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Mustapha Maghriti
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Humaniser la Géopolitique Mondiale

by Mustapha Maghriti 21 avril 2024
written by Mustapha Maghriti

David Ricardo et Adam Smith sont souvent considérés comme les auteurs emblématiques de la géopolitique mondiale du libre échange à travers leurs fameuses théories des avantages comparatifs et absolus et s’ensuit la fameuse théorie Heckscher-Ohlin-Samuelson H.O.S qui, selon eux, le libre jeu des relations économiques internationales reconduit à une situation d’optimum économique et permet d’améliorer la situation de tous. 

Avec ces conceptions libre-échangistes, la globalisation a été perçue comme une dynamique pacificatrice, équipollente de sécurisation des relations internationales. Les théories du commerce, mais aussi la pratique du commerce international entre pays riches et émergents jusque dans les années 1990 ont montré à ces pays que leur intérêt est de tisser de bonnes relations avec leurs partenaires pour ambitionner un processus d’enrichissement réciproque. Cette conception du commerce international comme force pacificatrice a avivé de nombreux accords commerciaux, régionaux et multilatéraux. Elle a notamment été promue par l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce (GATT, 1947) puis l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC, 1995), matérialisée par une baisse sans précédent des tarifs douaniers, et a entraîné la mondialisation des échanges.

La globalisation a été, depuis la fin de la guerre froide (12 Mars 1947 – 3 Décembre 1989), la célérité des dynamiques d’intégrations commerciales, financières, des investissements directs étrangers IDE et des chaînes de valeur mondiales, grâce à la dérégulation, déréglementation, et à l’ouverture des économies, mais aussi aux progrès dans l domaines des nouvelles technologies de l’information et de la communication, ainsi que la fluidification des transports maritimes.

Qu’en est-il sur le marbre de la réalité économique de cette prédiction de la géopolitique internationale « égalitariste » que prophétisaient l’oracle du libéralisme Adam Smith et le nécromancien de la libéralisation des échanges mondiaux David Ricardo et les augures du libre échange Heckscher-Ohlin-Samuelson ? 

D’emblée, on peut alléguer que sur le plan factuel, l’arène des relations économiques internationales montre ostensiblement
que les dividendes de la croissance économique mondiale sont arbitrairement redistribuées et qu’une inégalité configure la répartition de la richesse mondiale en atteste le dernier rapport accablant et coléreux d’OXFAM qui selon ses auteurs, depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune et contrôlent la majeure partie de l’économie mondiale. Au cours de la même période, près de 5 Milliards de personnes se sont appauvries sans accès à l’eau potable, à des services de santé adéquats, à des logements décents ou à l’éducation pour les enfants.

En sus, 2 rapports assommants publiés en Janvier 2022, l’un de la Banque Mondiale, l’autre par le Forum de Davos, chacun un document “sur la stagnation de l’économie mondiale et des perspectives pessimistes pour 2022 où ils dressèrent un constat alarmant sur l’ascension des inégalités croissantes. Tous deux alertèrent sur un ralentissement de la reprise et les risques climatiques, dont les pays pauvres feront les frais.

Aussi, le monde est rencogné à une géopolitique mondiale atypique et des challenges économiques et environnementaux à l’instar d’une planète qui brûle, des conflits et guerres partout dans le monde et l’illusion que différents problèmes ont été solutionnés avec le concours du multilatéralisme édifié postérieurement à la seconde guerre mondiale.

Aujourd’hui, il est irrécusable que le morcellement géopolitique et la recrudescence en force du nationalisme souverainiste, légitimés par le dessein du contre-balancement des rapports de force économiques et politiques au niveau cosmique, préjudicient les acquis considérables que le multilatéralisme avait permis d’atteindre durant les trente glorieuses.

Certes, la géopolitique mondiale d’après guerre et surtout durant les années 80, engendrant une baisse des coûts de production et favorisant la promotion des échanges commerciaux, a contribué partiellement à une détente de l’inflation suite, notamment, aux augmentations des prix des carburants, d’autres produits d’importation essentiels comme les produits alimentaires et de l’énergie qui, aujourd’hui, partout dans le monde, consume le pouvoir d’achat des ménages  en dépit du durcissement des politiques monétaires et la contorsion des finances publiques.

La globalisation a notoirement concouru à plâtrer les niveaux de vie, permettant à de larges franges de la population mondiale d’échapper à la pauvreté, mais qui, toutefois, elle a eu des effets collatéraux qui se sont traduits notamment par une exacerbation des disparités sociales où plus de 700 Millions de personnes sombrent dans l’extrême pauvreté avec moins de 2,15 Dollars par jour selon la Banque Mondiale, à cause de la crise sanitaire de la COVID19, de l’accroissement des inégalités mondiales et du choc de la hausse des prix alimentaires et de l’énergie, attisé par la guerre en Ukraine qui, à des degrés divers, sombre toute l’économie mondiale.

Cette razzia de l’Ukraine n’a pas manqué de tourmenter, non seulement le milieu du business et les instances syndicales, mais aussi les différents dirigeants internationaux, réunis au Forum Economique Mondial de Davos, et à leur tête le Fonds Monétaire international (FMI) dont la Patronne, Kristina Georgieva, et son adjointe, Gita Gopinath, n’ont pas manqué, de s’interroger, sur la manière de brider ce qu’on appelle la fragmentation géoéconomique à travers l’isolationnisme retrouvé de Donald Trump à peine révisé par son successeur, les régressions maoïsantes de Xi Jinping et le nationalisme néostalinien de Vladimir Poutine.

L’invasion de l’Ukraine et bien avant, la pandémie du Covid19 engageraient les relations économiques internationales vers une grande névrose des systèmes productif et financier, rendant les chaînes d’approvisionnement de plus en plus vulnérables comme en témoigne les auteurs de l’Organisation Mondiale du Commerce OMC( le vaisseau amiral du multilatéralisme économique, l’OMC, qui traverse ce qu’il est convenu d’appeler une polycrise institutionnelle), pour qui, la pandémie du Covid19, a crûment exposé les précarités des chaînes de production, ainsi que les répercussions géopolitiques  sur les échanges commerciaux en mer Rouge des navires par les HOUTIS du Yémen qui a eu des rebondissements sérieux à travers l’agitation du commerce mondial, la grimpée des tarifs de fret maritime entre l’Asie et l’Europe, ce qui a contraint les entreprises de l’Export et Import à se contorsionner du détroit de Bab Al-Mandab considéré comme une  » autoroute de la mer » raccordant la Méditerranée à l’océan Indien , et donc l’Europe à l’Asie rendant paralytique les échanges commerciaux par lequel transite plus de 40 % de commerce mondial.

