En Australie et en Nouvelle-Zélande en coupe du monde Féminin 2023, les Lionnes de l’Atlas ont été singulièrement sondées par la presse des quatre coins du monde et ce depuis leur prouesse tapageuse et sensationnelle en Coupe du monde féminine de Football. Après leur victoire face à la Corée du Sud et la Colombie et en beaux souvenirs, comparativement à l’exploit de l’équipe Masculine du Mondial 86 au Mexique, c’est la première équipe Arabe Féminine qualifiée au second tour, là où de grandes pointures du ballon rond à l’instar du Brésil ou l’Allemagne ont chaviré. Toutefois, ce n’est pas pour leur héroïsme, ni leur professionnalisme que ces Lionnes Marocaines ont alimenté les échos avant même leur qualification en huitième de finale.
Prodiguées aux échos du monde entier, les Lionnes Marocaines, en conférence de presse, ont été assaillies et importunées sur leur intimité la plus cryptique et la plus codée, et ce dans le dessein le plus incohérent et le plus saugrenu de discerner et étonnamment pénétrer leurs affinités sexuelles où un journaliste de la BBC s’est illustré en conférence de presse en demandant à la capitaine du Maroc Ghizlane Chebbak si l’équipe compte des joueuses homosexuelles et comment ces dernières sont traitées: « Au Maroc, il est illégal d’avoir une relation homosexuelle. Y a-t-il des lesbiennes dans votre équipe, et comment se passe leur vie au Maroc ?” Une apostrophe nous interpelle : Quelle causalité avec le Foot ? Nada !!!
Ce n’est pas une question de liberté de la presse, une question non seulement déplacée, mais aussi hardiment personnelle, politique, outre un manque d’éthique du journaliste.
Le reporter de la BBC aurait tout aussi bien pu évoquer la décision de Nouhaila Benzina, l’une des membres de l’équipe Marocaine, de porter le hijab lors du match, comme le souligne le HuffPost. Une première à un tel niveau de compétition qui apostrophe sur la décision du Conseil d’Etat français d’interdire aux footballeuses françaises réunies sous le collectif Hijabeuses de jouer où le port du Hijab par Nouhaila Benzina qui est la première de l’histoire à bénéficier d’un changement de législation de la FIFA au sujet du port du voile alors que cette décision a été applaudie par une grande majorité de pays et de médias,
L’attitude de la France est ambivalente par rapport à celle de la FIFA : D’une part, la FIFA voit en Nouhaila Benzina sportive voilée la gradation de l’inclusion dans le sport et on la complimente, en atteste Le Président de la FIFA, Gianni Infantino, qui a célébré la footballeuse Marocaine Nouhaila Benzina pour être devenue la première joueuse à porter le hijab lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, saluant l’événement comme un témoignage des valeurs fondamentales du sport que sont l’inclusion et la diversité, et d’autre part, avec la France, on y voit un signe de servitude, la sujétion de la femme et l’immixtion malencontreuse du culte dans le sport.
A ce titre, n’oublie-t-on pas, lors des exploits comme dans les échecs, les innombrable symboles et gestes religieux qui foisonnent sur les pelouses des stades de tous les joueurs masculins tels que les différents vœux religieux sur les drapeaux, prosternement après le but, prières et bénédictions religieuses sur les Typhon Foot ?
Cette psychose française du voile dévoile la scélératesse et la partialité fielleuse, au point de se rebiffer de voir les nombreux emblèmes matérialisés par cette équipe Marocaine. Des Femmes Marocaines qui jouent au football et atteignent cet exploit footballistique, ne faut-il pas les saluer ?
Avouons-le, c’est une percée sociale herculéenne et un SERIEUX irrécusable (pour reprendre les proses du Souverain Marocain lors du dernier discours du Trône de Juillet 2023) et du travail de longue haleine qui a été couronné sous les 24 ans de règne du ROI Mohammed VI en matière de parité entre hommes et femmes, tant dans les lois que dans les US.
Ne voit-on pas dans les gradins des stades et dans les cafés du Maroc, autant d’hommes que de femmes encourageant et exhortant les lionnes de Reynald Pedros ?
Loin de toute partialité sur le voile, réputer et hisser le sport en général et le Football en particulier à haut niveau comme une voie Royale d’égalité Homme/Femme quand on est une femme, c’est un challenge fabuleux et prodigieux qu’arrache le Maroc.
In fine, des femmes voilées et non voilées qui jouent collectivement, n’est-il pas le miroitement de notre chère patrie le Maroc où les différences sont accueillies, saluées, acceptées et incorporées ? N’est- il pas l’incarnation d’un Maroc pluriel et de cohabitation dont notre patrie peut être si réjouie et joviale ?
Autant de stéréotypes et de trivialités auxquels la France si obnubilée à des valeurs vétustes, antédiluviennes et immémoriales. En voulant despotiquement châtier ce voile comme un archétype de servilité et de génuflexion de la femme, on en désapprend les » nefas », les interdits, les tabous et les clichés que foudroie de nos jours Nouhaïla Benzina. Un voile qui est en train de couper l’herbe sous le pied de ses opposants.
Jusqu’à ce jour, ce truisme appréhendé et amalgamé par la pluralité a immanquablement bien du mal à faire son trou en France, tant l’islamophobie continue a archivé la Femme Musulmane comme l’estropiée et le martyr d’un culte phallocentrique et dextrogyre dès lors qu’il ne s’agenouille pas à l’évangile et au dogme de l’occident.
Quelle ambivalence ? Comment peut-on batailler censément pour la parité et le droit des femmes à être libres et émancipées, tout en prohibant à l’une d’entre elles de pratiquer sa perfection et son sa passion au nom de ces mêmes droits ?
Loin des stéréotypes obsolètes et fossilisés et même avec cette dernière défaite face à l’équipe féminine d’Hervé Renard, les lionnes Marocaines ont bel et bien charmé le Maroc, les pays Arabes et Musulmanes alors qu’elles ne préfiguraient dans aucun pronostic et sont en passe de métamorphoser foncièrement la notoriété des Femmes des pays Arabo-musulmanes.