La Grande Évasion, à priori le titre sonne très fort et semble glisser l’imaginaire des cinéphiles vers le film culte (The Great Escape) de John Sturges incarné magistralement par le trio Steve McQueen , Charles Bronson et James Coburn. Il n’en est rien : Il s’agit de la grande évasion fiscale dénommée « Panama papers » qui exhibe la grande ignominie financière révélée par le journal le Monde en collaboration avec 108 médias internationaux partenaires du Consortium international des journalistes d’investigation .

Le prestigieux journal le Monde et 108 autres rédactions dans 76 pays, coordonnées par le Consortium international des journalistes d’investigation, ont eu accès à plus de 11 millions de documents provenant d’une firme panaméenne de domiciliation de sociétés offshore, Mossack Fonseca. Les 11,5 millions de fichiers émanent des archives du cabinet panaméen, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, entre 1977 et 2015. Il s’agit de la plus grosse échappée d’informations jamais exploitée par des médias.Quels leçons tirés de cette esclandre, quels enseignements tirés de ce scandale ?
-Primo, la masse d’informations inédites émanant de la firme panaméenne met les pleins phares sur le monde Taciturne de la finance offshore et des paradis fiscaux,
-Secundo, le document panaméen met en lumière le rôle trouble joué par les juridictions offshores comme le Panama ou les îles Vierges britanniques dans la nébulosité des circuits financiers mondiaux.

-Tertio, ces documents permettent de mettre en lumière les avoirs neurasthéniques de milliardaires, de chefs d’État, de sportifs, de réseaux criminels de plus de 200 pays,
-Quarto, les « Panama papers » révèlent qu’outre des milliers d’anonymes de nombreux chefs d’Etat, des milliardaires, des grands noms du sport, des célébrités ou des personnalités sous le coup de sanctions internationales ont recouru à des montages offshores pour travestir leurs actifs.
– Quinto, le scandale « Panama papers » prouve qu’une bonne partie des sociétés offshores enregistrées par Mossack Fonseca ont pour seule activité que plutôt ouvrir un compte directement à leur nom dans une banque suisse ou luxembourgeoise, les clients passent par l’intermédiaire d’une société-écran, à laquelle ils rattachent leur compte en tout anonymat. De la même façon, au lieu d’acheter directement une maison ou un yacht en leur nom, les clients peuvent le faire avec leur société offshore pour dissimuler leur identité du fait que l’un des principaux avantages des sociétés offshores est leur opacité, qui permet de camoufler l’identité réelle des ayants droit des sociétés.

-Sexto, dans les pays politiquement ou économiquement instables, les élites recourent souvent à des sociétés offshores rattachées à des comptes pour protéger leur patrimoine des expropriations, de l’hyperinflation ou des règlements de comptes en cas d’alternance politique – sans forcément vouloir frauder le fisc. C’est pourquoi, dans les « Panama papers », les fichiers internes de la firme panaméenne Mossack Fonseca, on retrouve énormément d’oligarques russes, de membres de l’élite politique du Parti communiste chinois, ainsi que plusieurs hauts dirigeants des cinq continents. Avouons le l’offshore est également un moyen efficace d’esquiver des sanctions économiques internationales.
-Ultimo, Panama Papers : 2015 pays sont concernés. On y trouve des blancs, des blacks, des jaunes, des européens, des arabes, des asiatiques, des africains, en bref le reste du Monde, et curieusement pas de noms du pays d’Uncle Sam car les noms des américains sont protégées par un mot de passe , des chrétiens, des musulmans, des juifs, des bouddhistes, des athées. Voltaire n’a-t-il pas dit « Quand il s’agit d’argent, tout le monde est de la même religion » et effectivement tout ce beau monde arrive à s’unir autour d’une seule religion, la religion MONNAIEthéiste avec pour seul Dieu, Mammon le dieu ARGENT…Et ne peuvent s’entendre sur les questions primordiales que sont : La Paix dans le monde, la lute contre la famine, le racisme etc.

In fine, entre Paradis et Enfer : Les pauvres ne sont pas emmerdés par les paradis fiscaux, ils se contentent de l’enfer de ses impôts.