF.

Déjà, le sommet international sur la malnutrition, organisé à Paris Jeudi 27 et Vendredi 28 Mars, a été l’occasion de donner un premier éclairage sur la catastrophe en cours. Alors que des milliers de programmes sont à l’arrêt, l’Unicef chiffre à au moins 14 Millions le nombre d’enfants victimes de malnutrition qui pourraient être privés de l’aide dont ils ont besoin en 2025. La revue « Nature » estime, dans une évaluation publiée Mercredi 26 mars, intitulé « The full lethal impact of massive cuts to international food aid » que la disparition de certains financements risque de provoquer la mort de 163.500 personnes par an.

Les Mêmes conséquences ravageuses pour l’aide seront subies aux populations déplacées : L’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés se retrouvent en grande partie paralysés, alors que la situation au Soudan, en Ukraine, en République démocratique du Congo ou au Bangladesh exige des réponses urgentes.

Aux côtés de l’Ukraine, le continent Africain est le premier bénéficiaire de l’USAID. Selon les chiffres communiqués par le site officiel, Foreign assistance pour l’année 2024, la République Démocratique du Congo RDC (1, 34 Milliard de dollars), l’Éthiopie (1, 2 Milliard de dollars), le Soudan (700 millions de dollars), le Nigeria (762 millions de dollars), le Kenya (629 millions de dollars), l’Ouganda (510 millions de dollars) et le Mozambique (586 millions de dollars) figurent parmi les premiers de la liste.

A cet égard, n’est-il pas paradoxal pour l’administration Trump de vouloir lutter contre l’immigration clandestine, tout en prenant de telles décisions ne font qu’accélérer le phénomène ? 

L’arrêt de l’aide américaine aux programmes de lutte contre la tuberculose met en danger des « millions de vies », a averti de son côté l’Organisation Mondiale de la Santé OMS à l’instar du Ghana, qui sera confrontés à d’éventuelles ruptures de stock de nourritures, qui pourraient entraîner une augmentation des maladies évitables, des décès maternels et une résurgence de virus comme le paludisme et la tuberculose. Sous cet angle, ne pas brider la maladie localement, n’est-ce-pas prendre le risque de pandémies globales, qui n’épargneront pas les Etats-Unis ?

En somme, Sous prétexte d’arrêter de dilapider l’argent du contribuable Américain et de réduire le gigantesque déficit public des Etats-Unis, les coupes budgétaires engendrées par la suppression de l’USAID mettront en péril les secteurs de la santé, l’éducation et l’agriculture, notamment en Afrique. Aussi, le retrait de la mobilisation internationale de l’USAID fragilisera certes la géopolitique de l’aide internationale, et les organisations non gouvernementales ONG qui en ont la charge.

En outre, l’abrogation des décrets de l’aide internationale de l’USAID ébranlera la dynamique économique et sociale nationale des pays Africains. Ces derniers doivent se préparer déjà aux conséquences de la nouvelle politique Américaine qui les acculera à travailler sur son autosuffisance.

La logique de la géopolitique de l’aide internationale ne se résume pas à la générosité, encore moins à la charité. Elle permet de limiter la déstabilisation de pays entiers touchés par la misère, la faim, la guerre et les déplacements de populations. Ne faut-il pas d’ores et déjà tirer les leçons d’un système d’aide au développement qui a été trop dépendant des Etats-Unis et de diversifier les modes de financement de l’aide internationale ?

3 avril 2025 0 comment
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Le bonheur : Le mythe de Sisyphe !!!

by Mustapha Maghriti 29 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

Inspiré par la mythologie grecque, Albert Camus, dans  son essai « Le mythe de Sisyphe »  publié en 1942, fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à l’absurde où Sisyphe fut condamné à rouler à tout bout de champ un rocher jusqu’au sommet d’une montagne, et dévalait la pente à la suite de chaque montée. Ce prototype de ce héros n’incarne-t-il pas la réalité de notre vie humaine de la quête du Bonheur ? Sisyphe n’est-il pas si près de nous ? La grande partie de notre vie n’est-elle pas construite sur l’espoir de chaque jour, chaque heure et chaque minute de ressentir la paix, la quiétude et la sérénité, Bonheur en un seul mot.

Tout le monde le cherche et sa quête est déclarée comme objectif humain fondamental à tel point que l’Assemblée Générale des Nations Unies reconnaît cette finalité et appelle à un approchement plus inclusif, équitable et équilibré de la croissance économique qui favorise le Bonheur et le bien-être de tous les peuples. Des scientifiques qui en scrutent l’ADN, étudiant la chimie de nos cerveaux à la quête du neutron du Bonheur. Enseigné en séminaires où des coachs aidant des candidats à retrouver la joie de vivre.  Les chercheurs rappellent que le Bonheur est si essentiel à l’existence humaine que l’Organisation Mondiale de la Santé OMS le hausse de plus en plus comme un composant à part entière de l’état de santé à tel point que le 20 Mars a été proclamé Journée mondiale du Bonheur par l’Assemblée générale des Nations Unies.  Cette journée internationale du bonheur vise à faire prendre conscience aux gens du monde entier de l’importance du bonheur dans leur vie.  

Et  déterminément chaque 20 Mars, le rapport sur le Bonheur dans le Monde le « World happiness report »est publié par la « Wellbeing Research Centre » de l’Université d’Oxford
qui coïncide avec la Journée Internationale du Bonheur de l’ONU, en se basant sur toute une panoplie d’indicateurs tel que le PIB par habitant, l’entraide sociale, l’espérance de vie, la liberté, la générosité, la perception de la corruption.

Sur l’échantillon des pays sondés et sans surprise, la Finlande se classe en tête du Bonheur  pour la 8éme fois consécutive, suivie du Danemark, de la Suisse, l’Islande.

A notre sens, la démarche, voire le principe même de mesurer le Bonheur, reste très controversable et même réfutable : On pense qu’il convient de séparer de manière tranchée, d’une part la mesure objective du développement, du bien être et du Bonheur collectifs et, d’autre part, la mesure subjective du Bonheur individuel. Dans notre esprit, le Bonheur collectif constitue un ensemble de conditions qui rendent plus facile l’accession au bonheur individuel.

Aussi et surtout, nous soutenons l’idée que ce n’est pas parce que la Finlande est en tête du classement de l’euphorie et du Bonheur que tous les Finlandais sont heureux, ni même qu’ils sont forcément plus heureux que les Libanais déclarés comme les plus malheureux du monde, juste devant la Sierra Leone et l’Afghanistan.

A l’appui de notre argumentation, le calibrage de la Finlande au peloton des pays de la Dolce Vita est subjectif en s’étayant sur les chiffres alarmants de l’Institut Statistique Européen Eurostat qui pointe la Finlande  par un taux de suicide des plus élevés au monde. Difficile avec des ratios élevés de suicide et d’autodestruction prétendre à la sérotonine: Le suicide n’ jamais fait bon ménage avec le Bonheur.

En outre, le rapport sur le Bonheur, depuis sa première édition, ne cesse de mettre en piédestal les pays Scandinaves comme les plus réjouis de la planète et les auteurs qui jaspinent sur le Bonheur, étalent en permanence le package Bonheur des vikings : équité sociale, politique familiale paritaire, économie florissante et on les décrit comme des lieux de contentement et de béatitude et on en occulte presque qu’ils ont des taux de suicide parmi les plus élevés du Monde à l’instar de la Finlande, le Danemark et le Norvège.

Le Happiness Research Institute qui siège à Copenhague au Danemark  pointe un taux de divorce et un taux de suicide tous deux assez importants, à même de battre en brèche la notoriété de l’Eden du Bonheur, de l’extase et du nirvana des pays Scandinaves ce qui met de manière incontestée l’absence de corrélation entre développement économique et sentiment de bien-être connu communément sous l’appellation du paradoxe d’Easterlin.

En sus, avec le foisonnement et le pullulement des réseaux sociaux Twitter, Instagram, Snapchat, Facebook, YouTube, Snapchat, Tiktok, LinkedIn pour ne nommer que ceux-là, l’humanité entière sombre dans le malheur où les gens qui  passent des heures et des heures et les personnes qui l’utilisent très fréquemment, adolescents comme adultes, sont à la merci de  l’anxiété, dépression, solitude, Cybercriminalité, Pédophilie et pornographie juvénile, Intimidation et harcèlement, Désinformation, Isolement et radicalisation, Cyberdépendance

En effet, dans une récente étude menée sur les grands usagers des smartphones et des réseaux sociaux, les chercheurs ont mis en évidence une plus grande probabilité de pâtir de certains problèmes psychologiques : anxiété, dépression et addiction. Et comme les réseaux sociaux sont devenus de véritables espaces de comparaison sociale, notamment par les photos postées, on est souvent enclin à penser que les autres sont plus heureux et ont une vie bien plus agréable que la nôtre. Regarder la vie « heureuse » des autres sur les réseaux sociaux fait penser que sa propre existence est moins plaisante.

Les effets négatifs ne se font pas ressentir uniquement chez les gros utilisateurs. En effet beaucoup de personnes ont parfois l’impression de ne rien faire de significatif et de perdre du temps inutilement sur les réseaux sociaux. Si les individus les trouvent divertissants à court terme, ils sont susceptibles d’éprouver, au final, de la culpabilité liée, soit au fait qu’ils ont négligé d’autres tâches plus importantes à effectuer, soit à des sentiments négatifs proches de ceux ressentis lors de comportements de procrastination.

Ainsi, au regard de nos vies modernes, marquées par un stress constant et un rythme effréné, la psychologie positive connait un succès sans précédent en témoigne le répertoire des livres et articles consacrés à la psychologie : On y trouve 136 728 documents faisant référence à l’anxiété ou la dépression, et seulement 9 510 qui évoquent la joie, la satisfaction et le bonheur.

La psychologie positive tente aujourd’hui de comprendre ce qui nous rend vraiment heureux. Comment tirer du positif des difficultés que nous rencontrons tous les jours ? Comment être heureux dans un environnement de plus en plus anxiogène ?

Martin Seligmann, l’un de ses pionniers de la psychologie positive, se rend compte que l’on peut passer une vie entière à courir derrière des épouvantails et les difficultés si l’on n’entraîne pas son esprit à cultiver les sentiments de gratitude et de joie sur ce qui se passe autour de nous.

Dans un environnement de plus en plus stressant, tant au niveau personnel que professionnel où le temps et la productivité doivent être toujours être utilisés efficacement, la méditation offre au méditant de nombreux bienfaits validés par la science : Amélioration des capacités de concentration et d’attention, réduction des symptômes de douleur chronique, réduction des niveaux de stress et d’anxiété pour retrouver la quiétude et d’apaisement. 

Sur ce point, ne peut-on pas dire que la méditation se rejoint avec la Prière et les ADKARS de notre ISLAM ? N’apparaissent-ils pas comme créateur de béatitude en apportant sérénité, réconfort et confiance à l’Humanité ?

DIEU n’a-t-il pas dit dans Sourate AR-RA’D (LE TONNERRE) (Verset 28), Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux “Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’Allah”. » الَّذِينَ آمَنُوا وَتَطْمَئِنُّ قُلُوبُهُم بِذِكْرِ اللَّهِ  أَلَا بِذِكْرِ اللَّهِ تَطْمَئِنُّ الْقُلُوبُ ».

A défaut, DIEU n’a-t-il pas dit dans Sourate TAHA (Verset 124), Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux  » وَمَنْ أَعْرَضَ عَنْ ذِكْرِي فَإِنَّ لَهُ مَعِيشَةً ضَنْكًا « Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne. N’est-ce point par l’évocation d’Allah que se tranquillisent les cœurs ? “.

Jean-Jacques Rousseau a dit que « tout homme veut être heureux, mais pour l’être, il doit d’abord comprendre ce qu’est le bonheur. Depuis, des milliers d’études et des centaines de livres ont été publiés dans le but d’augmenter le bien-être des gens et de les aider à vivre des vies plus épanouies. Alors pourquoi ne sommes-nous pas plus heureux ? Pourquoi les chiffres qui tentent de mesurer le Bonheur des individus n’ont-ils pas évolué davantage au cours des 40 dernières années ?

Dans son livre The Happiness Myth (Le mythe du bonheur), la philosophe Jennifer Hecht démontre que nous vivons toutes sortes d’expériences du bonheur, qui ne sont pas forcément complémentaires. Il arrive même qu’une forme de bonheur fasse de l’ombre à une autre.

