Lundi 19 Décembre 2016, après l’assassinat ignoble de l’ambassadeur Russe en Turquie, je suis entré sur mon compte facebook pour consulter l’actualité et subitement j’ai été sidéré par le comportement fanatique et téméraire de moult internautes originaires de plusieurs pays arabes, y compris le Maroc, saluant l’assassinat de l’ambassadeur Russe. N’est-ce pas l’apogée de la haine et du terrorisme ? Aussi, le problème du terrorisme revient sur le devant de la scène après l’immonde scène de Berlin avec le camion qui a percuté atrocement une innocente foule rassemblée près d’un marché de Noël. N’est-ce pas le pinacle de la subversion et du terrorisme?
D’emblée, nous pensons que la guerre contre le terrorisme est must, mais qu’elle reste miteuse. En sus, nous pensons qu’il existe une autre guerre, toute aussi violente qui est celle de l’éradication des idéologies de la haine. C’est un travail de bénédictin qui concerne toutes les sociétés de la planète. Inopportunément et malencontreusement, dans les pays occidentaux, ce sont les projets d’écluse et d’introversion, qui l’emportent. L’islam est peu ou prou anathématisé en tant que religion.
La laïcité est étalée comme une arme de guerre contre cette foi, alors qu’elle est censée la mithridatiser au même titre que les autres dogmes et credo.
Ces impénitences musèlent les débats salvateurs qui sont relatifs à l’insertion des populations issues de l’immigration. Avouons-le, La ghettoïsation a distillé des effets pervers dont le plus préjudiciable est la radicalisation religieuse. Celle-ci n’est pas une quête spirituelle, mais une grotte identitaire contre le pays hôte, incriminé de tous les dommages collatéraux. Ce sont des jeunes qui sont nés, élevés en Europe qui commettent ces misanthropies. N’est-ce pas l’apothéose des échecs des politiques d’intégration ?

L’aberration serait de mettre ces déconvenues sur le passif d’une religion ou d’une culture, ce que, malheureusement, plusieurs discours laissent entendre.
La mappemonde arabo-musulmane a un mandat pesant à jouer. Avant les armes et les fusils, il y a des idéologies à neutraliser, avant les fusils, il y a des cultes à désamorcer.
Nous devons reconnaître que l’éducation religieuse dans tous les pays musulmans n’est pas indemne de toute réprobation. Chez certains, elle saupoudre maladroitement ce qui relève de la foi, du divin et de l’humain. Ce nœud gordien doit être tranché si on veut ostraciser la Salafiya Jihadia et son obsession criminelle.
Le combat contre le cataclysme du terrorisme doit être absolument global et international. La coopération existe mais elle n’est pas aussi optimisée que l’on voudrait ; la riposte sécuritaire ne suffit pas. Force est de constater que les guerres de la Syrie, d’Afghanistan, d’Irak et la création d’autres foyers de tension, ont plutôt exacerbé le phénomène jihadiste.
La Communauté internationale doit s’agglutiner à remettre la paix dans tous ces pays, les grandes puissances ont cette responsabilité à restaurer les Etats nationaux et d’exempter que d’autres Etats ne se contorsionnèrent. Mais, il appartient tout un chacun de nous d’apporter son écot par la lutte contre la haine, le racisme et l’incitation à la violence au quotidien.

Saluer l’assassinat de l’ambassadeur Russe est un indicateur qui montre incontestablement l’ocean qu’il nous reste à traverser en longueur et en largeur pour exorciser une pensée funéraire.
L’altruisme, la clémence, la magnanimité, la tolérance, le consentement sont les alexipharmaques dont dispose l’humanité. Manions-les. N’est-il pas le moment, en guise de conclusion, de décider d’opter pour l’amour, car la haine est un fardeau trop lourd à porter pour paraphraser Martin Luther King