Sous cet angle, les tumultes économiques, sociaux et politiques observés cette dernière décade apostrophent indéniablement à une refonte des instances et des principes régentant le multilatéralisme, nonobstant les des règles de base de ce dernier doivent être cristallisées. Sans contredit, ces entités multilatérales demeurent incontournables pour assurer la conciliation et la stabilité mondiales et d’exhorter les dirigeants aux meilleures synergies à même à relever les challenges communs auxquels font face notre planète et notre géniture.

On s’en souvient, durant la pandémie de Covid19, les institutions de Brettons Woods (le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale), avec le concours des autres organismes internationaux (OMS, FAO…) constituant les pivots du système multilatéral mondial, ont fait preuve d’une grande proactivité. Leur appui aux efforts de nombreux pays membres a ainsi été crucial pour atténuer l’impact économique et social de la pandémie.

D’antan et depuis sa création en 1971, les ultralibéraux de DAVOS faisaient éloge d’une libre circulation des marchandises et des capitaux, une intégration des chaînes de production à l’échelle mondiale, et de la technologie pour le bien commun, mais, hélas, autant en emporte le vent, une telle libéralisation tous azimuts s’est heurté à des cloisons géopolitiques: Le libre-échange, prôné par les hyper-libéraux de DAVOS, est mal en point, la guerre en Ukraine qui obnubile l’Europe et la récession semble être l’horizon commun à tous et l’incertitude est partout.  

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En effet, l’économie mondiale s’enfonce ces dernières années dans l’incertitude, ce qu’on appelle communément l’incertitude géopolitique où le risque géopolitique qui peut être défini comme la menace, la réalisation et l’escalade d’événements préjudiciables liés aux guerres, au terrorisme et toutes tensions entre les États et les acteurs politiques qui affectent l’évolution pacifique des relations internationales. L’explosion d’un nouveau conflit entre Israël et le Hamas vient ajouter aux déséquilibres et à la fragmentation du monde économique. Une incertitude géopolitique de plus, après celles provoquées par la pandémie de Covid et l’invasion de l’Ukraine qui a précipité une crise de l’énergie et la hausse de l’inflation.

Depuis la crise économique et financière de 2007-2008, le G20, n’est plus en mesure de trouver un terrain de conciliation entre des pays qui s’affrontent économiquement, politiquement et même militairement, cette avalanche de chocs a concouru à un métamorphisme marqué de la géopolitique mondiale chavirant les dynamiques qui prévalaient jusqu’alors. Ainsi rejaillissent des discours crédibilisant la doctrine qu’une démondialisation serait à l’œuvre.

La finalité de la globalisation s’est parallèlement modifiée : elle est davantage perçue aujourd’hui comme hier chez les mercantilistes de John Locke et David Hume du 16éme siècle un jeu à somme nulle, où les gains de certains pays sont des pertes pour d’autres. Depuis moins d’une dizaine d’années, les interventions protectionnistes sont de plus en plus nombreuses, attisées surtout durant la pandémie du Coronavirus où elles ont crée un sentiment d’injustice et d’incertitude.

Conjointement, le concept de sécurité a pris de l’importance dans les débats publics et dans la justification de nouvelles politiques commerciales, autour du constat que le commerce ne garantissait peut-être pas la sécurité.

Elle est le produit de changements dans les rapports de force et d’influence, c’est-à-dire les relations de puissances, dans les intérêts des acteurs étatiques et privés, dans les idées qui portent le jeu des intérêts antinomiques et dans les institutions qui régulent les enjeux de richesse et de puissance entre acteurs inégaux.

Après la pandémie du covid19 et la crise de l’Ukraine qui a fait tâche d’huile en impactant l’économie mondiale, plus que jamais, partout dans le monde, la souveraineté (énergétique, industrielle, alimentaire ou autre) est devenue le leitmotiv qui s’est imposée comme une orientation stratégique décisive pour se soustraire aux effets de crises mondiales et leurs contrecoups sur le tissu économique et social. A titre illustratif, le Souverain Marocain, en visionnaire avéré, n’a-t- il pas mit les pleins phares lors de la 1ère session de la 1ère année législative de la 11éme législature, entre autres priorités pour le Maroc, sur l’impérieuse nécessité de la Consolidation de la souveraineté face aux enjeux de la compétitivité internationale en constituant des stocks de sécurité de produits stratégiques et ce en mettant en place d’un dispositif national intégré portant sur la réserve stratégique de produits de première nécessité, notamment alimentaires, sanitaires et énergétiques, avec une mise à jour continue des besoins nationaux.

Les interférences récentes entre les forces économiques et politiques configurent en effet un paysage international en mutation, dont elles redéfinissent les équilibres et mettent en lumière des challenges inédits. Le réajustement des chaînes d’approvisionnement, la relocalisation des industries et les évolutions des alliances économiques et stratégiques croquent les contours d’une nouvelle géopolitique qui bat en brèche les socles de l’architecture conventionnelle de la mondialisation.

On parle de plus en plus d’une déglobalisation selon Walden Bello dans son ouvrage « Deglobalization. Ideas for a New World Economy » qui renvoie à un processus de restructuration du système économique et politique mondial afin qu’il permette de raffermir les capacités des économies locales et nationales au lieu de les dégrader. Elle représente alors la transformation d’une économie mondiale intégrée autour des besoins des entreprises transnationales à une économie intégrée autour des besoins des peuples, des nations et des communautés. Ce n’est pas le sens porté par l’usage actuel de la notion de déglobalisation. En effet, cette dernière se définit en négatif des tendances structurantes observées ces quatre dernières décennies : ralentissement et reconfiguration des échanges internationaux, fragmentation des chaînes de valeur, régionalisation, recul relatif du dollar dans les transactions monétaires et financières internationales, et contestation des dispositifs de gouvernance multilatérale

Elle s’apparente, en outre, à un recul des principes ayant fondé la mondialisation depuis 30 ans : multilatéralisme, engagement des États à réduire les barrières tarifaires et non tarifaires pour soutenir la croissance du commerce, et domination des échanges commerciaux par les économies les plus avancées.

Certains aspects jusqu’alors perçus comme vertueux sont dorénavant considérés comme vicieux et sources de vulnérabilité potentielles. Cette inversion des relations économiques internationales et des tendances structurelles établies suscite, en sus, des interrogations quant aux nouvelles instabilités et inquiétude qui en résultent.

Aussi, la guerre à Gaza, qui entre dans son septième mois, a rallumé une nouvelle fissure du multilatéralisme de ONU, celle entre les USA, dans leur soutien béni-oui-oui, et dans leurs votes sinon dans leurs discours à Israël, et le reste du monde, y compris les plus proches alliés de Washington.