Sous cet angle, ne faut-il pas accepter une part de la réalité de la vie qu’elle est faite ainsi avec des hauts et des bas ? Sur ce point, notre Islam, n’a-t-il pas répondu de façon claire et explicite via le Saint CORAN dans Sourate BALAD verset 4″

لَقَدْ خَلَقْنَا الإنْسَانَ فِي كَبَدٍ », « Nous avons, certes, créé l’homme pour une vie de lutte »

C’est pour cela que SIDNA MOHAMMED que la SALATE et le SALAM soit sur LUI nous a bien conseillé de vivre pleinement notre vie, de profiter de chaque instant de notre vie : D’après Ibn Abbas (qu’ALLAH les agrée), le Prophète, SIDNA MOHAMMED que la SALATE et le SALAM soit sur LUI a dit « Profite de 5 choses avant 5 choses: de ta jeunesse avant ta vieillesse, de ta santé avant ta maladie, de ta richesse avant ta pauvreté, de ton temps libre avant ton occupation et de ta vie avant ta mort ». قال النبيّ عليه الصلاةُ

اغْتَنِمْ خَمْسًا قبلَ خَمْسٍ: شَبابَكَ قبلَ هِرَمِكَ، وصِحَّتَكَ قبلَ سَقَمِك، وغِناكَ قبلَ فَقْرِكَ ، وفَرَاغَكَ قبلَ شُغْلِكَ ، وحَياتَكَ قبلَ مَوْتِكَ َ

Si nous sommes très heureux sur un certain plan, il y a des chances que cela nous empêche d’expérimenter d’autres façons d’être heureux et il est de fait impossible de vivre tous les bonheurs possibles de façon pleinement épanouissante tous les jours et pour cela de se contenter d’être heureux pour sa journée. Dans cette optique, Ubaydullah ibn Muhsin al-Khatamî, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le prophète SIDNA MOHAMMED que la SALATE et le SALAM soit sur LUI a dit que « Celui qui se réveille le matin en sécurité dans sa demeure, en bonne santé et possédant sa subsistance de la journée, c’est comme s’il possédait le monde entier. »  » قَالَ النَّبِيَّ -صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ : مَنْ أَصْبَحَ مِنْكُمْ آمِنًا فِي سِرْبِهِ مُعَافًى فِي جَسَدِهِ عِنْدَهُ قُوتُ يَوْمِهِ فَكَأَنَّمَا حِيزَتْ لَهُ الدُّنْيَا بِحَذَافِيرِهَا.

Ainsi, le bonheur comme la vie  n’est-il pas éphémère et ne dure-t-elle qu’feu de paille ? Sur ce point prophète SIDNA MOHAMMED que la SALATE et le SALAM soit sur LUI a dit : عن عبد الله بنِ عمرَ رضي الله عنهما قال: أخَذَ رَسولُ اللهِ صلى الله عليه وسلم بمَنْكِبِي، فَقالَ: «كُنْ في الدُّنْيا كَأنَّكَ غَرِيبٌ أوْ عابِرُ سَبِيلٍ»، وكانَ ابنُ عُمَرَ، يقولُ: إذا أمْسَيْتَ فلا تَنْتَظِرِ الصَّباحَ، وإذا أصْبَحْتَ فلا تَنْتَظِرِ المَساءَ، وخُذْ مِن صِحَّتِكَ لِمَرَضِكَ، ومِنْ حَياتِكَ لِمَوْتِكَ 

En somme, le sentiment de bonheur ne s’installe jamais pour longtemps. Nous travaillons dur en vue d’atteindre un objectif, motivés par toute la joie que cela va nous apporter. Malheureusement, après un court moment de bonheur, nous revenons rapidement à notre état normal, et recommençons à courir après un autre objectif, dont nous pensons qu’il pourra enfin nous rendre heureux.  

Autant d’éléments qui peuvent effectivement donner une sensation agréable et satisfaisante dans un premier temps, mais qui ne favorisent pas une source de bien-être sur le long terme. Et l’un des premiers revers que subit ce genre de souhait, c’est le phénomène d’habituation. Une fois acquis, le bien en question ne sera plus perçu comme quelque chose qui nous fait plaisir, mais plus comme quelque chose qui rentre dans une forme d’habitude. Le procédé sera donc à réitérer encore et encore. Et l’on « craquera » ainsi pour le nouveau téléphone à la mode, de nouveaux vêtements, une nouvelle relation amoureuse…sans en tirer réellement du bonheur, mais simplement une fugace sensation de plaisir.

Ainsi la quête du bonheur s’apparente de plus en plus au mythe de Sisyphe, car la vie est indubitablement un éternel recommencement, car in fine, on a tous un rocher de Sisyphe à rouler. Ne doit-on pas aimer chaque graine de notre pierre de Sisyphe en attendant le bonheur éternel ?!!!                    

29 mars 2025 0 comment
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La baisse du taux directeur et l’optimisme béat du Wali de Bank Al-Maghrib Abdellatif Jouahri

by Mustapha Maghriti 24 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

Alors que le consensus du marché tablait sur un statu quo, le conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) réuni Mardi dernier 18 Mars 2025 a décidé d’abaisser son taux directeur de 25 points de base, le portant à 2,25%. Une  décision audacieuse, qui marque la deuxième consécutive et la troisième réduction depuis Juin dernier.

Le wali de l’Institut d’Emission Abdellatif Jouahri a expliqué les motivations de cette mesure qui, selon lui, prudente mais proactive, par son alignement sur la trajectoire des grandes Banques Centrales à l’international marquée par un repli attendu du prix de l’énergie, une détente sur les marchés du travail et par une poursuite de la décélération de l’inflation tout en insistant sur la stabilité des fondamentaux économiques et les marges de manœuvre disponibles des politiques économiques afin de soutenir la dynamique économique, la résorption du chômage et la lutte contre l’inflation qui a chuté de 6,1% à 0,9%, et les projections pour 2025-2026 se stabilisent autour de 2%, aussi bien pour l’inflation globale que pour l’inflation sous-jacente.     

Aussi, le Wali de Bank Al-Maghrib défend  sa décision par son optimisme quant à l’environnement budgétaire et financier rassurant où le Gouvernement a fait preuve de discipline budgétaire en 2024 avec une Loi de Finances 2025 qui prévoit un déficit réduit.

En outre, les projections internes de Bank Al-Maghrib et les engagements pris dans le cadre du programme triennal présenté au FMI confortent d’ailleurs cette tendance à l’amélioration des équilibres budgétaires.

En sus, ce dessein du Gouverneur de la Banque Centrale s’explique par la détente de la balance des paiements où les réserves de change couvrent près de 5 Mois et demi d’importations  avec une nette amélioration des entrées de devises issues du tourisme, des transferts MRE et des investissements directs étrangers IDE, ainsi que la dynamique  des exportations.

Par ailleurs, le patron de la Banque du Maroc soutient le renforcement de sa politique accommodante concrétisée par la baisse du taux directeur par le fait qu’avec une croissance non agricole qui commence à dépasser les 4%, la Banque d’émission estime disposer d’une marge de manœuvre monétaire suffisante pour accompagner l’activité économique sans porter préjudice à l’objectif de la maîtrise de l’inflation.

Sous ce même angle, Bank Al-Maghrib met en place un nouveau programme de soutien au financement bancaire des très petites entreprises (TPE) qui représentent 88% du tissu économique national, avec en particulier un refinancement des banques participantes à un taux préférentiel égal au taux directeur minoré de 25%.

Avec ce mécanisme et l’engagement exprimé par le secteur bancaire devraient améliorer l’accès au financement de cette frange d’entreprises tout en renforçant les dispositifs de garanties de crédit en collaboration avec Tamwlicom à même de réconforter sa contribution à la création d’emplois dans notre économie.

Faut-il rappeler que cette décision s’inscrit dans un mouvement graduel d’ajustement monétaire, amorcé depuis le pic inflationniste de 2023-2024 où le taux directeur a été de l’ordre de 1,5%, qui a été relevé à 3% avant d’être ramené progressivement à 2,25%.

Toutefois, avec un contexte mondial de plus en plus instable marqué par les tensions géopolitiques, les prémices d’une guerre commerciale, les risques de retour de l’inflation et la décélération de la croissance, ce scénario pourrait être amené à se réajuster en cas de concrétisation des risques inflationnistes à l’international.

24 mars 2025 0 comment
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L’humour au travail : Gaspillage de temps ou Source de Motivation et de Productivité ?

by Mustapha Maghriti 18 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

L’humour n’est-il pas l’adrénaline des optimistes disait le Publicitaire français SERGE UZZAN ?   Et pourtant, durant mes années dans le secteur public, plus de 29 chandelles, et encore aujourd’hui, je constate que le rire est souvent galvaudé et tiré par les cheveux : Grand nombre d’agents et de cadres administratifs pensent qu’être un bon fonctionnaire, un bon chef de service, un excellent chef de division ou un directeur est celui qui est trop rigide, parfois à la limite de la dictature, qui fronce les sourcils durant les horaires du travail. Aussi, dans le secteur privé est pire encore, il est jugé comme un manque de sérieux, une perte de productivité et même une dégringolade du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Et pourtant, je me rappellerai toujours ce que m’a dit l’un de mes premiers collègues, dans le Ministère de l’Education Nationale dans laquelle j’ai atterri un bon Lundi providentiel et Divin du 4 Mars 1996 : Pour être un bon fonctionnaire, il faut savoir être sérieux sans se prendre au sérieux.

De fait, pour la majorité, si non quasi-la totalité d’entre nous, nous ne sauvons pas de vie au quotidien et je me suis toujours demandé ce qui pouvait justifier que quelqu’un s’énerve ou se mine le moral pour une question de monotonie de travail.

Je me rappellerai toujours ce que m’a dit ce même collègue, devenu ami, lorsque j’étais très jeune fonctionnaire quand je n’arrivai pas à trouver un fichier d’un grand fonctionnaire en état de promotion du travail demandé par la hiérarchie en urgence ; j’étais stressé, très stressé, et mon collègue de bureau m’a dit froidement et calmement la chose suivante : Mustapha, je vois dans tes yeux que cette affaire te stressait. Dis-toi une bonne chose, détend toi, il n’y a rien d’important ou de vital dans cette affaire : Tout ira bien et on va trouver cette Fiche. Et, il se mettait à me raconter une blague qui embrasait la toile à cette époque toute en cherchant lui et moi la fiche et Eureka, il l’a trouvée. Autant vous dire que mon état d’esprit n’était pas tout à fait le même après.

De ce fait et après ce jour j’ai commencé à relativiser, à dédramatiser mais aussi à gérer le stress avec l’humour et la bonne humeur. Pourquoi ?

Primo, l’Humour aide à dédramatiser :

Comme disait Marguerite Yourcenar « Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin », ouvrir le bal et ébaucher une réunion potentiellement sérieuse par l’humour, une anecdote, une historiette permet d’aérer l’atmosphère sérieuse qui règne sur la réunion, une telle plaisanterie permet de trimer, certes, mais entre personnes positives qui vont résoudre des problèmes et chercher des solutions plutôt que des coupables !!

L’humour et la bonne humeur d’un responsable dans la fonction publique permet au Team de travailler dans l’équanimité, l’accalmie et légalité d’âme. Je pense que la plus grande erreur qu’un Directeur, un chef de division ou de service puisse avoir est d’oppresser son équipe quand on sait que dans le secteur public, une grande part des fonctionnaires font des demandes de mutation imputables à la décision de s’écarter des vibrations négatives de son manager.

L’humour est un langage universel à la portée de tous. Dans le cadre du secteur privé, c’est un gain pour qu’une équipe soit soudée et solidaire. Ces avantages se ressentent sur l’aspect humain, il favorise la rencontre entre collaborateurs, en identifiant et créant des connexions et des points communs dans leur humanité et non plus seulement sur l’aspect purement professionnel. L’entente entre les employés est stimulée. Plus il est présent dans le temps, plus il entraine la motivation et l’envie de s’investir.

Secundo, l’humour relaxe et relâche la parole :
Je crois profondément que le management public d’aujourd’hui pâtit, semble-t-il, des non-dits, des refoulements par manque de climat de confiance. L’humour permet à toute l’équipe de dire ce qu’il pense, de vivre les 8/24 en convivialité. En clair, un responsable capable d’humour est moins anxiogène qu’un responsable qui ne va sourire que quand on le pince !

Avec humour, j’entends qu’il ne s’agit pas d’apprendre par cœur les meilleures blagues de Gad Elmaleh ou de Fellag. Louis Scutenaire disait que « L’humour est une façon de se tirer d’embarras sans se tirer d’affaire. ». De ce fait, un responsable qui a de l’humour, qu’il soit dans la sphère publique ou privée, c’est avant tout un manager qui sait « procréer » de la bonne humeur au travail pour fluidifier la parole de ses collaborateurs. Sa position hiérarchique ne doit aucunement lui être une entrave pour arriver à ce stade.

