Home Non classé Supertramp et le come-back à la Maison Blanche

Supertramp et le come-back à la Maison Blanche

by Mustapha Maghriti

Le Titre de la chronique risque de « Trumper » les mélomanes : Ce n’est pas « Supertramp », le groupe Fétiche British de Rock qui ont réalisé les plus grosses ventes dans les Seventies par leurs fameuses rimes « Breakfast in America » , « The Logical Song » ou « My Kind of Lady », il s’agit du super Trump.Donald avec son come-back à la Maison Blanche qui est le nouveau élu 47éme Président des Etats-Unis, ce Mercredi 6 Novembre 2024, l’emportant face à sa rivale démocrate, Kamala Harris et ce même si plusieurs Etats n’ont pas encore livré leur verdict : Au nombre de sept, les Etats pivots ou « Swing States » qui détenaient les clés de la Maison Blanche. En remportant au moins quatre d’eux, Donald Trump s’est assuré la victoire par les voix de 277 grands électeurs, soit sept de plus que les 270 requis dans le Sprint Présidentiel.

La Caroline du Nord, acquise au Milliardaire en 2016 et 2020, mais très indécise tout au long de la campagne, est finalement restée fidèle au candidat républicain. La Géorgie lui a emboîté le pas quelques heures plus tard, infligeant un revers à Kamala Harris. En 2020, Joe Biden l’avait emporté dans cet Etat du sud du pays. La Pennsylvanie s’est ensuite rangée du côté du républicain, lui offrant dix-neuf grands électeurs, soit le plus gros contingent parmi les « Swing States » et c’est in fine, le Wisconsin, fort de dix grands électeurs, qui a permis à Donald Trump de dépasser le seuil des 270 nécessaires à la victoire. 

Avec le Michigan, c’est un nouvel État clé qui tombe dans l’escarcelle de Donald Trump, déjà assuré de devenir le prochain Président Américain. Selon des projections de CNN et de Fox News, le Républicain récupère 15 nouveaux grands électeurs, portant son total à 292, selon les décomptes. “Longtemps considéré comme un bastion démocrate, le Michigan n’avait pas été remporté par un candidat républicain depuis la victoire de l’ancien président George H. W. Bush en 1988”, rappelle la chaîne conservatrice Fox News sur son site.

Le Parti Républicain a repris le contrôle du Sénat, permettant ainsi au camp de Donald Trump de dominer au moins l’une des deux chambres du Congrès, un basculement du Sénat rendu possible grâce à deux succès électoraux, en Virginie-Occidentale et dans l’Ohio.

Une victoire du Parti Républicain considérée comme une violente claque qui laissera des séquelles dans le camp Démocrate, alors que Kamala Harris se montrait confiante, très confiante même durant les derniers jours de la campagne pour les élections Présidentielles Américaines soutenue et appuyée par la mobilisation des célébrités de Beyoncé, , Jennifer Lopez, Lady Gaga ou Oprah Winfrey à Richard Gere en passant par Leonardo DiCaprio.

Le Super Trump fêtant sa victoire avec ses partisans en se désignant vainqueurs alors que le cap fatidique des 270 grands électeurs requis pour l’emporter n’était pas encore franchi, Kamala Harris a renoncé à s’exprimer pendant sa soirée électorale à Washington, qui a tourné court. Elle s’est depuis murée dans le silence, loin de la ferveur qui s’emparait du camp trumpiste. Ce dernier a d’ailleurs déjà reçu une pluie de félicitations de dirigeants étrangers, notamment notre Souverain Marocain Mohammed VI, et d’Emmanuel Macron à Benjamin Netanyahu, de Volodymyr Zelensky au chef de l’Otan Mark Rutte, du Premier ministre britannique Keir Starmer à la patronne de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Contrairement à Claudia Sheinbaum qui s’est imposée au Mexique comme la première Présidente Nord-Américaine il y a quelques semaines, Kamala Harris, comme Hillary Clinton en 2016, a buté sur le dernier obstacle.

Pour la seconde fois en quelques années, une femme candidate à la Maison Blanche a échoué à se faire élire à la tête de la première puissance mondiale après une campagne où la question du genre et du sexe a été un élément central. D’ailleurs, Donald Trump dans les deux cas, pour de nombreux observateurs, la question de la misogynie de la société américaine est également un facteur.

Pour preuve, dans une vidéo datant de 2021, qui a ressurgi cet été, le futur vice-président de Donald Trump, le sénateur J.D. Vance, a accusé les démocrates au pouvoir d’être une bande de « femmes à chats malheureuses » sans conscience de l' »intérêt direct » du pays, puisque dépourvues de progéniture comme Kamala Harris, qui n’a pas d’enfants biologiques, a élevé avec son mari Doug Emhoff les enfants que ce dernier a eus d’une précédente union.

Le républicain n’a-t-il pas misé sur les codes virilistes et toute sa campagne a été émaillée de commentaires insultants ou méprisants à l’égard des femmes, venant de lui ou de ses relais politiques et médiatiques ?

Aussi, Donald Trump n’a-t-il également décrit Kamala Harris comme une « attardée mentale » ou une « folle » qui serait, si elle devenait présidente, « un jouet » pour les autres dirigeants du monde.

Cette conception traditionnelle de la place des femmes n’a pas eu d’effet repoussoir sur une partie de l’électorat féminin, des femmes d’Uncle Sam qui ont délibérément voté pour le Super Trump, un retour du Républicain à la Maison Blanche qui, certes, chamboulera viscéralement la place des Etats-Unis dans le monde ; avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le monde s’apprête à vivre de nouvelles turbulences. Isolationniste et imprévisible, le Président élu entend bien tourner la page de Joe Biden, un Super Trump, qui va tenter de redorer le BRAND des Etats-Unis dans le monde à commencer par le nationalisme de son fameux  « America First ».

You may also like

Leave a Comment