Cette guerre à Gaza, plus encore que l’invasion de l’Ukraine en 2022, est une autre illustration de la déchéance du Conseil Onusien à assurer le maintien de la paix dans le monde et qui montre, d’une part la vulnérabilité du Conseil de Sécurité de l’ONU à être le parrain de l’ordre mondial et d’autre part que la sécurité mondiale est l’apanage de quelques Etats persécuteurs.

Au regard de ces défis : la crise climatique, conflits armés, l’insécurité alimentaire, une inflation généralisée et des Millions de personnes asphyxiées par les bas salaires et/ou le chômage, il faut des solutions mondiales et celles-ci ne peuvent être conçues que dans le cadre de l’unité et du respect mutuel.

Dani Rodrik avait raison de critiquer farouchement la géopolitique mondiale portée à outrance, dépasse la réaction frénétique du populisme et suggère une explication plus lucide des raisons pour lesquelles l’obnubilation hyper-mondialiste des élites et des technocrates a entravé les nations dans la réalisation d’objectifs économiques et sociaux légitimes à l’intérieur de leurs frontières : prospérité économique, stabilité financière et équité sociale. 

Dani Rodrik prend à partie les grands apôtres de la mondialisation, non pour avoir privilégié la science économique au préjudice d’autres valeurs, mais pour s’être livrés à de la mauvaise science économique et avoir ignoré les bémols inhérents à la discipline qui auraient dû inspirer la prudence. Il se prononce pour une économie mondiale pluraliste où les États-nations conservent suffisamment d’autonomie pour élaborer leur propre contrat social et développer des stratégies économiques à la mesure de leurs besoins.

Au lieu de réclamer des frontières fermées et de défendre le protectionnisme, il montre comment nous pouvons restaurer un équilibre géopolitique raisonnable entre gouvernance nationale et gouvernance mondiale et trace une voie d’avenir en proposant des moyens novateurs pour réconcilier les actuelles tendances inégalitaires de l’économie et des technologies avec la démocratie et l’inclusion sociale.

En guise d’une géopolitique mondiale malheureuse : Grâce à un dialogue franc, constructif et équilibré, nous pourrons concilier les enjeux économiques et financiers d’un côté et les défis humains de l’autre. Ainsi, nous pouvons construire ensemble, pour la planète, l’avenir que chacun de nous espère pour nos progénitures. Les divergences entre les grandes économies doivent être atténuées et que les efforts et les synergies doivent être mobilisés davantage au service de la paix et de la prospérité mondiale, dans un esprit de solidarité envers les pays les plus vulnérables pour combattre le changement climatique, sauver la planète et créer par la même occasion des dizaines de millions d’emplois décemment payés dans le secteur de l’énergie verte s’opposant à l’avidité et à l’idéologie de la classe des ultra-riches, en faveur de la justice économique, sociale et environnementale.

En somme la géopolitique mondiale n’a jamais été aculée à des enjeux et des défis aussi inédits qu’en cette dernière décade où le monde se remet d’une pandémie globale, en s’efforçant de contenir les contrecoups ravageurs de l’opprobre climatique et navigue dans un orage géopolitique mondial suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui n’a pas manqué de hanter, outre le milieu des affaires, les différents responsables internationaux et à leur tête les institutions de Brettons Woods, le Fonds Monétaire international (FMI) qui s’interrogent sur les moyens de refréner la fragmentation géopolitique jalonnée par une atrophie de multilatéralisme et un retour vers le protectionnisme, à même à réformer les systèmes de la gouvernance mondiale, afin de rétablir la confiance et le renforcement de la coopération internationale déjà confuse. Et seule une coopération accrue peut épauler la géopolitique mondiale et chaque économie à surmonter la crise selon les propos même du fondateur et président exécutif du Forum ultralibéral de Davos, Klaus Schwab afin de freiner l’érosion de la confiance que connaît le monde.

Nous devons désormais aller plus loin dans les solutions à mettre en œuvre, en proposant des réponses collectives innovantes, globales humaines à ces transformations géopolitiques et en développant des réflexions fécondes et des propositions stoïques pour forger un avenir prospère et philanthrope afin réparer les dommages sociaux et environnementaux causés par l’hyper-mondialisation et pour parvenir à une mondialisation plus satisfaisante.

21 avril 2024 0 comment
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A la quête de la molécule du Bonheur

by Mustapha Maghriti 21 mars 2024
written by Mustapha Maghriti

Dans les librairies, servies en livres, les ouvrages aux titres incantatoires s’éclipsent des rayons : La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, une autre idée du bonheur de Marc Levy, Manifeste pour le bonheur de Stefano Bartolini, Plaidoyer pour le bonheur de Matthieu Ricard font partie de ces best-sellers. En films, à la recherche du Bonheur de Gabriele Muccinoles, le Bonheur des autres de Jean-Philippe Pearson, les recettes du Bonheur de Lasse Hallström, les Intouchables, ou le documentaire la thérapie du bonheur de Sabine Gisiger, enseigné en cours particuliers, séminaires ou des coachs aidant des candidats à retrouver la joie de vivre. Il est le Graal irrévocable et définitif de l’humanité depuis deux mille ans: diversiforme, hétéromorphe, c’est le bonheur qu’Aristote identifie comme le Souverain Bien et but ultime de l’existence. Les chercheurs rappellent que le bonheur est si essentiel à l’existence humaine que l’Organisation Mondiale de la Santé le hisse de plus en plus comme un composant à part entière de l’état de santé. La thématique est indémodable et le desiderata du bonheur a rarement autant concentré les énergies. Il est catapulté sur le devant de la scène par des scientifiques qui en scrutent l’ADN, étudiant la chimie de nos cerveaux à la recherche de la molécule du bonheur.  D’autres estiment qu’on peut même le mesurer et le calibrer.

Et  précisément, la sustainable development solutions network publie chaque 20 Mars, à New York, le rapport sur le Bonheur dans le Monde le  World happiness report, qui coïncide avec la Journée Internationale du Bonheur de l’ONU,  en se basant sur plusieurs batteries d’indicateurs tel que le PIB par habitant, l’entraide sociale, l’espérance de vie, la liberté, la générosité, la perception de la corruption.

Faut-il rappeler que le 20 Mars a été proclamé Journée mondiale du bonheur et du bien-être par l’Assemblée générale des Nations unies du 12 juillet 2012. Et la recherche du bonheur est un objectif humain fondamental. L’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît cet objectif et appelle à « une approche plus inclusive, équitable et équilibrée de la croissance économique qui favorise le bonheur et le bien-être de tous les peuples. ». Ainsi l’Organisation des Nations unies reconnaît le bonheur et le bien-être comme une aspiration universelle et pense que le bonheur devrait être pris en compte comme un objectif politique. La Journée internationale du bonheur vise à faire prendre conscience aux gens du monde entier de l’importance du bonheur dans leur vie. Le 20 mars a été proclamé Journée mondiale du bonheur et du bien-être par l’Assemblée générale des Nations unies du 12 juillet 2012

Sur le panel des pays sondés et sans surprise, la Finlande se classe en tête de l’euphorie pour la 7éme fois consécutive, suivie du Danemark, de la Suisse, l’Islande, la Norvège et des Pays Bas.