Comme le bâillement, l’humour est contagieux, il permet une plus grande convivialité et devient déclencheurs d’enthousiasme. En mettant les collaborateurs à l’aise, ils réduisent le stress et augmentent la créativité.

En ayant la possibilité d’évoquer des idées qui paraissent hors cadre sur le ton de l’humour, cela permet de s’exprimer en toute liberté sans crainte du jugement. En écoutant avec bienveillance la remarque « humoristique » de votre collaborateur, il se pourrait bien qu’il ait mis le doigt sur THE solution. Sans compter le fait que plus il se sentira à l’aise, plus il s’exprimera, plus il s’investira, et ainsi de suite.

Bien des gens pensent que le fait de s’amuser et de rire au travail constitue une perte de temps susceptible de nuire à la productivité. Je pense plutôt le contraire. Pour moi une équipe qui rit, c’est une équipe unie.

Je crois viscéralement aux effets induits de l’Humour en termes de motivation et de productivité. Nous nous ne sommes pas tous beaucoup plus à l’aise en face de quelqu’un qui sourit plutôt qu’au regard de quelqu’un de méga-sérieux, qui ne doute de rien et qui prétend connaitre les quatre vérités du monde ?

L’humour est une arme invincible du management de la motivation, j’en mets la main au feu : Savoir rigoler, reconnaître ses faiblesses par un Manager, n’augmenterait-elles pas sa crédibilité lorsqu’il s’agit de faire progresser les autres ?

De là, dérive deux types de managers :

1- Celui qui sait tout : majestueux, outrecuidant, inaccessible, ce manager pense détenir son pouvoir par son savoir et son expérience. Ce manager gère un business et non un être humain. Et quand la hiérarchie fait peur, on peut légitiment s’interroger sur la qualité de l’ambiance au travail et donc de la productivité.

2- Celui qui doute, et en premier de lui-même : humain, empathique, ce manager détient son pouvoir de sa relation à son équipe et de sa capacité à faire progresser celle-ci. Ce manager gère l’humain.

Ma prédilection et mon inclination va sans détour vers le second type de management. Le côté absolument essentiel du doute et de la relativité et du droit à l’erreur et de la délégation sont des piliers importants dans le management ; avec ce doute lié à une certaine dose d’erreur, l’équipe sera motivée comme jamais. Un manager doit avant tout être humain aux yeux de son équipe. Or, nul être humain n’est parfait. L’humour est un excellent moyen pour faire passer ce message à son équipe.

Quand dans la direction des investissements extérieurs dans laquelle j’ai bossé avant qu’elle ne se mue en Agence, j’avais quelqu’un de très stressé surtout le stagiaire par les enjeux d’un stage impayé, par le travail qui lui a été confié, je ne manquais jamais de lui raconter l’anecdote que ça m’est arrivé le même stress de l’époque. Expliquer à quelqu’un que l’expérience qu’il est en train de vivre, vous l’avez déjà connue, maitrisée et que désormais, c’est à votre tour d’être zen et de rassurer les gens est important.

Dans toutes les études scientifiques, c’est un secret de polichinelle que le sourire  et partant l’humour est bon pour la santé, il abaisse le rythme cardiaque et réduit temporairement la pression sanguine. Le Smile réduit également le stress en libérant des endorphines, lesquelles diminuent naturellement les hormones du stress, nous mettant ainsi de meilleure humeur. Les endorphines, de leur côté, réduisent les sensations de douleur. Le sourire et le rire sont ainsi bénéfiques à la santé. Ils renforcent le système immunitaire en lui permettant de réagir plus rapidement et de manière plus efficace contre les envahisseurs.

Le psychologue David Abramis de l’Université de Californie, révèle que ceux qui se laissent aller à rire au travail sont les plus productifs. « Les employés qui ont le sens de l’humour apparaissent aussi plus motivés, plus créatifs au bureau, et moins susceptibles d’être en retard ou absents. »

C’est pour cela qu’une tendance devient de plus en plus présente dans le secteur privé ; le milieu des entreprises qui est le management par le sourire surtout pour les managers empressés de réduire leur turn-over et, d’optimiser en productivité et punch.

Tenir son Smile, avoir l’aptitude à être épicurien en toute situation, pouvoir garder sa bonne humeur quelle que soit l’ampleur et le sérieux de la situation a des avantages en tant que manager.

Paradoxalement, le management paternaliste est un concept obsolète et vétuste. De nos jours, le relationnel est le sésame du succès du management ; le temps où les managers faisaient amalgame entre autoritarisme et autorité est anachronique.

L’humour, en toute circonstance, permet d’obtenir au mieux le meilleur de ses équipes car ces dernières se sentent revalorisées, traitées comme des adultes. Divertir et égayer avec son équipe, c’est se garantir une totale implication, un dévouement, un loyalisme plus fort.

A titre illustratif, avoir un manager qui vous donne envie de travailler pour lui, n’est-ce-pas comme en amitié, on préfère toujours le copain qui se marre, optimiste à celui qui se lamente sans cesse ? Et de cette comparaison, en management, il est toujours plus facétieux d’avoir des équipes souriantes que des équipes qui font grise mine durant le temps du travail voire même après, ce qui aura un impact négatif en termes d’efficience et de productivité.

Contrairement à  ceux qui font le chat-brun, l’humour favorise la productivité. Les tâches motivantes ou challengeantes sont les parties préférées mais il y aussi celles plus contraignantes. En ajoutant une touche d’humour, un ton plus léger, éventuellement quelques blagues, celles-ci paraîtront moins ingrates. Le collaborateur, moins réticent, ira plus vite et sera plus concentré. La motivation à effectuer son travail perdura dans le temps : il se souviendra plus du moment passé que de la tâche « moins sympa ». Se réjouir tous les matins d’aller au travail est une sorte de Graal.

Sous cet angle, certaines entreprises organisent des activités ludiques, au bureau ou en dehors du cadre traditionnel, avec des sessions de jeux ou des teambuildings avec
tout un panel d’activités ludiques qui redonnent le sourire à l’exemple d’une régate en carton, une session karaoké lors d’un dîner, un grand prix de formule 1 en carton, du airband sur scène.

Notre ISLAM est plus qu’une religion; c’est un mode de vie à part entière. Il nous enseigne à nous comporter convenablement du matin au soir et nous apprend même les meilleurs moyens pour vivre heureux. Le sourire n’est-il pas une Sunnah comme l’a enseigné le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI : « Ne néglige aucune œuvre de bien, pas même le fait de rencontrer ton frère avec un visage radieux. » [Rapporté par Muslim Et Timirhi]

Dans les premiers jours de l’islam, il n’existait ni livres ni articles à lire sur le sujet.  Les compagnons du Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI l’imitaient tout simplement, sachant que sa façon de se comporter était approuvée par DIEU.  Peut-être ne réalisaient-ils pas, à l’époque, tous les effets positifs du sourire, même s’ils les ressentaient certainement.  Le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI aidait les pauvres et rendait visite aux malades et chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un, il lui disait « assalamou’alaikoum » en souriant.

Aussi, le prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI souriait souvent et avec sincérité.  En fait, il souriait si souvent que son sourire et son attitude aimable sont mentionnés à plusieurs reprises dans les hadiths : Abdoullah Ibn Al Harith a dit du Prophète SALLA ALLAH ALLAYHO WA SALAM :   » ما رأيت أحدا أكثر تبسّما من رسول الله  » ou « Je n’ai jamais vu quelqu’un de plus souriant autant que le prophète MOHAMMED… » [Tirmidhi].

En sus, Jabir ibn Abdullah a dit   » ما حجبني رسول الله – صلى الله عليه وسلم – منذ أسلمت ولا رآني إلا ضحك » Rappelons-nous que bien que le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI aimait rire avec sa famille et ses compagnons, allant même jusqu’à leur donner des surnoms sympathiques, il se comportait toujours avec sagesse et basait son caractères sur des principes moraux élevés.

Le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI n’hésitait d’ailleurs pas à convier ses frères musulmans à sourire. Il considérait d’ailleurs le fait de sourire à un frère en ISLAM comme un acte de charité en atteste ses nobles paroles : « Et Sourire à ton frère est une aumône » [Tirmidhi].

Le Prophète que la SALATE et le SALUT soit sur LUI souriait autant, c’est que sourire doit être quelque chose de bon à la fois pour nous-mêmes et pour les gens qui nous entourent

En guise de conclusion et comme nous l’avons vu plus haut, l’humour, c’est bien, en faire bon usage c’est mieux, reste à trouver quand et à quelle dose ? Autant, il permet une meilleure cohésion d’équipe, créativité, productivité, etc…

Toutefois, il faut rappeler que même si le rire est bien entendu une bonne chose, il faut rappeler que le rire au travail doit se faire dans le respect de chacun et ne doit pas être source de moquerie ou d’exclusion en évitant les blagues sexistes, racistes, les bizutages rabaissant, l’humour noir ou déplacé. L’objectif est de créer un environnement positif où chacun se sent à l’aise, en confiance et valorisé.
Personne ne doit subir une blague ou être la cible d’un rire moqueur. De plus, le rire ne doit pas vous faire perdre votre concentration ou vous éloigner de vos missions prioritaires

Autant une surdose au mauvais moment produit l’effet totalement inverse. L’idée est d’éviter de passer pour le plaisantin de l’équipe, indigne de confiance, et plutôt, grâce l’humour, générer un regain de motivation et d’intérêt. De chaque côté du lien hiérarchique, le respect, le bon sens et la juste mesure seront appréciés et des recadrages, parfois nécessaires.

L’humour est nécessité intelligence et empathie, il nous met en valeur. Se détacher du regard des autres est essentiel mais qui demande un peu d’audace.  Aussi pour commencer, préférez les collègues que vous appréciez et qui seront indulgent en cas de flop !

Prenez le droit d’exprimer votre sens de l’humour, utilisez l’humour qui secrète la bonne humeur  et riez volontiers pour donner un nouveau souffle à votre équipe !c’est un cercle vertueux de création d’une bonne ambiance au bureau, d’augmentation de  la productivité, d’amélioration de la santé des employés, de réduction du cortisol, d’apaisement des conflits et de fluidification de la communication et la collaboration entre collègues au sein de l’entreprise en développant une meilleure compréhension mutuelle où cette camaraderie conduit à une coopération, une dynamique d’équipe plus harmonieuse.  Grégoire Lacroix n’a-t-il pas dit que « Là où l’humour est partagé, l’amitié n’est pas loin ».

Un cadre de travail positif appâte assurément les nouveaux talents, les candidats étant souvent attirés par des entreprises qui valorisent le bien-être de leurs employés. Quoi de mieux qu’un environnement de travail joyeux et accueillant pour améliorer la réputation globale de l’entreprise ? L’humour n’éclaire-t-il pas les heures sombres et dore les heures heureuses.

18 mars 2025 0 comment
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Le retour de Donald Trump, le retour du protectionnisme : Quels contrecoups sur les Relations Economiques Internationales ?

by Mustapha Maghriti 11 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

D’emblée, l’économie de l’Oncle Sam est entrée dans une ère nouvelle ce dernier Mardi dernier 4 Mars 2025, avec l’entrée en vigueur des droits de douane ordonnés par Donald Trump sur les produits émanant du Mexique et du Canada. Ces taxes viennent de mettre en brèche le fameux Accord de libre-échange Nord-Américain, généralement désigné sous l’acronyme ALENA ou NAFTA signé par le premier Ministre du Canada Brian Mulroney, le président des États-Unis George H. W. Bush et le président du Mexique Carlos Salinas de Gortari le 17 Décembre 1992  à la suite de sa ratification et entré officiellement en vigueur le 1er Janvier 1994.

D’ores et déjà, les produits Canadiens et Mexicains seront désormais imposés à hauteur de 25 %, hormis des combustibles comme le pétrole et le gaz naturel, taxés à 10 % où Ottawa a déjà annoncé son intention de riposter.

Bien avant cette taxation, en Février 2025, Donald Trump annonça la mise en place de droite de douane de 25 % supplémentaires sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, pour une mise en place à une date indéterminée et le 26 Février une mise en place d’un taux de 25 % de droits de douane sur les importations émanant de l’Union Européenne.

