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Quand le voile dévoile la misogynie d’un régime Iranien phallocrate

by Mustapha Maghriti

Le régime actuel Iranien montre tous les jours qu’il n’est qu’un ignoble régime misogyne. Pour preuve, sa flicaille dite des mœurs a une nouvelle fois frappé : Cette fois c’est une jeune femme de 22 ans, originaire de la province Iranienne du Kurdistan qui a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran, par la police des mœurs chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique, dont le port du foulard obligatoire laissait apparaître quelques cheveux de trop, qui a été violemment frappée, arrêtée et décédée au commissariat. Selon les dires d’Erfan Salih Mortezaee, un cousin de Mahsa Amini, rencontré au Kurdistan d’Irak, elle est décédée après un violent coup à la tête donné par la police des mœurs le jour de son arrestation.

Et cerise sur le gâteau, le président Iranien Ebrahim Raïssi a jugé inacceptable le « chaos » engendré par la vague de manifestations après la mort de la jeune Iranienne Mahsa Amini.

La torture de Mahsa Amini a déclenché des manifestations au cours desquelles environ 60 personnes ont été tuées depuis le 16 septembre selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.

Ce martyre a enflammé la toile dont les images les plus virales sur les réseaux sociaux sont celles où l’on voit des Iraniennes brûler leur foulard et couper leurx cheveux sur d’autres cieux.

Aussi, les protestataires ont déchiré des photos du guide suprême Ali Khamenei et de l’imam Khomeiny, fondateur de la République islamique, ou encore lancé des pierres contre les forces de sécurité, incendié des voitures de police et mis le feu sur des bâtiments publics, selon des vidéos.

Certainement, depuis que la capitale Tehran tomba littéralement entre les mains d’Ebrahim Raïssi après son élection à la présidence, en juin 2021, qui marqua le triomphe des radicaux à tous les niveaux de pouvoir.

Après la présidence d’Ebrahim Raïssi, on constata manifestement un renforcement des politiques publiques à l’encontre des femmes où l’exécutif Iranien a donné carte blanche à la police des mœurs  du respect scrupuleux de l’obligation du port du voile.

Aussi, avec le religieux chiite Ebrahim Raïssi, la répression à l’encontre de la femme est devenue tangible où les femmes Iraniennes sont astreintes à rester à la maison : On n’embauche d’ailleurs plus de femmes, sauf dans les métiers désignés comme  » féminins », tels que l’enseignement ou certaines spécialités médicales, comme la gynécologie.

À coup de préjugés, de clichés, d’idées reçues injustement héritées au fil des générations, la discrimination de genre prive la société Iranienne de l’apport féminin où aujourd’hui plus que jamais, chacun reconnaît que les femmes apportent des expériences, perspectives et compétences différentes, ainsi que des contributions irremplaçables en faveur de décisions, de politiques et de lois qui fonctionnent mieux et profitent à tous.

En outre, avec Ebrahim Raïssi, une forte répression frappa toute activité contestataire, des militantes des droits des femmes, des défenseurs de l’environnement et  les politiques culturelles sont de plus en plus restrictives, comme l’illustra l’emprisonnement des cinéastes Jafar Panahi, Mohammad Rasoulof et Mostafa Al-Ahmad.

Toutes ces affichettes et ces manifestations des femmes exhibent les jérémiades d’une féminité à fleur de peau, toutes ces ostentations émaillées de coupures des cheveux attestent d’une féminitude en affliction.

Sans entrer dans l’historique du régime Iranien assujettissant qui n’est pas l’objet de cette chronique ; Quelles enseignements pourrons-nous inférer de la persécution de Mahsa Amini ?

– Primo : Une démocratisation ne se fait guère sous la mainmise de l’oppression et la servitude  d’un exécutif subversif, coercitif et tyrannique mais jaillit d’une multiplicité de paramètres et de  modulations socio-économiques intrinsèques au pays qui donne voix au chapitre à la Femme Iranienne, et sans lesquelles aucune transfiguration politique pérenne ne peut se produire

– Secundo :   Une mutation sociale et un changement de mentalité aussi optative et endurable soit-il, ne se fait pas par la diabolisation et l’ostracisation d’un pays, d’un peuple et en singulier de la Femme Iranienne, mais bien au contraire, par son insertion dans le circuit sociétal et économique, son inclusion dans le droit humain international et son insertion dans la réalité économique mondiale.

– Tertio : Le terrorisme et le radicalisme rudimentaire constituent du point de vue de la géopolitique des grandes mainmises et tyrannies mondiales, deux répliques et deux armes dont on peut facilement perdre le contrôle, au point de les voir se retourner contre soi-même.

Chaque pays et chaque peuple a ses spécificités, sa temporalité et sa propre trajectoire de développement. Essayez de bousculer cette réalité anthropologique par un régime oppressif, absolutiste et phallocentrique quelconque entraînera des résistances voir des rebelles, car le réel a sa propre dialectique et ne tolère jamais d’être bousculé ni violenté.

Une fois libéré du joug machiste et inquisitorial, que sera le nouvel Tehran ? Que sera la société Iranienne très loin de la loi macho imposée par le régime d’Ebrahim Raïssi et ses fanatiques ? Sera-t-il un régime qui trime sur l’éclaircissement et la sensibilisation des vrais concepts de l’islam à même de lutter contre les discours extrémistes et les actes de violence menés au nom de l’islam et de riposter aux idées des terroristes ?

Sera-t-il un Gouvernement Iranien qui préserve les droits fondamentaux de son peuple dont la moitié de sa population – ses femmes et ses filles ? car  Les Femmes ou les Hirondelles de Kaboul pour reprendre Yasmina Khadra , principalement dans les villes, redoutent à ce jour la même version ultrarigoriste de la loi islamique que lorsqu’ils dirigeaient leur pays, durant l’ère Khoumaini , des femmes Iraniennes, qui observent des retombées immédiates d’un régime misogyne sur leur quotidien, car on se souvient  durant le règne du mouvement islamique, une application ultra-rigoriste de la loi islamique était en place où les femmes n’avaient pas le droit d’aller à l’école, de travailler, subissaient des mariages forcés, devaient porter le voile intégral, ne pouvaient sortir de chez elles sans un chaperon masculin et étaient lapidées ou fouettées sur la place publique en cas d’adultère, par exemple ? Le Temps est révélateur !!!!

Loin de tout abus de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, il est un Must de raccommoder les préceptes de l’Islam, réconcilier les concepts coraniques et de la Sunna aux femmes de toutes les classes sociales, en vue de reformater un subconscient humain gravitant dans l’orbite des valeurs de la familiarité, de l’attachement et la dévotion. La missive du Saint Coran est très clairement :  » Nulle contrainte en religion. »

L’islam le vrai loin de toute chiite est une religion de tolérance, de vivre ensemble, de dialogue qui appelle au salut de l’humanité entière. L’islam respecte les autres religions. Il respecte le droit des croyants des autres religions. Il appelle au respect des droits et des libertés religieuses et au respect des libertés de culte et de conscience.

Feu Hassan II n’a-t-il pas confié Au Figaro en février 1984 « Si Khomeini est musulman, alors je ne le suis pas. »

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