A notre sens, la méthode, voire le principe même de calibrer le bonheur, reste très discutable et même réfutable : On pense qu’il convient de séparer de manière tranchée et nette, d’une part la mesure objective du développement, du bien être et du bonheur collectifs et, d’autre part, la mesure subjective du bonheur individuel. Dans notre esprit, le bonheur collectif constitue un ensemble de conditions qui rendent plus facile l’accession au bonheur individuel.

Aussi et surtout, nous soutenons l’idée que ce n’est pas parce que la Finlande est en tête du classement que tous les Finlandais sont heureux, ni même qu’ils sont forcément plus heureux que les Marocains.

A l’appui de notre allégation, le classement de la Finlande au peloton des pays de la délectation et du Bonheur est subjectif en s’étayant sur les chiffres alarmants de l’Institut Statistique Européen Eurostat qui dénombre plus de 13 suicides pour 100.000 habitants, soit un taux supérieur à la moyenne européenne. Difficile avec un tel ratio de suicide et d’autodestruction prétendre à la sérotonine et au bonheur : Le suicide n’ jamais fait bon ménage avec le bonheur, l’annihilation n’a jamais fait bon flirt avec l’ascèse, le suicidaire n’a jamais fait bonne cavalière avec l’allégresse.

En sus, le rapport sur le bonheur, depuis sa première apparition, ne cesse de mettre en piédestal les pays scandinaves comme les nations qui savourent la Dolce Vita et les auteurs qui dissertent sur le bonheur, brandissent en permanence le package bonheur des vikings : équité sociale, politique familiale paritaire, économie florissante et on les décrit comme des lieux de plénitude et on en occulte presque qu’ils ont des taux de suicide parmi les plus élevés du Monde avec respectivement 28,9% en Finlande et 16% au Danemark.

Le Happiness Research Institute qui siège à Copenhague au Danemark  pointe un taux de divorce et un taux de suicide tous deux assez importants, à même d’entacher la réputation du paradis du bonheur, de l’aubaine et de l’enchantement en Finlande ce qui met de manière tangible l’absence de corrélation entre développement économique et sentiment de bien-être connu communément sous l’appellation du paradoxe d’Easterlin.

L’édition de cette année du rapport sur le bonheur mondial révèle une chute de sept places pour le Maroc. Le Royaume, qui se positionnait à la 100 éme place en 2023 avec un indice de bonheur de 5.060, a glissé au 107 éme rang sur 143 pays avec un score de 4.795. Cependant et rigueur scientifique nous l’oblige, nous pouvons être d’accord sur des facteurs qui rendent les Marocains moins heureux ou plus rigoureusement des soucis qui préoccupent les Marocains. A cet égard, l’étude menée par le département de Lahlimi, le Haut commissariat au Plan en l’occurrence, nous illumine et nous renseigne sur les différentes inquiétudes dont se soucient les Marocains qui sont :

Primo, le logement vient en tête, avec 60% des réponses des 3.200 personnes sondées avec une note obtenue sur le plan national de 4,7/10, autant dire que les Marocains, à 64%, ressentent plutôt mal leurs conditions de logements, tant au niveau de l’espace dans lequel ils vivent que des conditions qui sont les leurs dans les logements,

Secundo, les Marocains restent soucieux également pour les questions de santé, et surtout au niveau de l’accessibilité et de la qualité des soins qui leur sont prodigués. Ils attribuent la mauvaise note de 3,4/10 à la question de la santé, sans différence singulière entre milieux urbain et rural. Récemment, une feuille de route sanitaire a été élaborée, suivant en cela les recommandations du Conseil économique, social et environnemental, pour une meilleure répartition de l’offre de soins à travers tout le Maroc,

Tertio, l’éducation est une source de chagrin et de préoccupation à son tour : Elle représente 33% de sentiments négatifs des Marocains, 15,3% de ces sentiments pour la qualité des infrastructures et 11,8% pour la compétence des enseignants,

Quarto, les conditions de travail sont notées, elles, à 4,7/10, les Marocains interrogées dénonçant essentiellement le niveau de salaire et celui du système de retraite qui inquiète de plus en plus les Marocains, avec 63% des sentiments négatifs impactant le bien-être de l’homme Marocain. Soulignons que cette investigation avait été menée, bien avant les remous actuels sur la réforme de la retraite,

Quanto, l’environnement constitue à son tour une source de tribulation, les Marocains n’ayant pas un grand crédit dans leurs institutions et principalement sur le plan politique : Les partis, les communes, les organismes parlementaires n’inspirent pas une grande confiance aux sondés, qui leur attribuent le score de 4,5/10,

Sexto, la culture, et bien entendu les loisirs, ne rendent pas les Marocains particulièrement heureux. Les infrastructures dédiées sont en nombre insuffisant et de qualité douteuse, et les sondés attribuent une note moyenne globale de 3,8/10.

A notre sens, d’autres facteurs s’ajoutant à ceux évoqués ci-haut par le HCP, nous paraissent importants, qui mettent de l’endorphine dans le quotidien des Marocains. En effet, l’enquête menée récemment par la Compagnie d’Assurance Atlanta, en faisant appel à l’expertise du cabinet Institut International de Sondages Ipsos , met en exergue des facteurs qui secrètent de la dopamine et distillent du sel dans la vie des Marocains, Il en est ainsi de :

– La religion qui apparaît comme créatrice de béatitude en apportant sérénité, réconfort et confiance aux Marocains. L’étude a démontré que 80% des Marocains estiment que la pratique du culte procure du bonheur. Ce pourcentage traduit la profondeur spirituelle de la personnalité marocaine qui, en dépit de la modernisation de sa société, reste une personnalité attelée à l’histoire avec toute sa connotation religieuse.

Cette adoration spirituelle du Marocain représente sous un angle d’analyse religieuse la nature de la personnalité de l’Homme Marocain qui, à travers la pratique religieuse, tente de se réconcilier avec soi.

DIEU n’a-t-il pas dit dans Sourate AR-RA’D (LE TONNERRE) (Verset 28), Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux “Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’Allah”. N’est-ce point par l’évocation d’Allah que se tranquillisent les cœurs? “. A défaut, Dieu n’a-t-il pas dit dans Sourate TAHA (Verset 124), Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux “Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne”.