Faut-il rappeler que Donald Trump comme lors de son premier mandat, réutilise le leitmotiv « America First » avec sa promesse d’un retour au protectionnisme et à l’unilatéralisme Américain pour relancer l’économie nationale. N’a-t-il pas invoqué lors de son speech de son investiture « Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens. »

Ça lui ressemble parfaitement ce Donald Trump ; un farouche protectionniste où en s’en souvient en Juin 2018 quand il quitta le sommet du G7 sur un désaccord important sur le commerce avec les alliés historiques des États-Unis avec le retrait des États-Unis de la signature du communiqué,  opposa une fin de non-recevoir à son discours annexionniste et annoncé des rétorsions commerciales aux taxes Américaines, tandis que le Parti conservateur fait campagne sur le thème  » Canada First »

Une telle attitude nous rappelle celle de son ancêtre, le 25éme Président des USA William McKinley, qui à la fin des années 1890 agrafa les importations pour protéger l’industrie Américaine pour renflouer les deniers de l’Etat en défendant le Dingley Act de 1897 destiné à protéger les industries Américaines de la compétition étrangère.

Le 47éme Président des USA Donald Trump revendique ce legs protectionniste où à peine réinstallé dans la Maison Blanche entend mettre en œuvre sa promesse de surimposer à 25 % les droits de douane sur les importations en provenance du Mexique et du Canada. Aussi, les produits Chinois se voient assujettis d’un supplément de taxes de 10 %, ainsi que l’Europe pourrait bientôt se voir appliquer le même tarif, une punition douanière qui, aux yeux de Donald Trump n’importe pas assez de voitures, ni de produits agricoles Made in USA.

En érigeant ses murs tarifiables à travers les barrières douanières tous azimuts, Donald Trump prétend un nouvel âge d’or à l’économie Américaine. Cependant, à court terme, il risque surtout de récolter une poussée d’inflation, comme celle qui a décrédité le bilan de son prédécesseur Joe Biden, ainsi qu’une guerre commerciale marquée par une hausse de droit de douane sur la Chine notamment les produits agricoles, du tabac, des produits chimiques, du charbon, de l’acier, de l’aluminium, des meubles, des routeurs, des ordinateurs, des pneus, de la maroquinerie, des produits forestiers, des produits de beauté, de la nourriture pour animaux.

Dans l’esprit de D.Trump, le but de cette politique économique est de réduire les importations pour promouvoir le commerce local. Ceci entrainera une hausse des coûts des importateurs, ce qui rendra, à titre illustratif, plus onéreux le vin Français pour bénéficier d’une marge sur la vente, avec une conséquence d’une diminution de la demande et porte préjudice sur les producteurs et coopératives de l’Hexagone. Autrement dit,  la taxe introduit une barrière à l’entrée du marché, affecte la libre-circulation des facteurs de production et génère davantage de coûts pour les producteurs qui se voient contraints de limiter leurs exportations.

En guise de conclusion, le retour du protectionnisme de Donald Trump entraînera une véritable belligérance commerciale, avec une perte certaine au niveau du Commerce International  de plusieurs filières comme la chaîne viticole Française qui avait perdu plus de 400 Millions d’euros de chiffre d’affaires en plein covid19 en 2020.

En outre les barrières douanières instaurées par Donald Trump entrainera des mesures de représailles, et de rétorsion de part et d’autre comme celle enregistrés en plein covid19 en Décembre 2020 où les États-Unis mettent en place des droits de douane contre le secteur de la construction aérienne Français et Allemand et certains vins et spiritueux provenant de la France et de l’Allemagne, en réplique aux droits de douane mis en place par l’Union Européenne en Novembre 2020, validée par l’OMC, qui étaient elles-mêmes une riposte à une tarification des droits de douane par les États-Unis de 7,5 Milliards de dollars en Mars 2020, sur le vin, le fromage et l’huile d’olive

Au regard de cette bataille commerciale, une apostrophe nous interpelle : Où est  l’encadrement juridique du libre-échange de règlement des différends voulue autrefois par la Le General Agreement on Tariffs and Trade GATT ou l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) signé le 30 Octobre 1947 et aujourd’hui par l’Organisation Mondiale du Commerce OMC signés en avril 1994 à Marrakech  ?

Autrefois, l’immense avancée, qui était une vraie saillie de l’ossature des relations économiques internationales, a été la création de l’OMC en 1995, avec son mécanisme supranational de règlement des différends où naguère les guerres commerciales qui se livraient à coups de mesures et contre-mesures se réglaient par un examen juridique et par la décision d’arbitres supranationaux. C’était une transformation capitale de la coopération internationale et une consolidation majeure du processus de fluidité des échanges commerciaux  et de la globalisation.

Or, l’Organe de règlement des différends est en panne du fait de la décision de l’administration Trump (premier mandat) de ne plus nommer d’arbitres. Cela reflète le tournant protectionniste des États-Unis, à la fois pour désamorcer la montée de la Chine en voie de dépasser les États-Unis, et aussi pour des raisons économiques, géopolitiques.

L’administration Biden n’a pas remis en question cette flexuosité, qui nous ramène à l’époque des rapports de force commerciaux et nous éloigne d’un « ordre multilatéral fondé sur des règles », comme le souhaite encore l’Union Européenne.

Cela nous éloigne de l’objectif d’un monde plus pacifique uni par le droit, ce que l’on ne peut que regretter. Mais cela reflète la réalité d’un monde géopolitiquement plus fragmenté, mû par les rapports de force et de puissance. À court et moyen terme, il faut prendre acte de cette réalité, préserver ce qui peut l’être du libre-échange et de la mondialisation, et se donner les moyens d’encadrer au mieux les échanges commerciaux. Et l’Union européenne, malgré ses contraintes, offre aux pays qui en sont membres un bouclier protecteur et une puissance accrue pour défendre leurs intérêts en commun.

Qu’a-t-on appris du droit international à notre Faculté de Droit Rabat-Agdal ? Il se définit à la fois par sa nature comme un ensemble de normes juridiques et par sa fonction ayant pour finalité de régler les relations internationales. Le droit international constitue donc tout à la fois un ordre normatif et un facteur d’organisation sociale, ces deux facteurs étant interdépendants et concourent concomitamment à régir l’ordre international depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Or et hélas, ce droit international n’arrange pas les Etats puissants. Il limite leur frénésie et se trouvent souvent dans l’impossibilité de faire passer leur volonté dans un cadre normatif.

C’est ce qui explique le fameux  « agreement_unmaking » de Donald.Trump qui considère que le système international basé sur la charte de San Francisco qui atrophie, ébranle et fragilise son pays en donnant une arme aux pays faibles sous prétexte de l’égale souveraineté des Etats et que de facto : Il ya des Etats faibles et des Etats forts.

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8 Mars et la Femme : Spot publicitaire de l’ONU, cliché de Marketing  ou écran de fumée de servitude et d’endurance ?

by Mustapha Maghriti 9 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

8 Mars de chaque année c’est le même show, la même chanson et le même Markenting : Une journée où les marques vendent aux femmes de l’électroménager  et leur offrent du Glam House, Spa ou massage de bien-être. 8 Mars de chaque annuité, dans le secteur public, les Ministres offrent aux Femmes des roses et dans le secteur privé, les chefs d’entreprises offrent aux Femmes du chocolat ou des fleurs, un certain Saint-Valentin bis où les Femmes seront inondées de compliments, de galanterie et de bonnes intentions.

8 Mars de chaque année, c’est la même sérénade et la même chorale : Bouquetière de roses, magasins de Make up et romanesque féminine pour commémorer la fête de la rose. Tous les 8 Mars de chaque année, la fête de la Femme revient manifestement de bonne affectivité sur un ton suave.

8 Mars de chaque année, c’est le même tapage médiatique : Une journée où les médias (presse écrite audiovisuelle ou digitale) lancent des débats et des discours de s’intéresser aux batailles des Femmes. 8 Mars de chaque chandelle, c’est le même récital où le refrain « bonne fête » résonnera manifestement dans les oreilles des Femmes et vont entendre des lancés remplies de bonne affectivité sur un ton suave.

D’emblée, toutes ces affichettes publicistes raffinées ornementées de fleurettes rouges ne camouflent-elles pas les désolations d’une féminité à fleur de peau ? La lutte contre les inégalités salariales persistantes (le salaire moyen des femmes dans le secteur privé était encore de 22,2 % inférieur à celui des hommes en 2023, selon l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques  INSEE), les féminicides et la montée des discours  » masculinistes  » où le collectif Grève féministe, responsable de l’organisation des manifestations à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des Femmes, a comptabilisé 250.000 manifestants en France Samedi 8 mars, dont 120 000 à Paris.

Tous ces posters parés de fleurs galantes ne dissimulent-ils pas un féminisme en sursis où la tonalité politique visant selon elles à offrir une  » riposte féministe » à une  » épidémie fasciste » avec une brève action de  » Femen » qui, peintes de drapeaux Américains, Européens ou Russes barrés d’une croix gammée, ont fait des saluts nazis en criant  » Heil Trump »,  » Heil Meloni  » ou encore  » Heil Poutine » devant les caméras ?

Tous ces panneaux publicitaires avec, en prime, les  opérations Marketing et Sexistes vantant vernis à ongles, « chocolats réservés aux femmes » ou bouquets de fleurs ne camouflent-elles pas des cris d’orfraie exhibant les douleurs d’une féminité en supplice à travers des coups et blessures, agressions, viols, rapts, kidnappings, harcèlement moral, stress et violence psychologique et physique ?

Pièces à conviction: Affaire Pelicot (devenue une icône féministe à l’occasion du procès des viols de Mazan où son ex-mari, Dominique Pelicot, a été jugé aux côtés de 50 coaccusés, des hommes qu’il avait recrutés sur Internet pour qu’ils viennent violer son épouse, droguée aux anxiolytiques et totalement inconsciente, à leur domicile de Mazan  n’est-elle pas devenue emblématique des questions de violences sexistes et sexuelles, en France comme à l’étranger ? Ou encore le drame de l’affaire  Scouarnec où des centaines de femmes dont la plupart des mineurs ont subi un viol ou une agression sexuelle commis par le docteur Joël ou encore l’affaire de Bétharram où  la nomination de Darmanin mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles comme Garde des Sceaux sont autant d’illustrations dans l’actualité attestant des violences sexistes et sexuelles présentes partout sur le pays de Molière.

En Afghanistan, le régime des talibans qui ont repris le pouvoir à Kaboul, le 15 Août 2021, les femmes Afghanes subissent un régime misogyne qui les macère les femmes Afghanes sur leur quotidien à travers des comportements réprimants et punitifs  à aller à l’école, de travailler, pâtissaient des mariages forcés, devaient porter le voile intégral, ne pouvaient sortir de chez elles sans un protecteur masculin ou l’accès aux parcs et aux salles de sport, les écoles, les universités et les emplois.

Sur d’autres cieux, des femmes Palestiniennes, Soudanaises, Kurdes, Ukrainiennes sont encore aujourd’hui emmurées, exécutées, faisant face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, et qui sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et à se nourrir elles-mêmes, de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants. Ces exemples  et non le moindre révoltant et à peine illustre le traumatisme psychologique, sociale, et l’humiliation quotidienne des Femmes  partout dans le monde.

Au Maroc, chaque 8 Mars, la femme Marocaine est haussée sur un piédestal avec des syllabes galantes, des slogans qui dérobent l’écran de fumée d’une Société Marocaine phallocrate dans l’offense, non pas d’une journée solennisée une fois chaque année, mais des temps de calvaire sans toutefois arriver à la péréquation des chances avec la virilité, dans tous les domaines de la vie. 

À coup de clichés sociaux, la « HACHOUMA », hérités au fil du temps, la ségrégation de genre évince notre patrie le Maroc de la contribution de la Femme. Or, aujourd’hui plus que jamais, l’appréciation de l’efficacité doit répondre à une logique asexuée. Certes, la Constitution de 2011 avait jeté les jalons d’une meilleure onction de la femme, mais leur concrétisation sur le terrain pointe encore à l’horizon.

Ne doit-on pas alléguer que le 8 Mars doit transcender l’aspect Marketing de la journée de la Femme ; il doit être une opportunité d’appréciation, de critique et de visibilité pour les associations de défense des droits des Femmes. En sus, le 8 Mars doit être un moment de vérité « en flashant » les médias, les intellectuels sur les inégalités et les injustices dont les femmes sont proies à travers les 4 coins de la planète, car il reste, du chemin à patrouiller pour que l’équité́ genre soit vraie.

Les Femmes avec un grand F MAJUSCULE, dans leur diversité, relèvent de grands défis, quotidiennement sans attendre une fleure rouge d’une journée éphémère 8 Mars pour se remettre en selle ; elles n’attendent pas ce jour Onusien épisodique pour gagner leurs vies, pour se battre pour leur sacerdoce et leur mission noble.

