
In fine après plus de 2 années de sécheresse, la clémence est bel et bien arrivée et avec générosité Providentielle ! Les pluies qui se sont broyées la semaine dernière sont de bons augures pour nos campagnes agricoles. Au Maroc, gouverner, n’est-ce pas pleuvoir disait Lyautey ?
L’optimisme se rallume et ressuscite chez les laboureurs après deux chandelles de rude sécheresse. Convenons-en de ce postulat, les pluies sont une aubaine pour le tissu économique national, dont la dynamique économique reste amplement subordonnée à l’agriculture. Car, même si l’exécutif Marocain a fort misé, cette dernière décade, sur les Métiers Mondiaux du Maroc dans la mouture du plan d’accélération industrielle, ils n’arrivent pas encore à désaltérer les déficits enregistrés par le PIB de l’économie Marocaine.
Avec la clémence du ciel, le département de Lahlimi le Haut-Commissariat au Plan HCP a revu sa boule de cristal à un trend haussier de l’activité économique de 0,5% au premier trimestre 2021 avec un rebond de 10,8% de l’agriculture.
Comme dit le dicton ancestral français, toute pièce a son revers : Avec cette clémence Divine, en 6 jours seulement, la ville de Casablanca a enregistré une pluviométrie équivaut de près de 70% des pluies d’une année. Ces fortes pluies ont mis à nu la vulnérabilité de nos infrastructures en particulier le poumon économique du Maroc Casablanca, en l’occurrence qui se matérialisa par des dommages collatéraux : Inondation et effondrement de bâtiments, submersion des boulevards et des tunnels, immersion des rues, plongée des voitures en raison d’un réseau d’assainissement liquide défaillant.
Pire encore, cela intervint à un moment où le citoyen Marocain, est desséché par une année 2020 tumultueuse et morose par la pandémie, la crise économique et sociale qui en résulta où des images de désolation révoltantes twettées sur les réseaux et les médias sociaux.
Pourtant deux décades se sont écoulées et la gouvernance de la chose publique aussi bien au niveau local qu’au niveau central sont censées avoir quelque peu évolué depuis à travers une superstructure qui nous rend des comptes en veillant sur l’intérêt du citoyen Marocain et assure un développement harmonieux du pays, privilégiant l’intérêt suprême du patriote sur les avantages que lui procurent les postes de responsabilité ?
Ne doit-on pas transcender le bouc émissaire à qui incombe cette catastrophe diluvienne : Lydec, le conseil de la ville, ….etc?

Déjà en 2013 avec sa vision prospective, le Souverain Marocain a sonné le glas et l’alarme en posant des grandes apostrophes sur le destin de la métropole lors de son discours à l’occasion de l’ouverture de la première session de la troisième année législative de la 9éme législature « Mais pourquoi cette ville, qui compte parmi les plus riches du Maroc, ne connaît-elle pas concrètement l’essor auquel aspirent les Casablancaises et les Casablancais, à l’instar de beaucoup d’autres villes ? Est-il raisonnable qu’elle reste à ce point un espace des grandes contradictions, jusqu’à devenir l’un des modèles les plus faibles en matière de gestion territoriale ? » La réponse à ces interpellations, le Souverain l’avait écourtée et abrégée en une phrase: » Le problème dont souffre la capitale économique tient essentiellement à un déficit de gouvernance ». D’où l’importance de la gouvernance qui doit porter non seulement sur le bon fonctionnement de l’institution mais aussi et surtout sur la qualité de l’action de ces institutions dans l’espace local, régional et national pour le bien être social.