– La stabilité : A priori, beaucoup auraient pu penser que, selon la perception des Marocains, l’argent est le secret du bonheur : Il n’en est rien, pour le Marocain et comme dit le dicton ancestral français “L’argent ne fait pas le bonheur » puisque l’enquête, auprès d’un échantillon de 2.100 personnes révèle que le bonheur des Marocains réside dans leur tranquillité d’esprit. Ainsi, 36% des personnes interrogées y consentent une importance capitale. Effectivement, la paix intérieure (stabilité) nous permet de ressentir un état de tiédeur intrinsèque indispensable à la perception extérieure de la joie de vivre.

– La Famille : Cette étude nationale sur le bonheur d’Atlanta Assurances nous a permis de naviguer dans l’océan qui fait le Bonheur des Marocains, à savoir les relations familiales sociales solides dont jouit le tissu familial Marocain qui sont des conditions importantes du bien-être psychologique où 70% des Marocains le citent comme source de bonheur.

Il nous semble que les résultats de cette étude sont un véritable document de référence sur les projections des Marocains pour le bonheur. Ce qui peut aider les acteurs politiques et économiques dans la planification et la construction des éléments de bonheur pour le Marocain : L’étude du HCP le confirme, il faut travailler dans l’ordre du logement, en trouvant une solution à cette offre de plus en plus problématique des « champions » de la promotion immobilière qui se trouvent être aujourd’hui, presque tous, dans l’œil du cyclone. Puis il y a la santé, comme cela a également été confirmé par l’enquête récemment menée par Atlanta. Ce n’est pas à elle seule l’argent qui fait le bonheur.

Bonheur et bien-être devraient donc être érigés en tant qu’objectifs de politique publique, non seulement pour leur finalité en tant que tels mais aussi pour leurs nombreux effets secondaires et leurs externalités positives car le bonheur des uns fait le bonheur des autres ; Le bonheur des gens dépendrait du bonheur de ceux qui les entourent : c’est une des conclusions des recherches menées pendant plus de 20 ans par deux scientifiques américains, dont l’étude est publiée, en décembre de cette année 2015, par le British Medical Journal (BJM).

Ce serait pourtant dans l’intérêt de tout le Maroc, car, à notre sens, plus un Marocain est heureux, plus il est productif, gagne davantage et se comporte plus civilement en société : On n’est plus, in fine, dans le Produit National Brut (PNB) ; l’économie n’a pas à elle seule la clé du Bonheur, mais bel et bien dans le Bonheur National Brut (BNB) du Maroc.

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8 Mars et la FEMME : show de l’ONU ou écran de fumée ???

by Mustapha Maghriti 7 mars 2024
written by Mustapha Maghriti

8 Mars de chaque année, c’est le même tohu-bohu, la même allégation, le même tapage médiatique. 8 Mars de chaque chandelle, c’est le même récital, la même musique et le même festival : Bouquetière de roses, magasins de Make up et romanesque féminine pour commémorer la fête de la rose. Tous les 8 Mars de chaque année, la fête de la Femme revient manifestement de bonne affectivité sur un ton suave.

Historiquement, faut-il rappeler que le 8 Maris est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la fin des inégalités par rapport aux hommes. Elle est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le 28 février 1909, une « Journée nationale de la femme » (National Woman’s Day) est célébrée aux États-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique. À la suite d’une proposition de Clara Zetkin en août 1910 à Copenhague, l’Internationale socialiste des femmes célèbre le 19 mars 1911 la première « Journée internationale des femmes » et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Depuis, des rassemblements et manifestations ont lieu tous les ans.

Le 8 Mars 1977, reprenant l’initiative communiste et à la suite de l’année internationale des femmes de 1975, l’Organisation des Nations unies adopte une résolution enjoignant à ses pays membres de célébrer une « Journée des Nations unies pour les droits des femmes et la paix internationale » plus communément appelée par l’ONU « Journée internationale de la femme »

D’emblée, toutes ces affichettes publicistes raffinées ornementées de fleurettes rouges ne camouflent-elles pas les endurances et les désolations d’une féminité à fleur de peau ? Tous ces ces posters parés de fleurs galantes ne dissimulent-ils pas un féminisme en sursis ?

tous ces panneaux publicitaires avec, en prime, les  sempiternelles opérations Marketing et Sexistes vantant vernis à ongles, « chocolats réservés aux femmes » ou bouquets de fleurs ne camouflent-elles pas des cris d’orfraie exhibant les souffrances et les douleurs d’une féminité en supplice à travers des coups et blessures, agressions, viols, rapts, kidnappings, harcèlement moral, stress et violence psychologique et physique ?

Pièces à conviction: En Afghanistan, les femmes ou les Hirondelles de Kaboul pour reprendre Yasmina Khadra, redoutent un régime phallocrate qui macère les femme Afghanes sur leur quotidien à travers des comportements réprimants et punitifs  à aller à l’école, de travailler, pâtissaient des mariages forcés, devaient porter le voile intégral, ne pouvaient sortir de chez elles sans un protecteur masculin. Le régime misogyne des talibans qui ont repris le pouvoir à Kaboul, le 15 Août 202, repousse un peu plus chaque semaine les femmes de la société où après l’accès aux parcs et aux salles de sport, les écoles, les universités et les emplois en contact avec le public leur sont désormais fermés.

En Iran, on s’en souvient amèrement le 16 Septembre 2022 de la barbarie à l’encontre de l’Iranienne Mahsa Amini morte en détention trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs en raison du port de son Hijab, jugé non conforme à la loi ;  une  persécution qui a affolé les réseaux sociaux dans les 4 coins du monde, dont les images les plus virales sur la toile sont celles où l’on voit des Iraniennes brûler leur foulard et couper leur cheveux sur d’autres cieux. Cet exemple et non le moindre révoltant et à peine illustre la traumatisme psychologique, sociale, et l’humiliation quotidienne des Iraniennes ainsi que l’infériorité sociale et juridique que le régime islamique et sa charia leur assaillent.

Au Maroc, chaque 8 Mars, la femme Marocaine est haussée sur un piédestal avec des syllabes galantes, des slogans qui dérobent l’écran de fumée d’une Société Marocaine phallocrate dans l’offense, non pas d’une journée solennisée une fois chaque année, mais des temps de calvaire sans toutefois arriver à la péréquation des chances avec la virilité, dans tous les domaines de la vie. 

Ne s’en souvient-on pas de la fameuse affaire   » sexe contre bonnes notes » qui a embrasé la toile dans le système éducatif et dans laquelle plusieurs professeurs noceurs ont été impliqués dans des propositions indécentes contre validation de notes.