Très loin de tout abus, très loin de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, il est un devoir de remmailler les préceptes de l’Islam, colmater les concepts coraniques et de la Sunna aux femmes de toutes les classes sociales, en vue de reformater un subconscient humain gravitant dans l’orbite des valeurs de la familiarité, de l’attachement et la dévotion.

Le Prophète, paix et bénédiction sur LUI, dans son dernier message avant de rendre sa sainte âme, nous recommande, la piété envers les femmes et la nécessité de se montrer affectueux, affectif et affable avec elles, pour preuve, il les fait comparer à des amphores pour exprimer leurs fragilités et leurs sensibilités.

Parmi ses dernières paroles avant de rendre sa Sainte âme : « Je vous conseil la bonté envers les Femmes. » 

Faut-il rappeler que le 8 Mars, en guise de conclusion, est une journée, non de distribution à discrétion de fleurs et de romanesque, mais de mise en avant de lutte pour les droits des femmes et de la fin des inégalités par rapport aux hommes qui est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents Européen et Américain en revendiquant le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail.

Faut-il rappeler que la genèse du 8 Mars s’ancre bel et bien dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du xxe siècle et non la distribution à volonté des fleurettes rouges et rouges d’une journée épisodique.

Les Femmes avec un grand F MAJUSCULE, dans leur diversité, relèvent de grands défis, quotidiennement sans attendre une fleure rouge d’une journée éphémère 8 Mars pour se remettre en selle ; elles n’attendent pas ce jour Onusien épisodique pour gagner leurs vies, pour se battre pour leur sacerdoce et leur mission noble.

9 mars 2025 0 comment
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Black Friday et mode de consommation entre le gaspillage d’un Capitalisme hyper-consumériste et la rationalité normative de l’ISLAM

by Mustapha Maghriti 8 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

Black Friday, Cyber Monday, Cyber Week, Black Friday Week, Single Day, importé des USA comme bien d’autres concepts Marketing, le Black Friday s’est rapidement intégré aux habitudes des consommateurs. Devenu un rendez-vous annuel inéluctable partout dans le globe pour tous les amateurs de lèche-vitrines, des emplettes et de bonnes affaires.

Le Black Friday, c’est partout dans les rues, sur les panneaux publicitaires et les devantures des magasins, dans votre boîte mail et vos SMS plusieurs fois par jour et même la nuit quand vous dormez… Dans le monde entier et avec ses promesses de remises fracassantes, les auteurs de Black Friday vous invitent à consommer plus à coups d’offres sensationnelles et épatantes.

Il est considérée comme évènement commercial d’une journée, qui se déroule le Vendredi suivant la date aux États-Unis de la fête de Thanksgiving , qui donne le sifflet de la saison des soldes en offrant une journée dédiée aux promotions en tout genre fringues, électronique, électroménager, ameublement… où les prix cassés s’invitent en ligne ( Cyber Monday) et dans les rayons des magasins chaque année en Novembre.

Il arrive que des amateurs du Shopping campent devant des magasins durant la nuit précédant le Black Friday provoquant de véritables raz-de-marée humains, pour occuper la pole position dans les files d’attente. Les enseignes et les grands labels profitent de cette opportunité commerciale pour se délester de stocks excédentaires et proposent des ristournes sur moult articles (pièces démodées, de grandes tailles ou hors saison.)

Historiquement, le Black Friday est né en 1930, année où les commerçants tentaient de relancer l’économie après la grande dépression de 1929 en recourant au discount. Certains historiens affirment que la journée est dite “noire” en référence à la couleur de l’encre que les commerçants utilisaient pour enregistrer leurs bénéfices (contre de l’encre rouge pour les pertes). D’autres assurent que cette appellation émana de Philadelphie, où le « Black Friday » désigne les embouteillages qui suivent traditionnellement la journée de Thanksgiving. Au milieu des années soixante, le « Black Friday » s’afficha partout, sur les encarts publicitaires et dans les spots TV Américains.

Pour certains économistes, les ventes enregistrées lors du Black Friday sont considérées comme un révélateur de la situation économique d’un pays. D’après les Keynésiens, pour qui les dépenses stimulent l’activité économique, une chute des ventes lors du Black Friday serait perçue comme le signe avant-coureur d’une croissance molle.

Actuellement, le monde est confronté à une destruction de richesse sans égale à cause de l’inflation qui érode le pouvoir d’achat, une inflation qui est devenue structurelle  et pour la première fois dans l’histoire moderne, la majeure partie de la classe moyenne, dans tous les pays ou presque, sont confrontés à une période morose de forte inflation et d’érosion des conditions de vie. 

Au regard de cette hausse vertigineuse des prix, chez les pays occidentaux et à  l’approche du Black Friday, les consommateurs semblent avoir renoncé aux achats forcenés propres à la période de fêtes. En effet, selon The Wall Street Journal, les ventes en magasin à l’occasion du week-end de Thanksgiving se sont révélées inférieures à leur niveau d’avant la pandémie et inférieures aux volumes de ventes enregistrés l’an dernier à la même période. Cela montre une fois de plus que le Black Friday ne représente plus le coup d’envoi de la saison des courses de Noël alors qu’auparavant, les gens faisaient la queue à partir de minuit devant les magasins, qui ouvraient à 4 heures ou 5 heures du matin.

Et pour cause : La presse reprend un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) des Nations unies. Ce rapport révèle que pour la première fois depuis le début du 21ème siècle, les travailleurs du monde entier s’appauvrissent : Le rapport 2022 de l’OIT sur les salaires dans le monde montre que, pour la première fois depuis le début du siècle, les salaires réels ont reculé en termes réels alors que la productivité a continué à croître.

En effet, l’année 2022 révèle l’écart le plus important depuis 1999 entre la croissance de la productivité réelle des travailleurs et la croissance des salaires réels dans certains pays à hauts revenus. Si l’érosion des salaires réels affecte tous les salariés, elle a un impact encore plus fort sur les ménages à faibles revenus, qui dépensent une part plus importante de leurs revenus disponibles pour les biens et les services essentiels, dont les prix augmentent plus vite que les biens non essentiels dans la plupart des pays. 

La Classe Moyenne, levier de la croissance économique, pâtit de l’inflation, une frange sociale qui dépense la majeure partie de son argent dans des articles de consommation et comme les prix augmentent, elle perd du pouvoir d’achat.   

Aussi, l’inflation détruit également la valeur du temps de la classe moyenne. Cette dernière vend son temps pour gagner de quoi vivre. Généralement, lorsque les taux d’inflation augmentent, les salaires réels baissent. Les pays avec des taux d’inflation élevés, comme l’Argentine, le Venezuela et la Turquie, sont généralement pauvres, avec une classe moyenne qui s’appauvrit. À l’inverse, les pays avec des taux d’inflation faibles, à l’instar de la Suisse, ont des classes moyennes prospères.   

L’été dernier, les USA étaient en train de subir une érosion des salaires sans précédent depuis 20 ans, avec une baisse des revenus de la classe moyenne de 2,8% en rythme annuel. 

Et puisque que les consommateurs de la classe moyenne sont à court d’argent, c’est toute l’économie qui trépide. L’épargne des ménages Américains est à fleur de peau : Les dépenses des ménages Américains ont augmenté de 10% par rapport à l’an dernier, à cause de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt. Ils doivent désormais puiser dans leur épargne pour payer leurs dépenses.  Le taux d’épargne des ménages, qui exprime l’épargne des ménages en pourcentage de leurs revenus disponibles, s’est replié à 2,3% en Octobre, un chiffre largement inférieur au taux de 9% qui prévalait avant la pandémie. 

Pour d’autres  et qui restent accro au chalandage et au Shoping, et à cause de l’inflation qui pèse sur les budgets des ménages  et gangrène leur niveau de vie, le Black Friday est devenu un remède anti-inflation. C’est en tout cas ce que constate une étude d’OpinionWay pour Amazon : Cette célèbre fête promotionnelle annuelle est désormais perçue par beaucoup de consommateurs comme une opportunité de faire des économies. Pour la moitié des sondés (52%), le Black Friday est même devenu «une nécessité» avec l’inflation, souligne cette étude réalisée pour le compte du géant Américain du E-commerce.

Chez d’autres, plus rationnels, le Black Friday entraîne une surconsommation massive du public, symbole même des achats compulsifs, et d’un gaspillage à grande échelle. Pour eux, l’unique but du Black Friday : Accroître les profits de grands groupes où en 2016, les Français ont dépensé 735 millions d’euros en ligne et 4,3 Milliards d’euros en magasin en quelques heures à l’occasion du Black Friday et du Cyber-Monday et pendant ce temps, les Américains dépensaient l’équivalent de 41 Milliards d’euros, près de dix fois plus et au préjudice de consommateurs en bout de chaîne de production et de la planète.

Avec le développement des achats en ligne, c’est aussi des produits qui font le tour de la Terre, une course à la livraison et des quantités d’emballages qui explosent avec 4 Millions de tonnes de déchets textiles jetés chaque année.

Ainsi, depuis de nombreuses années, un grand nombre de structures sociales réfutent cette logique consumériste et se mobilisent afin de proposer des solutions responsables, durables et solidaires qui est le Green Friday en réplique aux dérives du Black Friday : C’est en réaction au Black Friday que s’est lancé le Green Friday en 2017 porté par des acteurs de l’économie sociale et solidaire dont Oxfam.

Le Green Friday réunit des associations et des entreprises autour d’une même ambition : promouvoir une consommation responsable et rationnelle et redonner le pouvoir aux consommateurs dans la maîtrise de leur acte d’achat. Aujourd’hui, le Green Friday est devenu un rendez-vous populaire de grande ampleur, symbole de la lutte contre  un Capitalisme  hyper-consumériste et une surconsommation destructrice, réunissant des centaines de structures engagées.

D’autres entités sociales encore plus radicales que le Green Friday, existe depuis plusieurs années : la « Journée sans achat », ou en anglais le « Buy nothing day » créée dans les années 1990 au Canada pour qui, au lieu de profiter de bons plans du Black Friday, ce jour doit être un moment pour réinterroger votre rapport à la consommation en ne faisant aucun achat.

Au-delà du Green Friday et Buy nothing day, et Très loin de tout abus, très loin de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, et au regard des modes de consommation de l’occident, ne doit-on pas s’interroger sur les valeurs de la rationalité normative à travers notre Culte l’ISLAM ? N’existe-t-il pas chez nous dans notre ISLAM des sentences, des Us et des prescriptions plus soft sur les habitudes de consommation ni d’extrême droite, ni d’extrême gauche où notre PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI nous recommande la bonne utilisation de l’argent qui consiste à ce qu’il soit dépensé dans les nécessités, comme la nourriture et la boisson, sans avarice et sans parcimonie envers soi ou envers sa famille, ni gaspillage, ni gabegie, qui est le fait de le dépenser dans des choses inutiles.

Hélas, à notre époque, mû par l’effet de démonstration d’un capitalisme ostentatoire, le consommateur est enclin à la vantardise dans les achats (fringues, repas, boissons), l’acheteur ne s’y contente pas de ce qui est nécessaire.

Pour preuve, chez nous dans les pays Musulmans, au Mois de RAMADAN, un mois de jeûne,   le gaspillage alimentaire connait son apogée pouvant atteindre les 84,8%  déclare l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ce comportement alarmant, est fortement lié aux habitudes d’achats des ménages, qui achètent souvent plus que ce qu’ils n’en auraient besoin, selon le FAO, pour mettre l’équivalent de 600 Dirhams à la poubelle, jetant ainsi son propre argent par la fenêtre !!

Le « ٱلصِّیَام » ou l’action de jeûner, dans son essence renvoie au concept de l’abstinence en quête de l’élévation de l’esprit. Dans cette adoration, le Musulman va se focaliser à l’abstinence afin de s’élever spirituellement pour enfin atteindre la piété, d’où le sens pur et profond de ce quatrième pilier de l’ISLAM.

Le Mois béni RAMADAN qui devrait être celui de l’abstinence, de déconsommation, de purification et de la modération et de la solidarité est malheureusement jonché de comportements de consommation pour le moins irresponsables et outrancières: les gaspillages alimentaires qui dépassent l’imaginaire.

L’expression « avoir les yeux plus gros que le ventre » trouve tout son sens durant ce Mois sacré. Une tournée aux pâtisseries, souks ou aux grandes surfaces durant le Mois de RAMADAN suffirait à tout un chacun de se rendre compte de cette réalité irrationnelle : une marée humaine avec des sacs débordant de nourritures de toutes sortes.

