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Contrefaçon : une adultération et scélératesse à l’économie Marocaine

by Mustapha Maghriti

ls sont partout les Tee-shorts aux marques internationales Boss, Dolce & Gabbana. Elle concerne de nombreux types de produits, des chaussures aux sacs à main, en passant par les parfums. Elle touche la quasi-totalité des domaines de la production industrielle : horlogerie (montres) made in Swiss Swatch, reproduction musicale sur les côtés du trottoir à la souiKa de Rabat et Derb Ghallaf avec des DVD des films du box office Américain, CD musical, production de vêtements pantalons, tricots, de marques réputées Diesel , Levis 501, Timberland, Lacoste, accessoires de luxe tel maroquinerie, médicaments (destinés à soigner le cancer, troubles de l’érection, infections), etc. Les œuvres d’art et les objets archéologiques ou historiques sont également concernés. Aussi, elle n’a pas épargné la production alimentaire. Vous l’avez deviné, il s’agit bel et bien de la contrefaçon. 

Faut-il en guise de prologue y donner une définition : La contrefaçon est la reproduction ou l’imitation d’une œuvre ou d’une marchandise, soit en indiquant ou en laissant présumer que la chose est authentique, soit en violation d’un droit de propriété intellectuelle ou du droit d’auteur .
A ce sujet, avant-hier le 18 Avril 2016, l’Organisation de Coopération et de Développement économiques OCDE et de l’Office de l’Union Européenne pour la Propriété Intellectuelle ont publié leur rapport sur la contrefaçon et le piratage industriel “Trade in Counterfeit and Pirated Goods: Mapping the Economic Impact”, qui établit un classement mondial des pays qui produisent et commercialisent, le plus, les produits contrefaits et piratés. Dans ce rapport qui utilise des données statistiques recueillies entre 2011 et 2013, le Maroc apparait en premiers rangs, du classement des pays où sévit ce fléau . Ainsi, le royaume est arrivé 6éme plus gros producteur et échangeur de produits de la contrefaçon qui violent les droits d’auteurs et les brevets industriels. 

Le Royaume arrive derrière, la Chine première avec 63.2% des produits contrefaits saisies dans le monde en 2013. La Turquie arrive 2éme mondiale avec 3.3%. Singapour 3éme avec 1.9%. Thaïlande 4éme avec 1.6%. Inde 5éme avec 1.2% et le Maroc 6éme avec 0.6% des marchandises contrefaites saisies dans le monde. Le rapport de l’OCDE chiffre la valeur mondiale des importations de biens contrefaits à 461 milliards dollars en 2013, soit l’équivalent du produit intérieur brut de l’Autriche.Les importations totales au niveau mondial s’élevant, pour leur part, à 17 900 milliards de dollars. Leur poids est encore plus important dans les importations des pays développés ; il est ainsi estimé à 5 % du total des importations de l’Union européenne (UE), soit 116 milliards de dollars.
Le classement fait état qu’en 2013, 0,6% des saisies totales de produits contrefaits effectuées dans le monde sont d’origine marocaine. Elles sont d’une valeur de 2,7 milliards de dollars, soit 26 milliards de dirhams. Le Maroc est devancé par l’Inde (1,2%), la Thaïlande (1,6%) Singapour (1,9%), la Turquie (3,3%). Le champion dans la catégorie reste incontestablement la Chine avec 63,2% des saisies totales dans le monde. Les marques américaines, italiennes, françaises et suisses sont les plus touchées par les contrefaçonsC’est un secret de polichinelle que la contrefaçon a des effets pervers sur les économies, le phénomène de contrefaçon fait l’objet de nombreuses études qui s’accordent sur les effets néfastes qu’engendre une telle activité sur les différents acteurs économiques qu’on peut résumer ses corollaires sur le consommateur, l’entreprise et l’État.

-Pour le consommateur : Le risque d’utiliser un produit dangereux ou nocif, qui ne corresponde pas à ce qu’il devrait être.
-Pour l’entreprise : Pour une industrie : une diminution globale des ventes, une perte de valeur et prestige des produits légaux, l’infraction à leurs propriétés intellectuelle et une perte des avantages que donne la recherche.
-Pour l’État : une perte des revenus perçus par les taxes, une diminution de la protection de la propriété intellectuelle, un risque d’utilisation de produits contrefaits potentiellement moins fiables dans des secteurs critiques comme la défense et la santé.
Pour l’économie dans son ensemble : un ralentissement de la croissance dû à une perte des avantages apportés par l’innovation, une perte de revenu à cause des pays où la protection de la propriété intellectuelle n’est pas ou peu appliquée. 

C’est pour cela, en guise d’épilogue,l’avantage de la laideur morale, c’est qu’il n’en existe point de contrefaçon disait le moraliste Jean Rostand

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