 » sexe contre bonnes notes » ne constitue-t-il qu’une partie émergée de l’Iceberg ; ce fléau ne passe-t-il pas sous silence et sous la servitude les Us phallocentriques à l’égard des femmes et reloge la Femme dans une situation dessaisie de ses droits fondamentaux sans que justice soit faite ? Combien de manipulations abjectes connexes se passent journellement dans des établissements d’enseignement supérieure, publique ou privée, mais aussi dans la vie professionnelle ?

À coup de clichés sociaux, la « HACHOUMA », hérités au fil du temps, la ségrégation de genre évince notre patrie le Maroc de la contribution de la Femme. Or, aujourd’hui plus que jamais, l’appréciation de l’efficacité doit répondre à une logique asexuée. Certes, la Constitution de 2011 avait jeté les jalons d’une meilleure onction de la femme, mais leur concrétisation sur le terrain pointe encore à l’horizon en la refonte du Code de la famille qui suscite l’espoir des féministes annoncée par le Souverain Marocain en juillet 2022.

Le 8 Mars doit transcender l’aspect mercatique et Marketing de la journée de la Femme ; il doit être une opportunité d’appréciation, de critique et de visibilité pour les associations de défense des droits des Femmes. En sus, le 8 Mars doit être une moment de vérité « en flashant » les médias, les intellectuels sur les inégalités et les injustices dont les femmes sont proies à travers les 4 coins de la planète, car il reste, du chemin à patrouiller pour que l’équité́ genre soit vraie.

Les Femmes avec un grand F MAJUSCULE, dans leur diversité, relèvent de grands défis, quotidiennement sans attendre une fleure rouge d’une journée éphémère 8 Mars pour se remettre en selle ; elles n’attendent pas ce jour Onusien épisodique pour gagner leurs vies, pour se battre pour leur sacerdoce et leur mission noble.

Très loin de tout abus, très loin de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, il est un devoir de remmailler les préceptes de l’Islam, colmater les concepts coraniques et de la Sunna aux femmes de toutes les classes sociales, en vue de reformater un subconscient humain gravitant dans l’orbite des valeurs de la familiarité, de l’attachement et la dévotion.

Ne doit-on pas interroger ces interpellations qui montrent les valeurs de la Femme à travers notre culte ? Qui était le premier à croire à la mission épineuse et sublime de tous les temps et de toute l’humanité du Prophète SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et son salut soient sur LUI ? N’est pas une FEMME avec un grand Majuscule ?

C’est une FEMME, première épouse du Prophète de l’islam, la Mère des croyants et croyantes, KHADIJA bint Khuwaylid qu’Ibn Kathir la décrit comme une femme noble et d’une grande intelligence. La SAINTE KHADIJA bint Khuwaylid crut tout de suite à la mission de SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI, et devient la première convertie après la révélation du Prophète. 

En outre, sur qui le prophète SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI s’est rendu l’âme ? N’est ce pas sur les pieds d’une Femme, en l’occurrence sur les saints pieds d’Oummouna AICHA. 

Quel était la dernière déclaration du Prophète avant de rendre l’âme ? Le dernier appel du Prophète que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI a dit un Hadith rapporté par Boukhâry et Mouslim “Veuillez du bien aux femmes. Elles ont été créées d’une côte et la côte la plus tordue est celle de la partie supérieure. Si tu cherchais à la redresser, tu la briserais, mais si tu la laissais ainsi, elle resterait tordue, je vous enjoins donc d’être bons avec les femmes.” 

Le Prophète, paix et bénédiction sur LUI, dans son dernier message avant de rendre sa sainte âme, nous recommande, la piété envers les femmes et la nécessité de se montrer affectueux, affectif et affable avec elles, pour preuve, il les fait comparer à des amphores pour exprimer leurs fragilités et leurs sensibilités. Parmi ses dernières paroles avant de rendre sa Sainte âme : ” Je vous conseil la bonté envers les Femmes”. 

 

 

 

 

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Encore une fois de plus Pedro Sanchez au Palais Royal: Les raisons d’une nouvelle géopolitique Maroco-Espagnole

by Mustapha Maghriti 7 mars 2024
written by Mustapha Maghriti

Feu Sa Majesté Hassan II n’a-t-il pas employé la légendaire hypotypose pour comparer le Maroc comme  » un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe ». Le Président du Gouvernement Espagnol Pedro Sanchez a fait sienne cette phrase de Feu Hassan II de façon empiriste ; il a été accueilli par le Souverain Marocain au Palais Royal de Rabat, le 22 Février 2024 où il a réitéré la position de l’Espagne à l’égard du Sahara marocain, une même position qu’il avait exprimée en avril 2022.

Aussi, le chef de l’exécutif Espagnol a déclaré que l’initiative d’autonomie pour le Sahara, sous souveraineté Marocaine, est toujours la base la plus réaliste et la plus sérieuse en louant les liens historiques et géographiques entre les deux pays, en se plaçant du côté d’une stabilité régionale.

Assurément, l’initiative de huiler la machinerie diplomatique et politique entre Rabat et Madrid n’est pas immotivée, mais consciencieusement décrétée par le Team Pedro Sanchez et ce pour plusieurs considérations géopolitiques, économiques et géostratégiques : 

– L’Espagne sait que le vecteur Rabat-Madrid est immanquable en cette étape historique agitée dans la géopolitique internationale, où les grands pôles de stabilité s’effondrent les uns après les autres. Cet axe est encore plus injonctif alors que le détroit de Gibraltar, incontournable aux échanges commerciaux entre les deux rives de la Méditerranée, se retrouve compromis avec les insécurités d’agents commandités par l’Iran, alliés du Polisario,

– L’Espagne et le Maroc ont concrétisé des plans grandioses vers la modernisation, en passant de deux économies kif-kif, et par ricochet concurrentes, vers une forme de partenariat plus poussée, qui confère à l’Espagne le statut de premier partenaire commercial du Maroc.

– Madrid a appréhendé décemment que le Maroc est le pivot de raccordement géostratégique entre la Méditerranée, l’Europe et l’Afrique à travers une lucidité Majestueuse Royale probante  qui a interpellé et qui continue à apostropher les Espagnols, Méditerranéens, les Européens et les Africains,

–  le Royaume d’Espagne a compris les conséquences bénéfiques porteuses de co-développement, de coproduction et du partenariat avec un pied au Nord (Europe) et un pied au Sud (Afrique) de leur chaîne de valeur industrielle. Cette géostratégie permettra à Madrid, de bénéficier de la proximité géographique, d’une part, et de la complémentarité entre des pays matures et vieillissants au Nord, et des pays jeunes et émergents au Sud, d’autre part.