Des queues interminables partout ailleurs, aux pâtisseries, chez les bouchers ou l’épicier du coin, dans les grandes surfaces : Tout le monde achète et outrageusement. En effet, la plupart des Marocains achètent de la nourriture en quantité immodérée, dont une grande partie finira malencontreusement à la boîte à ordures.  

Selon la FAO, chaque année, un tiers des denrées alimentaires produites dans le monde sont perdues ou gaspillées. A titre illustratif, en Arabie Saoudite, on estime que 50.000 tonnes de nourriture sont jetées à la décharge pendant ce Mois sacré. Aux Émirats (un des champions mondiaux de la production de déchets par tête), on estime à 3,27 Millions de tonnes la nourriture gaspillée chaque année, dont la moitié pendant le Ramadan alors que 870 Millions de personnes n’ont pas suffisamment à manger.

Si les Marocains pour leurs parts, tiennent à faire le RAMADAN, ils omettraient néanmoins, de s’appliquer à une notion fortement recommandée par les principes de l’islam : Eviter le gaspillage. La consommation alimentaire durant ce mois de RAMADAN, augmente d’environ 50% de son niveau habituel, c’est ce que reporte une étude menée par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.

Au RAMADAN de nouvelles habitudes de consommation sont aperçues chez les Marocains ; un changement de comportement que confirment les chiffres dévoilés par le Haut-commissariat au Plan HCP qui affirme que le temps consacré aux courses ménagères s’allonge d’environ 45 minutes, par rapport aux autres périodes de l’année. Un constat consternant certes, mais décelable chez la plupart des foyers des Marocains, puisque chaque ménage mettrait l’équivalent de 600 Dhs à la poubelle en cette période.

Ce pognon jeté par les fenêtres, ne serait-il pas synonyme d‘une société dite « société de consommation » ? Dans la conception d’obédience néo libérale avide de rentabilité et de profit, toute occasion est bonne pour mieux vendre et exhorter les individus à consommer davantage. Ainsi, RAMADAN est devenu un rendez-vous important dans l’agenda des plans marketing des grandes enseignes commerciales, notamment celle de l’industrie alimentaire telle que les dattes, les fruits secs, les boissons sucrées, les pâtisseries, les viandes et les épices.

De ce fait, le consommateur, qui tente, à travers le jeûne du Mois de RAMADAN, cette pratique de sublimation, de dévotion et de transcendance, de se détacher de ses instincts, est désormais pris au piège de ce dogme néo libérale. Dès lors le nombre de ses achats est souvent vu à la hausse pour se traduire en achats et actes compulsifs. La faim suscite généralement, chez le consommateur des comportements d’achats impulsifs induisant une frénésie qui mène à son tour au gaspillage alimentaire estimé à 91 Kg par personne annuellement selon l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture, un chiffre affolant qui bat le record en ce Mois béni.

L’ISLAM et le RAMADAN qui encourage la modération, et à côté des effets négatifs sur le budget des ménages, la surconsommation alimentaire a un impact négatif sur la santé. Les repas copieux et riches en graisses, en glucides et en protéines peuvent entraîner une prise de poids, des problèmes digestifs et des maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle.

De ce fait,  notre religion à travers RAMADAN incite à la rusticité dans tous les aspects de la vie, y compris la consommation alimentaire. Le PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI, a déclaré: « Nulle personne n’a rempli un récipient plus dangereux que son estomac. Tandis que quelques bouchées suffisent à l’homme de survivre. Mais cependant, s’il ne peut se contenter de cela, qu’il réserve un tiers de son estomac pour les aliments, un autre tiers pour les boissons et le dernier tiers pour la respiration ! » [Tirmidhî, Zuhd, 47].

Un autre événement vécu pendant l’Âge d’Or de l’ISLAM exprime merveilleusement la bénédiction de la conformité aux principes prophétiques en ce qui concerne l’alimentation : Le patriarche d’Alexandrie envoya de nombreux cadeaux et un médecin à notre bien-aimé PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI qui lui dit : « Tu peux retourner vers ta famille. Car nous sommes une tribu qui ne mange que lorsqu’elle a faim. Et quand nous mangeons, nous ne mangeons pas jusqu’à satiété. » [Halabî, İnsânu’l-Uyûn, III, 299]. En effet, ces déclarations prophétiques contiennent la prescription médicale de nombreuses maladies causées par les folies du gaspillage et d’une consommation excessive, dépendant de notre siècle.

De surcroît, ce récit prophétique définit les limites légitimes pour que l’homme réponde à ses besoins : « Mangez, buvez, couvrez-vous et dépensez en aumône sans pour autant tomber dans le gaspillage ni l’orgueil. » [Boukhari, Libas, 1].Il est également rapporté dans un autre Hadith : « Consommer tout ce que tu désires est sans doute une forme de gaspillage ! » [Ibn Majah, Et’ime, 51].Cet état, défini par « voracité ou gloutonnerie » dans la société est également rejeté par notre religion. Il démontre aussi que la possession de biens et d’opportunités ne rend pas légitime la consommation abusive.

Dans notre ISLAM et depuis plus de 14 siècle,  la rationalité est bonnement recommandée et le gaspillage est immoralement fustigé : ALLAH, le Très-Haut a interdit ce gaspillage dans le verset 19 de Sourate AL-ISRA / الإسراء  « Ne porte pas ta main enchaînée à ton cou [par avarice], et ne l’étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné. » est donc une preuve tangible que la mauvaise utilisation de l’argent est interdite.

Par ailleurs, le Noble CORAN après avoir enjoint le Musulman dans de multiples versets de dépenser son argent dans des causes louables, lui interdit formellement dans autant d’autres versets le gaspillage et la prodigalité et l’invite à emprunter le chemin de la sobriété et de la modération dans ses dépenses. Ainsi, ALLAH, le Très-Haut dit dans le verset 31 de Sourate AL-ARAF / الأعراف « Ô enfants d’Adam, dans chaque lieu de prière, portez votre parure (vos habits). Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. »

Aussi, ALLAH, le Très-Haut dans le verset 26-27 de Sourate AL-ISRA / الإسراء avertit « Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables. ».De même,  ALLAH, exalté soit-Il, loue, chez ses serviteurs pieux, la vertu de l’économie, parlant d’eux Il dans le verset 67 de Sourate AL FURQANE « ceux qui, dans leurs dépenses, tiennent un juste milieu, de façon à n’être ni avares ni prodigues.»

Nous saisissons cette chronique pour dénoncer les dépenses débridées et inconsidérées que l’on rencontre dans les cérémonies nuptiales ou même funéraires. De tels événements sont organisés avec peu de sagesse et de raison, car ils dévorent des sommes colossales d’argent qui auraient pu servir dans des choses beaucoup plus utiles pour l’individu et pour la société dans laquelle il vit.

En outre, la surconsommation a un impact négatif sur la biosphère. La production et la distribution de produits alimentaires entraînent une consommation d’eau, d’énergie et de ressources naturelles. La production de viande est également associée à une forte émission de gaz à effet de serre, qui impacte le changement climatique. Ainsi, l’ISLAM appelle les Musulmans à être conscients de leur consommation alimentaire et à éviter la surconsommation, même pendant le Mois de RAMADAN.

Les Musulmans sont encouragés à manger suffisamment pour maintenir leur santé, mais pas au-delà de leurs besoins, et à éviter de gaspiller de la nourriture. L’ISLAM prêche, en outre, les croyants à être conscients de l’impact de leur consommation sur l’environnement et à adopter des comportements durables en réfrénant leurs pulsions d’achats tout en combattant le productivisme et le consumérisme capitalistes.

Le PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI a déclaré: « Il n’y a pas de Musulman qui plante un arbre ou sème une graine, et ensuite les oiseaux, les hommes ou les bêtes en profitent sans que cela ne lui soit compté comme une aumône. » Ainsi, l’ISLAM encourage les Musulmans à être responsables envers l’environnement et à adopter des comportements respectueux de la biodiversité. A ce titre, derrière ces prix cassés, ne se cachent-ils pas des coûts invisibles qui sont la destruction de l’environnement ? Cette chasse aux bonnes affaires n’est-elle pas une forme de manie à vouloir entretenir des grands-messes consuméristes quand la crise écologique ne cesse de nous rappeler la limitation des ressources et la fragilité des écosystèmes ?  

Le Maroc qui est entrain de promouvoir le « Made in Morocco » qui touche de nombreux aspects de l’industrie et du commerce par une substitution des produits importés par des produits locaux, n’est-il pas opportun d’encourager « Local Friday » pour offrir aux marques marocaines l’opportunité de se distinguer sur le marché où  les créateurs locaux, les artisans et les petites entreprises trouvent dans cet événement un moyen de faire rayonner leur savoir-faire. Les produits  « Made in Morocco » tels que les vêtements, les accessoires, la maroquinerie, les produits cosmétiques, ou encore les produits artisanaux, peuvent ainsi se faire connaître à une échelle plus large, au-delà des frontières du pays.

En sus, « Local Friday »  permettra aux créateurs marocains de mode, de design ou d’art, de valoriser leurs talents en mettant en avant des créations originales et locales, ils réussiront à capter l’attention des consommateurs à la recherche de produits uniques, alliant qualité et originalité.

Cela permettra de renforcer l’identité du « Made in Morocco », d’inciter à la consommation locale et de dynamiser l’ensemble des secteurs créatifs du pays.

N’est-il pas propice d’exhorter le « Local Friday » au lieu du Black Friday qui favorise les grandes entreprises et les géants du commerce au détriment des petits commerçants  et des artisans du tissu entrepreneurial Marocain à l’image de ce qui passe dans le monde où des pays qui mettent en place cette initiative durant toute la semaine du Black Friday, pour mettre à l’honneur les commerces locaux, un événement commercial dédié au shopping responsable, qui offre l’occasion de soutenir l’économie nationale, régionale et locale tout en profitant de bonnes affaires, une opération mercatique capable de promouvoir et renforcer la souveraineté industrielle et commerciale nationale et l’encouragement de la stratégie Made « 100% Maroc ».

Ceci permettra d’accélérer le développement industriel dans l’ambition de l’augmenation de la création d’emplois, le surcroît de la valeur ajoutée et le soutien du secteur industriel et le commercial Marocain, ce qui laissera l’entreprise Nationale de s’affirmer dans un premier temps au niveau du tissu économique Marocain pour pouvoir se positionner à l’international.

Ce repèrage dans la dynamique des relations économiques internationales se fera à travers l’intégration progressive et substantielle du Royaume dans les chaînes de valeur mondiales et enfin pour impulser et inciter les marques Marocaines qui vont s’exporter, attirer les investisseurs directs étrangers IDE pour le croisement et lalocalisation du Maroc en tant que destination et terre d’accueil majeure pour les investissements productifs à l’exemple de la Turquie qui, à travers les années, a réussi à mettre en place sa production locale et ses propres enseignes et labels.

En conclusion et au-delà d’un Black Friday tous azimuts, aspirons-nous à un mode de consommation non consumériste, mais plus équitable, axé sur la justice sociale et environnementale. Portons notre regard au-delà des remises et des promotions d’un Black Friday consumériste, vers un avenir où l’économie ne sert pas seulement une poignée de privilégiés, mais profite à tous.

En période de Black Friday, encourageons des initiatives locales, soutenons des entreprises éthiques et prônons une consommation responsable et éthique. Ensemble, construisons un avenir où la prospérité est partagée par tous, et non réservée à quelques-uns.

Luttons pour un monde où le bien-être des individus et de la planète prime sur les profits outranciers. Partageons nos idées, inspirons le changement et œuvrons pour une société plus intègre, juste et équitable.

C’est le moment de remediter  notre mode de consommation où il s’agit non seulement de mieux consommer mais aussi de moins consommer en fonction de ses besoins réels et de prendre conscience des conséquences sociales et environnementales de nos comportements individuels et collectifs.

Ce mode de consommation rationnel, engagé et éthique doit promouvoir des alternatives étayées sur la solidarité, la durabilité et l’inclusion et suivre les conseils de notre PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI qui nous prêche la tempérance et la frugalité dans l’emploi du flouze qui consiste à ce qu’il soit déployé rationnellement, sans radinerie et sans parcimonie, ni exubérance et luxuriance.

