
Qui ne se rappelle pas de cette déclaration écrite en eau de rose et en lettres d’or sur les annales de l’histoire du Maroc du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef avec à ses côtés le Prince Héritier et son compagnon de lutte, feu Hassan II le 18 Novembre 1955 à son retour d’exil en compagnie de la Famille Royale « Nous nous réjouissons de pouvoir annoncer la fin du régime de tutelle et du protectorat et l’avènement de la liberté et de l’indépendance ». C’est en ces termes que Feu Mohammed V avait annoncé la fin de la période coloniale et le recouvrement par le Maroc de son indépendance et de sa souveraineté, ainsi que le lancement de la voir Royale du développement dans tous les chantiers. Le Sultan avait ajouté » Au terme des négociations, le régime de protectorat prendra fin et le Maroc connaîtra une ère nouvelle, où il examinera sa souveraineté dans le cadre des nouveaux accords et dans un esprit de compréhension et de coopération féconde avec le peuple français ».
Notre chère patrie solennise ce samedi, héroïquement la 68ème chandelle de la Fête de l’Indépendance du Maroc, un moment charnière et indélébile dans l’histoire du Royaume scellant l’auréole et le lustre du Trône Alaouite avec son Peuple Marocain pour s’acquitter du carcan du colonialisme.
S’affranchir du joug de l’impérialisme ne fut que le début d’une autre grande épopée, celle d’offrir aux Marocains les conditions d’une vie décente dans le respect de leurs droits et de leurs libertés. Tel fut le chantier de règne lancé dès les premiers jours de l’indépendance par Feu Mohammed V, qui a su mener le Royaume vers une nouvelle ère, marquant la victoire du droit sur l’injustice.
Insculpée dans les éphémérides de l’histoire du Maroc, la Fête de l’Indépendance, célébrée chaque 18 Novembre, commémore le discours diachronique et insigne du 18 Novembre 1955 du Braveheart de la Nation, le Sultan Mohammed V, annonçant les obsèques du protectorat et la manumission de la Patrie » Nous sommes passés de la bataille du petit Jihad à celle du grand Jihad ».
Ce « grand Jihad » n’est autre que celui du développement économique, du scellement de l’État, ainsi que de l’achèvement de l’unité nationale. Un flambeau porté par la suite par Feu Hassan II, ainsi que par le Roi Mohammed VI afin de relever les challenges de l’impérieuse nécessité de la défense de l’intégrité territoriale et de la réalisation du développement économique et social.

Cette solennité permet ainsi aux générations montantes de se remémorer des indénombrables abnégations des fils de la Nation, en Août 1953 après que les autorités coloniales exilèrent le Sultan Mohammed V et le reste de la Famille Royale.
Séculairement cet exil avait déclenché la révolution populaire d’où son nom « la Révolution du ROI et du PEUPLE », réconfortée par la prédétermination du Sultan Mohammed V à continuer la lutte et le lancement des opérations de l’Armée de la libération, acculant ainsi le colonialiste à capituler et à accepter le retour à la Mère-Patrie de Feu Mohammed V.
Le 6 novembre 1955, le Ministre Français des Affaires étrangères, Antoine Pinay, et le Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef signèrent les accords de la Celle-Saint-Cloud, prévoyant le retour sur le Trône du Sultan Mohammed V et l’indépendance du Maroc.
Stoïquement, la Révolution a été suivie par le parachèvement de l’unité territoriale sous la conduite de Feu Hassan II qui a œuvré tout au long de son règne à poser les jalons d’un Maroc moderne, uni et solidaire de Tanger à Lagouira, à travers la récupération des provinces du Sud, à savoir Sidi Ifni en 1969, des provinces du Sud après l’organisation de la Marche Verte en 1975 et ensuite de la province de Oued Eddahab le 14 août 1979.
Vaillamment, digne successeur de son prédécesseur, cet enchaînement se poursuit sous la conduite du Roi Mohammed VI, qui a veillé dès son intronisation à jeter les piliers de base du développement économique et social du Royaume, du sacrement des valeurs de démocratie et du patriotisme en plaçant le Citoyen Marocain au centre de ce grand chantier Royal : Un Maroc de l’équité sociale et de l’épanouissement économique et social ; un Maroc qui se hisse au rang des grandes puissances internationales ; un Maroc des investissements et des grands événements internationaux. C’est ainsi que le Souverain Marocain préserve l’héritage de ses ancêtres.
Le mémento de cet anniversaire est ainsi l’occasion de rendre hommage au père de la Nation feu Mohammed V qui a su mener le Royaume vers une nouvelle ère jalonnée par la victoire du droit sur l’injustice et de la dignité sur l’asservissement. Il transcende le simple acte de commémoration pour devenir une véritable exaltation des triomphes passés et des aspirations futures du peuple Marocain.

Loin d’être une simple réminiscence, symbolisant une réaffirmation de l’engagement indéfectible envers l’intégrité territoriale du Maroc, elle donne aussi l’occasion aux générations montantes d’apprécier toute la mesure des sacrifices consentis par leurs aïeux pour leur léguer un pays fort de ses valeurs de démocratie et de souveraineté, un Maroc indépendant, moderne, fort et ambitieux lui assurant une place de choix dans l’échiquier mondial des nations, à la faveur de projets et de politiques structurants dans tous les domaines touchant au quotidien du citoyen Marocain.