– Au regard d’une géopolitique mondiale jalonnée par une compétition farouche des USA et la Chine , l’Espagne sait indéniablement que la Russie qui, isolée sur la scène internationale depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine en Février 2022, adule le contient noir à travers une coopération accrue dans les domaines de l’énergie, de l’aide au développement et de l’approvisionnement alimentaire (l’Afrique dépend de la Russie pour 30 % de ses approvisionnements en céréales, elle dépend actuellement des importations pour 63 % de ses besoins en blé, 80 % de ces exportations de blé sont destinées à l’Afrique du Nord (Algérie, Égypte, Libye, Maroc et Tunisie), ainsi qu’au Nigeria, à l’Éthiopie, au Soudan et à l’Afrique du Sud) en livrant gratuitement jusqu’à 50 000 tonnes de céréales au Zimbabwe, à la Somalie, à Érythrée, au Mali, à la Centrafrique et au Burkina Faso  après l’expiration de l’accord céréalier qui permettait l’exportation de grains ukrainiens par la mer Noire, malgré le conflit avec la Russie.

Le dernier sommet Russie-Afrique qui s’est déroulé à Saint-Saint-Pétersbourg en Juillet 2023) n’a-t-il pas mis en relief l’importance grandissante de l’Afrique pour la politique étrangère Russe ?

En outre, en cherchant  à échapper à l’isolement international consécutif à son invasion de l’Ukraine, Moscou veut diversifier ses marchés à l’international, notamment en Afrique. Aussi, le Kremlin essaie de contrebalancer une hégémonie Américaine en créant un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et durable, s’opposant fermement à toute forme de confrontation internationale sur le continent Africain.

–  Pedro Sanchez et son team, ainsi que le milieu des affaires Espagnol saisit congrûment que le territoire entre l’Europe ( à travers l’Espagne) et le continent noir (via le Maroc) est toujours en friche ; une jonction géopolitique en jachère qui raccordera l’Afrique du Nord à l’Afrique Subsaharienne en pleine fougue économique au travers des secteurs tel que le transport, la logistique, l’énergie, ainsi que le développement des provinces du Sud du Maroc qui sont entrain d’être fortifiées de zones industrielles, de zones franches, de technopoles et de clusters industriels. Madrid comprend perpétuellement que le pivot Rabat-Madrid est l’axe juteux des relations entre l’Europe, le Mare Nostrum et l’Afrique.

–  L’Espagne sait manifestement que sur l’échiquier mondial avec une concurrence rude entre les  USA et la Russie, la Chine courtise l’Afrique en délocalisant des Millions d’emplois manufacturés en Afrique, une offensive géopolitique menée à la fois par les entreprises publiques et privées, les décideurs politiques et les diplomates, lui permettant de s’ancrer sur la rive Sud Méditerranéenne pour approvisionner l’Europe. De ce fait, l’Espagne pointe le Maroc, car il est l’itinéraire géostratégique vers les créneaux Chinois.

– Madrid sait que le Maroc renferme moult gisements économiques et de potentialités, humaines et naturelles, pouvant être un disjoncteur de dynamique économique pour l’Espagne et l’Europe.Une telle séquence géostratégique exigerait, de la part de Madrid, une coopération plus plus responsable, et ce en fédérant le rôle de Rabat en tant qu’instigateur inexorable dans le reformatage de la Politique Européenne de voisinage.

A cet égard, la stabilité et la sécurité de l’Europe, de même que sa dynamique économique et productive, ne passent-ils pas irréfutablement par la stabilité et le développement du sud de la Méditerranée et de l’Afrique ?  Le progrès économique du Maroc n’est-il pas accouplé et cordé à celui de l’Espagne et inversement ? Des proses qui ont été d’ailleurs utilisés dans la missive adressée au Souverain Marocain par le chef de l’exécutif Espagnol Pedro Sanchez ?

A travers ce prisme géostratégique, Madrid arquepince qu’il est impératif d’une refondation des conditions économiques et sociales à même d’engendrer de nouveaux modèles économique, plus endogènes, plus durables et plus inclusifs qui seront plus avantageux au Maroc à l’Espagne et à le Mare Nostrum .

Aussi, une grande interpellation ne doit-elle pas apostropher Madrid relative à la promotion des valeurs cultuelles pour prémunir les jeunes de toute forme d’extrémisme ? Madrid l’a bien pressentie, en se dotant d’une vision agencée sur des orientations aspirant à la consolidation de la coopération régionale en Méditerranée, bâtie sur la création d’opportunités économiques en faveur des jeunes pour endiguer les menaces de l’immigration illégale, et de facto Pedro Sanchez sait infailliblement que Rabat est l’allié stratégique incontournable pour étancher cette plaie sociale; Rabat est le seul fédéré sur lequel l’Europe peut s’adosser pour déployer son omniprésence en mer Méditerranéenne à même à dissuader les quémandeurs à l’Eldorado Européen.

Madrid tout comme le vieux contient sait que sans coordination avec Rabat en  rive Sud du Méditerranée, le Pacte Européen sur la Migration et l’Asile ne serait qu’un coup d’épée dans l’eau que cela impliquerait en termes de conséquences de la montée des démons de l’extrémisme, de la violence et la lutte anti-terroriste et contre le trafic de drogue, ainsi que l’immigration clandestine, qu’alimente le sentiment d’injustice et d’exclusion, et auxquels aucun endroit au monde ne pourra échapper.

C’est tout le sens que doit donner l’Europe à la vision Africaine, basée sur la dialectique d’une croissance partagée couplée à la promotion de la paix et de la sécurité porteuses de stabilité pour les deux rives car , il ne peut y avoir de développement économique et social sans sécurité et de paix et, mutuellement, il ne saurait y avoir de sécurité et de paix sans développement économique et social. Feu Hassan II, en Mai 1961, au palais du Ryad, n’a-t-il pas dit à l’ambassadeur des USA à l’époque, son excellence Philip Bonsal que « L’avenir du monde dépend de la stabilité en Afrique ».

Penser ainsi, le Maroc n’exige-t-il pas de percevoir cet espace régional non pas comme une région isolée et figée, mais comme une interface proactive, capable d’assurer la jointure des territoires qui l’entourent à savoir l’Espagne, et le reste de l’Europe ? Reconnaissant le, l’Espagne l’a bien appréhendée en faisant le pari de s’ouvrir sur le continent Noir et ce en optimisant sa position géostratégique le Maroc.

Voilà, in fine, pourquoi l’Espagne qui, saluant l’intérêt de Madrid pour les initiatives stratégiques du Roi du Maroc concernant une alliance des pays africains riverains de l’Atlantique et le projet du Gazoduc Nigéria-Maroc, entend profiter de cette géopolitique Sud-Méditerranéenne, tant ses ressources et son ancrage qu’il tisse avec l’Afrique, à travers le Maroc, lui lotit un rôle géostratégique dans la trame d’une approche étayée sur la complémentarité et la convergence des intérêts.