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Rio, G20 et la construction d’un monde juste et une planète durable à l’ère d’une géopolitique divisée

by Mustapha Maghriti 8 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

Ce lundi 18 Novembre 2024 s’est ouvert au Musée d’Art Moderne à Rio de Janeiro au Brésil le sommet du G20 placé sous le thème « Construire un monde juste et une planète durable » dans un contexte international fumeux, entre conflits en Ukraine/Russie et au Proche-Orient, exacerbées par des tensions diplomatiques croissantes, risquent de compliquer toute forme de consensus sur des sujets sensibles comme la sécurité mondiale et les droits humains, ainsi que le multilatéralisme, déjà en porte à faux, intimide de se démolir de plus belle avec la résurgence de Donald.Trump à la Maison Blanche après sa victoire contre la démocrate Kamala Harris.

Trois séances plénières aborderont chacune des priorités fixées par le Président du Brésil, Lula da Silva: la lutte contre la faim, la pauvreté et les inégalités ; la durabilité, le changement climatique et la transition juste ; et enfin la réforme de la gouvernance mondiale.

Dans cet environnement tumultueux, en tant que président du Brésil, Lula da Silva ( qui a sorti des millions de Brésiliens de l’extrême pauvreté lors de ses deux premiers mandats 2003-2010 notamment grâce à la Bolsa Familia, une allocation versée aux familles les plus modestes à condition que les enfants soient scolarisés,le Brésil veut laisser son empreinte lors de cette réunion où son Président Luiz Inacio Lula da Silva officialisa Lundi le prélude d’une Alliance Mondiale contre la Faim, combattant également la pauvreté, avec 82 pays signataires et 64 organisations internationales à travers ses proses « J’appelle ceux qui sont présents autour de cette table à mettre fin à ce fléau qui est une honte pour l’humanité ! C’est pourquoi nous plaçons le lancement d’une alliance mondiale pour combattre la faim et la pauvreté comme objectif central de la présidence brésilienne du G20. Ce sera notre principal héritage. Il ne s’agit pas seulement de justice. C’est une condition indispensable pour construire une société plus égalitaire et un monde en paix. »

Lors de son discours, Lula da Silva a aussi rappelé que 733 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit 9 % de la population mondiale. Le chef d’État a appelé à « éradiquer cette plaie qui fait honte à l’humanité ». Le projet est ambitieux : atteindre un demi-million de personnes d’ici à 2030, en donnant une dimension internationale au combat contre la faim et les inégalités.

Aussi, l’alliance met notamment l’accent sur une meilleure qualité des cantines scolaires, pour lutter contre la pauvreté infantile et favoriser l’aide à la nutrition dans la petite enfance. Rien qu’avec les programmes visant à augmenter le nombre de repas gratuits dans les établissements scolaires de pays pauvres, l’objectif est d’atteindre 150 Millions d’enfants d’ici 2030.

Par ailleurs, les discussions incluent une refonte des institutions multilatérales comme l’ONU, la Banque mondiale ou encore le FMI. Ces organisations, souvent perçues comme obsolètes, doivent mieux refléter les réalités contemporaines et inclure davantage les voix des pays en développement. Ainsi, ce débat crucial vise à rendre la gouvernance mondiale plus représentative et équitable, répondant aux attentes d’un monde en pleine mutation.

Mardi, le sommet abordera des enjeux essentiels comme le développement durable et la transition énergétique. En parallèle, le président brésilien a défendu la taxation des ultra-riches pour financer ces initiatives globales.

De plus, ces propositions s’inscrivent dans un contexte mondial marqué par les crises climatiques, particulièrement ressenties au Brésil, entre inondations, sécheresses et feux de forêt.

Au-delà des tensions liées aux enjeux climatiques, les grands conflits de l’heure ont émotionné le sommet. Dès la première séance plénière, le Président Américain, Joe Biden, appela les pays du G20 à soutenir la « souveraineté » de l’Ukraine contre l’invasion russe où son rival Russe, Vladimir Poutine, qui avait déjà manqué les derniers sommets, est le grand absent à Rio, où il est représenté par son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

L’apostrophe de Joe Biden prit une réverbération particulière à un moment stratégique : les Etats-Unis ont donné dimanche l’aval à Kiev d’utiliser leurs missiles de longue portée pour frapper en profondeur le territoire russe. Le président français, Emmanuel Macron, a jugé lundi « tout à fait bonne » la décision de Washington.

Sans condamner Moscou, le G20 a réprouvé la menace ou l’usage de la force pour chercher des gains territoriaux  en  saluant toutes les initiatives pertinentes et constructives en faveur d’une paix juste  et  durable en Ukraine.

De sa part, la Chine a été représentée par son Président chinois, Xi Jinping, qui a fait figure d’homme fort du G20, a klaxonné que le monde entre actuellement dans une nouvelle période de turbulences et de changement, lors d’une  entrevue avec le Premier Ministre british, Keir Starmer.

L’Amérique Latine, le Président Argentin,  le libertarien d’extrême droite Javier Milei, allié de Donald Trump, qui entretient des relations exécrables avec Lula, s’est démarqué durant le sommet en a rejetant  plusieurs points  de l’accord pour lutter contre la pauvreté, notamment la clause d’une plus grande intervention de l’Etat .

Cependant,  les G20 (où ses membres 19 pays, ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine représentent 85 % du PIB mondial et 80 % des émissions de gaz à effet de serre)  les plus avancés étaient surtout attendus sur le climat, alors que la COP29 de Bakou n’a pas permis, en plus d’une semaine, de dessiner les contours d’un accord entre pays riches et pays émergents sur qui doit financer l’adaptation au changement climatique. D’ailleurs, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, les avait exhortés dimanche à assumer leur « leadership » et à faire « des compromis » pour débloquer les négociations.

Autant en emporte le vent, le résultat est loin d’être probant à la hauteur des attentes : Les leaders du G20 n’ont pas repris dans leur déclaration finale l’engagement à « opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques », qui, faut-il le rappeler, avait été arraché lors de la dernière COP28 en Emirats Arabes Unis EAU.

Et s’ils reconnaissent « le besoin d’augmenter la finance climatique » et de la porter à « des milliers de Milliards de dollars, provenant de toutes les sources », ils ne précisent pas qui mettra la main à la poche. Or c’est sur cet aspect notamment que les négociations piétinent à la conférence sur le climat qui se tient en Azerbaïdjan.

Et curieusement, les dirigeants renvoient la balle à Bakou, et paradoxalement les personnalités qui prennent les décisions sont en fait à Rio », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Mick Sheldrick, cofondateur de l’ONG Global Citizen. « Ils ne se sont pas montrés à la hauteur de l’enjeu », a-t-il ajouté, regrettant qu’il n’y ait pas « même une référence à ce qui a été obtenu à la COP28 » l’an dernier à Dubaï.

En somme, le G20 se déroule dans environnement jalonné par les tensions géopolitiques entre la Chine et les Etats-Unis, le manque de moyens financiers des pays industrialisés pour aider les pays du Sud constituent autant de handicaps qui risquent de réussir la présidence brésilienne à assurer un réel succès.

En Décembre, l’Afrique du Sud prendra la présidence du G20, poursuivant un programme riche en promesses pour le Sud global.

In fine, le G20 est appelé à saisir le moment charnière et à explorer de nouveaux horizons pour continuer de perfectionner la gouvernance mondiale pour bâtir une économie mondiale coopérative. Le G20 doit cesser sa vision paternaliste aux pays du Sud à travers une vision de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité, voir le développement des autres comme une opportunité, non un défi, et considérer les autres comme des partenaires, non des rivaux en renforçant le partenariat économique mondial, intensifier la coordination des politiques macroéconomiques en matière budgétaire, financière, monétaire et de réforme structurelle, développer des forces productives de nouvelle qualité et améliorer la productivité globale des facteurs, pour ouvrir de plus vastes perspectives à l’économie mondiale.

Le G20 doit observer les normes fondamentales régissant les relations internationales basées sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies et défendre l’ordre international fondé sur le droit international. En sus, Il est important de valoriser les compétences du G20 pour bâtir un plus grand consensus international notamment dans les domaines économique, financier, commercial, numérique et écologique, améliorer la gouvernance mondiale et promouvoir un monde multipolaire égal et ordonné et une mondialisation économique bénéfique pour tous et inclusive.

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Sahara Marocain, Marche Verte et la 49éme  « bougie » : Le temps à l’ONU de « bouger » et prendre ses responsabilités

by Mustapha Maghriti 8 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

Aujourd’hui 6 Novembre 2024, fit la 49éme chandelle bougie de la légendaire Marche Vert, cette héroïque épopée de tous les Marocains qui qui se sont mobilisés, au prêche de Feu Hassan II, pour la bordure de l’intégrité territoriale de la Nation par la reconquête des provinces sahariennes du Sud expropriées et désappropriées par l’expansionnisme et l’impérialisme espagnol.

Déjà, en 1958, le Sultan Mohammed V avait prononcé un discours à M’Hamid Ghzlane, près des frontières algériennes, déclarant : «Nous proclamons solennellement que Nous poursuivrons Notre action pour le retour de notre Sahara, dans le cadre du respect de Nos droits historiques et conformément à la volonté de ses habitants»

Ainsi, Feu Hassan II parachève l’œuvre de son père, le Roi Libérateur, qui a incarné la lutte pour l’indépendance nationale et lui a laissé en héritage le reste du territoire à libérer de l’emprise étrangère. Il entre dans la lignée des Rois alaouites qui ont lutté pour libérer le royaume de tous les envahisseurs, et construire les fondements d’un État moderne.

En tant qu’Amir Al-Mouminine -Commandeur des croyants- que Feu Hassan II s’est adressé à la Nation, le 16 Octobre 1975, après l’avis consultatif de la SIJ reconnaissant des «liens d’allégeance» des populations sahraouies. Dans son appel, la mobilisation de Peuple marocain autour de cette cause sacrée du Sahara marocain. Investi de sa «mission», le Souverain Marocain agit en imam, «guide» pour associer son peuple à cette œuvre qu’il définit comme «l’acte de foi d’un Roi et d’un peuple… (qui) puise son élan dans une histoire populaire…». Elle lui a été inspirée par Dieu, dira-t-il plus tard, dans l’ouvrage consacré à la Marche Verte.

Faut-il rappeler que ce 6 Novembre 1975, 350 000 Marocaines, dont 10% de femmes, blindés par leur seul Saint CORAN et du drapeau patriotique Marocain, déboisèrent du pied la frontière fictive de Tah, comblant et exhaussant ainsi le vœu de l’unicité Marocaine cristallisé par le credo de la Marche Verte qui est la symbiose qui unit indissolublement le Trône et le peuple. Une marche, mais pourquoi «Verte»? Feu Hassan II, s’en est expliqué en ces termes: «Je rends grâce à Dieu qui m’a comblé de Ses bienfaits, Me montrant le droit chemin: c’est cette empreinte religieuse qui m’a amené à élire le vert, insigne de tous les symboles et les vertus véhiculé par l’étendard de l’Islam, comme couleur de la marche».

La Marche verte a été ainsi un acte de foi d’un Roi et d’un peuple, de fidélité à un message de paix traduisant l’attachement aux règles du droit international, en ce sens qu’elle a été une démarche de recherche d’une solution pacifique. Elle a été conçue par le Roi dans une solitude et une méditation intérieure qui a duré des mois. Elle a pris corps avec l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) en date du 16 octobre 1975. En reconnaissant «les liens d’allégeance» entre les tribus sahraouies et le Trône, cette haute juridiction internationale a reconnu le bien-fondé et la légitimité des revendications marocaines, et ce, sur la base de titres historiques et juridiques.

Le secret de la préparation de la Marche verte a été total. Son organisation matérielle est un cas d’école de bonne gouvernance sur tous les plans: logistique, transport, ravitaillement, encadrement, soins sanitaires, animation et sensibilisation, sans oublier la vie dans les camps. À cet égard, l’on a parlé d’une forme d’autogestion des groupes de marcheurs -par villes, par tribus en harmonie avec le mode de vie naturel et coutumier des citoyens venus de différentes régions du pays. Dans les bivouacs de Tarfaya, qui était le lieu de rassemblement, chacun des marcheurs mesurait que ses pas faisaient l’histoire, qu’il était pratiquement investi d’une mission qui le dépassait: une aventure religieuse, spirituelle et politique.

Le fameux poète Tunisien, Abou el Kacem Chebbi, l’avait dit: «Quand un peuple veut vivre, le destin s’incline. Les ténèbres se déchirent et les chaînes se brisent». Les marcheurs ont cru en leur mission. Ils étaient assurés du succès, confiants dans leur DIEU, leur foi.

Depuis cette  date et au fil du temps et à ce jour, nonobstant toutes les manigances, les diableries, les entourloupettes, les démonerie et l’ingérence des pays attenants et limitrophes, personne, aucun pays et aucune institution n’ont pu remettre en cause l’évidence immatriculée sur le sable d’Or Marocain, celle de l’omniprésence légitimaire et légale de l’État Marocain, par toutes ses institutions, militaires et civiles, d’un millimètre du sable du Sahara Marocain.

