Où est cette attitude à prononcer » Lady is first » à la femme sur le seuil d’une porte ?
Où est cette gentillesse masculine à lui céder sa place dans les transports en commun ou à l’aider à porter ses bagages à les placer dans le compartiment d’un train sans se sentir avilies ?
Où sont ces attitudes des hommes qui épaulent les femmes à porter leurs valises dans les Aéroports ?
Où sont ces mecs qui invitent leurs femmes au restaurant en tirant légèrement le siège pour les inviter à s’asseoir, à leur ouvrir la portière de la voiture avant de monter lui-même ?
Où est cette délicatesse à tirer la chaise pour que la femme puisse s’assoir, prendre délicatement son manteau à son arrivée, la précéder dans les escaliers afin de ne pas être tenté de regarder sous son jupon ?
Où est cette contenance à être prévenant et attentionné à l’égard des femmes et de leur témoigner du respect et de la considération.
Hormis le jour du Saint-Valentin avec son cortège de roses, de lettres parfumées, des proses en eau de rose sur un ton doucereux et douceâtre, la galanterie, hélas, devient de plus en plus rare.
Comme disait Honoré de Balzac dans la comédie humaine, le caractère de notre temps, a gangrené la galanterie ; le mot » galant » s’esquive ; la courtoisie à la femme fait de plus en plus lugubrement défaut ; la galanterie est reléguée au rang des accessoires, avec le sexisme qui prédomine.
Pour preuve, selon des sondages, toutes les 7 minutes, 1 femme est violée en France !
Etymologiquement, la galanterie se présente comme un ensemble de manières développées par un homme en vue de faciliter les déplacements, les mouvements ou l’habillement d’une femme.
Elle consiste, à titre illustratif, à laisser la priorité à la femme sur le seuil d’une porte, à lui céder sa place dans les transports en commun ou à l’aider à porter ses bagages.
Plus généralement, il s’agit d’être prévenant et attentionné à l’égard des femmes et de leur témoigner du respect et de la considération ». La galanterie serait donc une séduction » Soft » des hommes envers les femmes consistant à témoigner à ces dernières un respect, des attentions et des égards particuliers.
Que penser de la galanterie qui fut pendant des lustres comme un élément sublime de la civilisation occidentale, un symbole de l’élégance ?
Est-elle autre chose qu’un comportement phallocentrique et macho destiné à bisser aux femmes qu’elles sont congénitalement faibles qui les empêche aussi bien d’ouvrir aisément les portes que de porter seules leurs valises ? Quelles sont les frontières entre la galanterie, la séduction et le harcèlement ?
Je pense que la galanterie, expression d’affabilité, est une révérence à la femme, une escorte à sa faillibilité, une forme d’hommage à une mère, une manière de bienséance à une sœur, une manière de préséance à sa femme.
La galanterie, c’est la class, la galanterie est romanesque et chevaleresque, c’est une touche auguste et noble. C’est l’ex-voto de la féminité, c’est l’expression même de la virilité et le symbole de la masculinité : C’est en cela que la galanterie est plus sexy que sexiste. Les hommes galants sont toujours ces hommes qui estiment les Femmes.
A notre sens, la galanterie, c’est l’exact contraire de la rusticité, de l’impolitesse, de l’impudence, des gestes inconvenants dont se plaignent nombre de femmes à l’heure actuelle, quand, dans la rue, elles sont confrontées aux sifflements et chuintements. Dans les bus et les tramways, elles sont accolées aux attouchements et au frotteurisme et à autres comportements aborigène et primitifs.
Contrairement, à la galanterie qui apparue en France qu’au XIIe siècle connue à l’époque sous le nom « d’amour courtois » ou aujourd’hui dans les sociétés modernes, comme un objet archéologique, l’islam, depuis plus de 14 siècle, accorda une grande considération à la femme, expression une déférence de l’homme envers la femme.
Pour pièce à conviction, le Prophète, paix et bénédiction sur LUI, nous ne recommande-t-il pas dans ce récit, la piété envers les femmes et la nécessité de se montrer affectueux, affectif et affable avec elles ?
Pour preuve, le Prophète, paix et bénédiction sur LUI ne les fait-il pas ressembler à des amphores pour exprimer leurs fragilités et leurs sensibilités ?
Nous ne croyons pas que l’égalité et la parité que cherche la femme, soit au Maroc ou sur d’autres cieux, doit se conquérir au préjudice de l’élégance, de la politesse et des règles de bienséance qui rendent la vie en société plus agréable.
Au lieu de garder au frigo son feeling et ses sentiments jusqu’au jour du 14 Février de chaque année, les hommes ne doivent-ils pas rendre Saint-Valentin day everday envers leurs femmes?
Guillaume Apollinaire , n’a-t-il pas dit, dans les Trois Don Juan, qu’un homme bien né se reconnaît à deux qualités : la galanterie et la bravoure ?