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Les trajectoires économiques Royales  pour une Afrique prospère 

by Mustapha Maghriti

En dépit de sa position à la croisée des chemins de l’Europe et du monde Arabe, le Maroc a toujours affirmé son arrimage à l’Afrique. L’histoire retient que cet ancrage date de l’époque du commerce caravanier et chamelier transsaharien, entre le Maroc, les pays Méditerranéens et ceux de l’Afrique subsaharienne.

Au plan politique, le Maroc a mené chevaleresquement avec le continent noir la bataille pour l’Indépendance et a continué cette lutte après les années 60 : L’un des moments indélébiles de ce combat a été la sempiternelle conférence de Casablanca de 1961 initiée par Feu Mohammed 5. Un an avant, en 1960, Mohammed 5, le grand-père du souverain Marocain Mohammed VI, se rapprocha de certains leaders du continent noir, comme le Congolais Patrice Lumumba, le Malien Modibo Kéita, le Guinéen Ahmed Sékou Touré. Feu Mohammed 5 convia ces dirigeants Africains à s’unir contre la puissance coloniale. La Conférence de Casablanca de 1961 naîtra de cette rencontre, qui cristallisa l’engagement pour une Afrique digne et forte.

Plus d’un demi-siècle après, le Roi Mohammed VI ressuscita et exhuma l’histoire à travers
Le discours prononcé le 20 Août 2016 à l’occasion de 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple. Dans ce discours sur l’implication Marocaine en Afrique, le Souverain Marocain réitéra une analyse solennelle et majestueuse : Il pointa, avec une réverbération inédite la responsabilité du colonialisme dans les tares que subissent les Africains aujourd’hui : » Les problèmes qui affligent les pays africains actuellement, notamment ceux du sous-développement, de la pauvreté, de l’émigration, des guerres et des conflits, outre la tentation, en désespoir de cause, de se jeter dans les bras des groupes extrémistes et terroristes, sont autant de maux engendrés par la politique calamiteuse que le colonialisme a menée pendant des décennies ». 
Et pour mettre en valeur les motivations Marocaines qui expliquent et justifient le grand intérêt du royaume pour l’espace africaine, le Souverain Marocain évoqua 4 sentiers importants:

– Le premier sentier est de participer à la manumission et à l’exultation du citoyen Africain. A cet égard, le Souverain Marocain emprunta un discours qui parle aux jeunes générations Africaines. Le Souverain Marocain fit valoir que le Maroc donne toujours aux peuples de son continent sans attendre d’en recevoir une contrepartie, précisant que l’engagement du Royaume en faveur des causes et des préoccupations de l’Afrique n’a jamais été motivé par une volonté mercantile d’exploitation de ses richesses et de ses ressources naturelles où l’Afrique n’est pas  » un marché pour vendre et écouler les produits Marocains, ou un cadre pour le lucre rapide, mais plutôt comme un espace d’action commune pour le développement de la région, au service du citoyen africain ».

C’est dans ce contexte que le Maroc apporte son concours à la réalisation de projets de développement humain et de prestations sociales ayant un impact direct sur la vie des populations de la région. 
Ainsi, le Maroc ne se cantonne pas à exporter des médicaments, mais il tient à construire des laboratoires pharmaceutiques, et bâtir des établissements et autres centres de santé, ajoutant, en sus, que le Royaume réalise, des infrastructures et des centres de formation professionnelle et technique, ainsi que des projets porteurs d’emplois et de revenus stables, et apportant, en outre, son soutien aux petits agriculteurs et encourage la préservation des écosystèmes où pour nous  » L’Afrique n’est pas un objectif; c’est plutôt une vocation au service du citoyen africain, où qu’il soit ». Ajoutant que « l’intérêt que nous portons à l’amélioration de ses conditions de vie dans son pays, est le même que celui dont bénéficient les migrants africains au Maroc, contrairement à ce qu’ils endurent dans plusieurs régions du monde ». 

Reconnaissant-le, en guise de conclusion, qu’en dépit des efforts prodigués par la Politique Européenne, l’édifice d’une géographie de stabilité et de prospérité partagées, tant attendu par les deux rives de la Méditerranée, tarde à se cristalliser en raison d’innombrables fractures qui sillonnent la région, d’une volonté politique timorée de certains partis eurosceptiques, du manque de confluences entre les États Européens, et de l’inadéquation de certains instruments aux nouvelles réalités de transitions politiques et économiques survenues en Afrique. 

C’est tout le sens que doit donner l’Europe à la vision Africaine, basée sur l’osmose d’une croissance partagée couplée à la promotion de la paix et de la sécurité porteuses de stabilité pour les deux rives car , il ne peut y avoir de développement économique et social sans sécurité et de paix et, mutuellement, il ne saurait y avoir de sécurité et de paix sans développement économique et social. L’Europe doit cesser de continuer à faire la politique de l’autruche !! 

A défaut, nous aurons tous à supporter les conséquences de la montée des démons de l’extrémisme, de la violence et du terrorisme, qu’alimente le sentiment d’injustice et d’exclusion, et auxquels aucun endroit au monde ne pourra échapper ». Feu Hassan II, en mai 1961, au palais du Ryad, n’a-t-il pas dit à l’ambassadeur des USA à l’époque, son excellence Philip Bonsal que « L’avenir du monde dépend de la stabilité en Afrique ». 

 

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