Mais encore, chaque fraction de seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour, chaque semaine, chaque mois et chaque année passée depuis le 6 Novembre 1975 ont conforté cette essence que garantissent les droits incommutables du Royaume à l’indivisibilité nationale et l’intégrité territoriale, en concordance avec l’Histoire, le Droit le Droit des relations internationales, mais plus encore avec les rituels de notre ethnie et peuplade Marocaine.

Bétonner la Marocanité de nos provinces du Sud, expliquer la pertinence, la justesse, le bon droit de l’indivisibilité de notre Sahara avec le Royaume, n’ont guère été un fleuve tranquille au fil de ces cinq décades, mais l’opiniâtreté, l’inébranlable conviction dans la justesse de sa Cause et la légitimité de ses droits, l’acharnement, la bonne foi dans l’infaillibilité de notre bataille de longue haleine pour l’unanimité et l’unicité territoriale ont eu comme dividendes l’immatriculation de nos provinces du Sud sur chaque millimètre de territoire Marocain.

Aussi, ce 31 Octobre 2024, le Conseil de sécurité a adopté, par 12 voix pour et 2 abstentions (Fédération de Russie et Mozambique), la résolution 2756 (2024) par laquelle il décide de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies (MINURSO) jusqu’au 31 octobre 2025. 

Cette impulsion Onusienne a été votée par l’écrasante majorité est gage de l’avancée de la diplomatie Marocaine, sous les directives et les orientations Royales du Souverain Marocain et ne fera que pression et serra l’étau sur la boutade Polisario et l’entité fictive de la RASD pour hâter le processus de règlement de ce conflit artificiel, et qui est entretenu par l’Algérie et ses mercenaires du Polisario depuis 1975.

Déjà cinq bougies, le King Mohammed VI, dans ce discours du 7 Novembre 2020 qui inscrit le Sahara dans sa dimension maritime et touristique ne deviendra-t-elle pas un foyer de réverbération continentale et internationale ? À l’occasion de la Marche verte et dans son éloge du 7 Novembre 2020, le Souverain Marocain donna un décodage reluisant du conflit plâtré autour des sables du Sud.  Un conflit abreuvé par des mythomanies perverties par le duo Algérie – Front Polisario qui, pendant des décades, tente de travestir l’Histoire. A force de raconter des fables, les délétères voient toutes leurs thèses outrageantes à l’intégrité territoriale de notre Patrie réduites en cendre.

Par ailleurs, le Sultan Mohammed VI, dans son discours du 6 Novembre 2021, n’a-t-il pas allégué que le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain, à ceux qui affichent des positions équivoques, sur le sujet de l’intégrité territoriale du Royaume.

En outre, le Souverain Marocain, dans son apothéose du 6 Novembre 2023 n’a-t-il pas montré que cet événement fondateur continue de résonner au sein du Maroc, façonnant non seulement la splendeur Marocaine, mais aussi l’exubérance régionale à travers l’initiative de créer un cadre institutionnel regroupant les 23 Etats Africains Atlantiques en vue de consolider la sécurité, la stabilité et la prospérité partagée dans la région et une mise à niveau nationale du littoral, incluant la façade atlantique du Sahara Marocain où cet espace géopolitique fera l’objet d’une structuration de portée africaine et que la façade atlantique devienne un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration économique, un foyer de rayonnement continental et international via une connexion fluide entre les différentes composantes du littoral atlantique en fournissant les moyens de transport et les stations logistiques nécessaires.

En sus, dans son discours du Mercredi 6 Novembre 2024, le Souverain Marocain a affirmé que le Maroc s’emploie avec succès, dans le cadre de la défense de son intégrité territoriale et de la marocanité de son Sahara, à consacrer l’évidence d’une réalité tangible et d’une vérité irrévocable, fondées sur le socle du bon droit, de la légitimité et de l’engagement responsable à travers l’attachement de Nos fils du Sahara à leur marocanité et aux symboles sacrés de la Nation, en vertu des liens séculaires de la Beia qui unissent la population du Sahara et les Rois du Maroc.

En contraste avec cet état de choses légitime et naturel, se dresse malheureusement une autre configuration, déconnectée du monde réel, en ce sens qu’elle se nourrit des mythes du passé et s’accroche désespérément à des thèses périmées. Parmi ses tenants, a soutenu le souverain, « les uns réclament toujours la tenue d’un référendum, en dépit de l’abandon de cette option par les Nations Unies du fait de son inapplicabilité ».

Dans le même temps, a indiqué le Roi, ce sont les mêmes qui refusent le recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf où, tenues en otages dans des conditions lamentables, elles sont humiliées, malmenées, privées des droits les plus élémentaires, alors que les autres, dans leur convoitise d’un accès à l’Atlantique, instrumentalisent l’affaire du Sahara.

 A ceux-là, Nous disons tout simplement que nous n’y sommes pas opposés », a soutenu le souverain, rappelant que le Maroc a été l’artisan d’une initiative internationale tendant à faciliter l’accès des Etats du Sahel à l’Océan Atlantique.

Cette initiative, a affirmé le Souverain Marocain, est conçue dans un esprit de collaboration, de partenariat et de progrès partagé et se propose d’être bénéfique à l’ensemble des pays de la région.

Le souverain a fait remarquer aussi que certains « se servent de l’affaire du Sahara comme paravent pour couvrir leurs nombreux problèmes domestiques », alors qu’une autre catégorie détourne les aspects juridiques de cette question à des fins politiques étriquées.

« A ceux-là, Nous disons que les partenariats et les engagements juridiques du Maroc ne se feront jamais au détriment de son unité nationale et de son intégrité territoriale », a insisté le Roi.

A cet égard, le Souverain Marocain a affirmé que le temps est donc venu pour les Nations Unies de prendre leurs responsabilités en mettant en évidence la grande différence entre deux paradigmes : celui qu’incarne le Maroc dans son Sahara, réaliste et légitime et celui qui repose sur une vision sclérosée, coupée du monde réel et de ses évolutions.

In fine, le discours royal, prononcé par le King Marocain Mohammed VI, à l’occasion du 49éme chandelle de la Marche Verte, s’inscrit dans la continuité d’un langage de vérité, dénonçant une vision déconnectée du monde réel qui se nourrit des mythes du passé et s’accroche désespérément à des thèses d’un autre temps.

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Supertramp et le come-back à la Maison Blanche

by Mustapha Maghriti 8 mars 2025
written by Mustapha Maghriti

Le Titre de la chronique risque de « Trumper » les mélomanes : Ce n’est pas « Supertramp », le groupe Fétiche British de Rock qui ont réalisé les plus grosses ventes dans les Seventies par leurs fameuses rimes « Breakfast in America » , « The Logical Song » ou « My Kind of Lady », il s’agit du super Trump.Donald avec son come-back à la Maison Blanche qui est le nouveau élu 47éme Président des Etats-Unis, ce Mercredi 6 Novembre 2024, l’emportant face à sa rivale démocrate, Kamala Harris et ce même si plusieurs Etats n’ont pas encore livré leur verdict : Au nombre de sept, les Etats pivots ou « Swing States » qui détenaient les clés de la Maison Blanche. En remportant au moins quatre d’eux, Donald Trump s’est assuré la victoire par les voix de 277 grands électeurs, soit sept de plus que les 270 requis dans le Sprint Présidentiel.

La Caroline du Nord, acquise au Milliardaire en 2016 et 2020, mais très indécise tout au long de la campagne, est finalement restée fidèle au candidat républicain. La Géorgie lui a emboîté le pas quelques heures plus tard, infligeant un revers à Kamala Harris. En 2020, Joe Biden l’avait emporté dans cet Etat du sud du pays. La Pennsylvanie s’est ensuite rangée du côté du républicain, lui offrant dix-neuf grands électeurs, soit le plus gros contingent parmi les « Swing States » et c’est in fine, le Wisconsin, fort de dix grands électeurs, qui a permis à Donald Trump de dépasser le seuil des 270 nécessaires à la victoire. 

Avec le Michigan, c’est un nouvel État clé qui tombe dans l’escarcelle de Donald Trump, déjà assuré de devenir le prochain Président Américain. Selon des projections de CNN et de Fox News, le Républicain récupère 15 nouveaux grands électeurs, portant son total à 292, selon les décomptes. “Longtemps considéré comme un bastion démocrate, le Michigan n’avait pas été remporté par un candidat républicain depuis la victoire de l’ancien président George H. W. Bush en 1988”, rappelle la chaîne conservatrice Fox News sur son site.

Le Parti Républicain a repris le contrôle du Sénat, permettant ainsi au camp de Donald Trump de dominer au moins l’une des deux chambres du Congrès, un basculement du Sénat rendu possible grâce à deux succès électoraux, en Virginie-Occidentale et dans l’Ohio.

Une victoire du Parti Républicain considérée comme une violente claque qui laissera des séquelles dans le camp Démocrate, alors que Kamala Harris se montrait confiante, très confiante même durant les derniers jours de la campagne pour les élections Présidentielles Américaines soutenue et appuyée par la mobilisation des célébrités de Beyoncé, , Jennifer Lopez, Lady Gaga ou Oprah Winfrey à Richard Gere en passant par Leonardo DiCaprio.

Le Super Trump fêtant sa victoire avec ses partisans en se désignant vainqueurs alors que le cap fatidique des 270 grands électeurs requis pour l’emporter n’était pas encore franchi, Kamala Harris a renoncé à s’exprimer pendant sa soirée électorale à Washington, qui a tourné court. Elle s’est depuis murée dans le silence, loin de la ferveur qui s’emparait du camp trumpiste. Ce dernier a d’ailleurs déjà reçu une pluie de félicitations de dirigeants étrangers, notamment notre Souverain Marocain Mohammed VI, et d’Emmanuel Macron à Benjamin Netanyahu, de Volodymyr Zelensky au chef de l’Otan Mark Rutte, du Premier ministre britannique Keir Starmer à la patronne de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Contrairement à Claudia Sheinbaum qui s’est imposée au Mexique comme la première Présidente Nord-Américaine il y a quelques semaines, Kamala Harris, comme Hillary Clinton en 2016, a buté sur le dernier obstacle.

Pour la seconde fois en quelques années, une femme candidate à la Maison Blanche a échoué à se faire élire à la tête de la première puissance mondiale après une campagne où la question du genre et du sexe a été un élément central. D’ailleurs, Donald Trump dans les deux cas, pour de nombreux observateurs, la question de la misogynie de la société américaine est également un facteur.

Pour preuve, dans une vidéo datant de 2021, qui a ressurgi cet été, le futur vice-président de Donald Trump, le sénateur J.D. Vance, a accusé les démocrates au pouvoir d’être une bande de « femmes à chats malheureuses » sans conscience de l' »intérêt direct » du pays, puisque dépourvues de progéniture comme Kamala Harris, qui n’a pas d’enfants biologiques, a élevé avec son mari Doug Emhoff les enfants que ce dernier a eus d’une précédente union.

Le républicain n’a-t-il pas misé sur les codes virilistes et toute sa campagne a été émaillée de commentaires insultants ou méprisants à l’égard des femmes, venant de lui ou de ses relais politiques et médiatiques ?

Aussi, Donald Trump n’a-t-il également décrit Kamala Harris comme une « attardée mentale » ou une « folle » qui serait, si elle devenait présidente, « un jouet » pour les autres dirigeants du monde.

Cette conception traditionnelle de la place des femmes n’a pas eu d’effet repoussoir sur une partie de l’électorat féminin, des femmes d’Uncle Sam qui ont délibérément voté pour le Super Trump, un retour du Républicain à la Maison Blanche qui, certes, chamboulera viscéralement la place des Etats-Unis dans le monde ; avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le monde s’apprête à vivre de nouvelles turbulences. Isolationniste et imprévisible, le Président élu entend bien tourner la page de Joe Biden, un Super Trump, qui va tenter de redorer le BRAND des Etats-Unis dans le monde à commencer par le nationalisme de son fameux  « America First ».

8 mars 2025 0 comment
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Mustapha maghriti

Mustapha MAGHRITI, passionné de lecture et d’écriture depuis mon enfance. Après avoir passé moult années à écrire des articles et chroniques auprès plusieurs supports médiatiques nationaux et internationaux, j’ai décidé qu’il était grand temps de réaliser mon rêve et de faire partager ma passion de la plume dans un support numérique, mon blog en l’occurrence.

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