
C’est ce Mardi dernier 6 Mai 2025 que les auteurs du Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD ont présenté, dans la ville verticale -New York-, le Rapport Global 2025 sur le Développement Humain sous la thématique « Une question de choix : Les personnes et les possibilités à l’ère de l’intelligence artificielle ». Pour le Maroc, cette parution marque une saillie manifeste. Notre patrie, qui maintient son 120éme rang dans le palmarès mondial pour la deuxième année consécutive, outrepassant néanmoins un palier emblématique où l’Indice de Développement Humain IDH dépasse le seuil de 0,700, considérée comme une première dans les rapports du PNUD en faveur du Maroc. Cette prouesse reflète des percées significatives dans les dimensions fondamentales du développement humain qui sont la santé, l’éducation et le niveau de vie.
Rejoignant ainsi le club des pays à développement humain élevé n’est pas casuel, mais sciemment le fruit de politiques publiques cheminées dans le temps et dans l’espace. En effet, sous le règne du Souverain Marocain entre 1999 et 2025, notre patrie a suivi un sentier éminemment haussier, transmuant incessamment ses structures politiques, sociales et économiques. Ce parachèvement n’a-t-il pas été reconnu dès 2010, lorsque le PNUD avait placé le Royaume parmi les dix pays ayant enregistré la plus forte hausse de leur IDH depuis 1970 ?
Ce level se matérialise par les abonnissements irrécusables pour la population, en singulier l’espérance de vie à la naissance qui a connu un bond sensationnel, avec un gain de 10,5 années entre 1990 et 2023 qui reflète l’efficience des politiques de santé publique et l’amélioration de l’accès aux soins dans l’ensemble du Maroc.
En sus, sur le volet éducatif, les résultats sont tout aussi attrayants où les années moyennes de scolarité ont progressé de 3,4 années sur une période de 35 années. Aussi, les années de scolarité attendues connaissent également une évolution positive, renforçant les perspectives d’avenir pour les nouvelles générations des Marocains.
En outre, Cette évolution est le fruit de politiques publiques orientées vers le renforcement et la promotion du capital humain, condition inéluctable à une croissance inclusive et durable où les tendances de l’IDH du Maroc illustrent cette progression, mettant en évidence la consolidation des efforts de développement humain engagés par le Royaume sous la conduite éclairée du Souverain Marocain.

L’intégration du Maroc dans le club des pays à développement humain élevé reflète une approche holistique du développement, transcendant la simple considération des performances économiques : Le Rapport Global 2025 sur le Développement Humain positionne le Royaume parmi les pays à faible incidence de pauvreté multidimensionnelle, témoignant d’une amélioration générale des conditions de vie pour une large part de la population. Cette approche multidimensionnelle du développement humain permet de mieux appréhender les véritables avancées sociales.
Sur le plan régional, le Maroc s’inscrit désormais dans la moyenne de la région Arabe, tout en poursuivant sa dynamique de progression. Cette consécration contraste avec le fléchissement global observé à l’échelle mondiale. En effet, le rapport du PNUD mentionne une décélération du progrès en matière de développement humain au niveau mondial dû aux tensions commerciales croissantes, à l’aggravation de la crise de la dette et à l’essor d’une industrie qui ne crée pas d’emplois qui sont autant de problèmes qui parasitent le développement des pays dont l’IDH est actuellement le plus faible avec des marques des revers durant la pandémie du Covid19.
Sous cet angle, Achim Steiner, Administrateur du PNUD, a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme dans le Rapport Global 2025 sur le Développement Humain où « Pendant des décennies, nous avons été sur la bonne voie pour atteindre un niveau de développement humain très élevé à l’horizon 2030, mais ce ralentissement fait peser une menace bien réelle sur le progrès mondial. » Dans ce contexte international taciturne, la bravoure Marocaine n’apparaît-elle pas d’autant plus prestigieuse ?

Toutefois, si le Maroc a réalisé un tel exploit, des pays du même niveau de développement font mieux que nous, à l’instar de notre limitrophe l’Algérie qui se classe au 96éme rang, ou l’Egypte (100éme rang), ou notre rival la Tunisie qui se classe au 105éme rang, le Gabon (108éme rang), le Botswana (111éme rang) ou la Libye en pleine reconstruction qui se range au 115éme place. C’est sous cette optique que les Rapporteurs du PNUD 2025 avertissent que si le Maroc a franchi la barre de 0,700, ils mettent en lumière les défis qui subsistent : L’Indice d’inégalité de genre (qui mesure les inégalités de genre dans trois dimensions clés : la santé reproductive, l’autonomisation et le marché du travail) montre certes un trend à la baisse, ce qui indique une amélioration progressive en matière de parité des sexes. Nonobstant cette évolution, les auteurs du PNUD estiment que les efforts du Maroc doivent se focaliser sur la réduction des taux de mortalité maternelle, l’augmentation de la représentation des femmes dans les instances décisionnelles et l’amélioration de leur accès à l’éducation et au marché de l’emploi à même d’assurer une dynamique économique et sociale inclusive et durable.