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Génocide de Gaza, Conseil de Sécurité de l’ONU et les nouvelles Fissures du Multilatéralisme

by Mustapha Maghriti 26 février 2024
written by Mustapha Maghriti

Le Système Multilatéral, concept utilisé dans la géopolitique et les relations internationales, qui se définit comme un mode d’organisation des relations inter-étatiques dans le dessein d’instaurer des règles communes est immergé dans une crise frénétique. L’asymétrie entre cette déstabilisation perdurable et l’amplification des crises systémiques dans un monde globalisé a fusé la gouvernance mondiale dans un tumulte le rendant démesurément inodore au regard des challenges impérieux de nos sociétés contemporaines. La dernière preuve, on s’en souvient qui nous a amèrement sapé est celle du Covid19 et qui attesté des fissures du multilatéralisme.

Aussi, la guerre à Gaza, qui va entrer dans son cinquième mois, a ravivé une nouvelle fracture du multilatéralisme de l’Organe Onusien, celle entre les États-Unis, dans leur soutien béni-oui-oui, et dans leurs votes sinon dans leurs discours à Israël, et le reste du monde, y compris les plus proches alliés de Washington. Cette guerre à Gaza, plus encore que l’invasion de l’Ukraine en 2022, est une autre illustration de l’incapacité du Conseil à assurer le maintien de la paix dans le monde et qui montre, d’une part la vulnérabilité du Conseil de Sécurité de l’ONU à être le parrain de l’ordre mondial et d’autre part que la sécurité mondiale est l’apanage de quelques Etats oppresseurs.

Historiquement, les conflits mondiaux ont transfiguré la donne internationale, primo parce que les nouvelles technologies ont permis aux guerres de s’évaser, et secundo parce que la planète terre demeure aliénée à un système expansionniste aux mainmises de quelques Etats despotes. Depuis la fin de la guerre mondiale le 8 Mai 1945, de la guerre froide période de fortes tensions géopolitiques durant la seconde moitié du XXéme siècle entre, d’une part, les États-Unis et leurs alliés constitutifs du bloc de l’Ouest et, d’autre part, l’Union des républiques socialistes soviétiques et ses États satellites formant le bloc de l’Est à ce jour, les belligérances armées n’ont pas tari dans le monde.

Le multilatéralisme, sous l’égide de des entités Onusiennes, crée pour l’essentiel pour maintenir la paix et la sécurité internationale et à cette fin, prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix mondiale, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit, n’est pas arrivé à contenir les guerres dans le monde car l’équilibre des forces géopolitiques en présence, reposent authentiquement sur les vétos des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui se regardent invariablement en chien de faïence.

Pour pièce à conviction : Le Conseil de sécurité des Nations Unies a-t-il barré la guerre du Vietnam qui a duré plus de 17 ans opposant le Sud Vietnam pro-occidental et son principal allié, les États-Unis au Vietnam du Nord communiste soutenu par la Chine et l’URSS ? L’Organe Onusien a-t-il pu empêcher Le génocide des Tutsis au Rwanda de 1994 qui a fait 1.074.017 morts ? Le Conseil de sécurité des Nations unies a-t-il évité la guerre ethnique en Yougoslavie et le Kosovo ? L’ONU a-t-il pu éteindre le génocide ethnique de Darfour qui a engendré un bilan accablant de plus 300.000 personnes ? Le Conseil de sécurité a-t-il épargné la guerre en Irak ? Et j’en passe……

A ce titre, le conflit israélo-palestinien est devenu la pièce à conviction du fiasco pur et dur du multilatéralisme. En effet, plus de 75 ans après le plan de partage adopté par l’ONU et plus d’un quart de siècle après les accords d’Oslo, le conflit israélo-palestinien a fait l’objet de nombreuses tentatives de relance du processus de paix mais en vain et au regard de l’absence de progrès pour un règlement du conflit, la viabilité de la résolution à deux Etats se trouve plus que jamais verrouillée par le talonnement de l’expansionnisme israélien.

Après l’attaque du Hamas le 7 Octobre et les représailles imminentes d’Israël, n’aura pas-t-il fallu au Conseil Onusien 39 jours et le rejet de 4 textes avant de s’accorder sur une première résolution minimaliste et textuellement humanitaire, qui ne mentionnait ni l’origine du conflit, ni ses auteurs, et ne demandait pas de cessez-le-feu mais seulement des « pauses humanitaires urgentes et prolongées » ?

Ne lui aura-t-il pas fallu ensuite 37 jours de plus pour adopter, à la veille des fêtes de Noël, une nouvelle résolution, elle aussi intrinsèquement humanitaire, plus exigeante sur l’accès, mais qui ne réclamait toujours pas de cessez-le-feu et à laquelle Israël répondait par l’annonce d’une intensification des bombardements ?

Sous cet angle, plusieurs apostrophes nous interpellent : Comment expliquer sinon que l’obtention de l’unanimité pour un cessez-le-feu soit cadenassée par Uncle Sam ? Comment comprendre, en outre, les renvois successifs et sine die de la tenue d’un nouveau vote face à l’urgence de la situation ? En dépit des réactions au jour le jour de la communauté internationale, les cris d’orfraie au cessez-le-feu et à l’aide humanitaire, aucune capacité de coercition n’est déployée par le Conseil de Sécurité, qui apparait comme divisé, atone et le multilatéralisme hypothétique du Conseil de sécurité se transforme en négociations entre puissances absolutistes.

La situation continue de déchoir en Palestine, les mésaventures de violences se succèdent, et la situation humanitaire, notamment à Gaza, est alarmiste aux images ignominieuses des mômes, des femmes et des hommes âgés emmaillotées dans le caporalisme de Gaza, face à une dissemblance graveleuse dans la revanche.

Avec le génocide de Gaza, la cause palestinienne a retrouvé sa centralité dans le monde entier où la société civile et les organisations internationales philanthropes se tournent vers la charte humanitaire censée recadrer la misanthropie de la contre-offensive israélienne outrancière comme un instrument pour faire entendre une note dissonante dans la chorale chantant la légitimité d’une contre-offensive israélienne illimitée avec un bilan cauchemardesque et horrifiant au 142 éme jour de mitraillage barbare qui frôle les 30.000 décès et plus de 70.000 autres blessés, principalement des femmes et des enfants, depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza le 7 Octobre et les 2,2 Millions de personnes menacées de famine dans la bande de Gaza selon l’ONU, ainsi que le sort d’au moins 1,4 Million de Palestiniens massés à Rafah, selon l’ONU, et piégés contre la frontière fermée avec l’Égypte.

Le passe-droit d’Israël est plus qu’ostentatoire, il souligne publiquement le caractère arbitraire et absolutiste de l’embargo imposé à Gaza, ainsi que de l’évacuation forcée d’un 1 Million de personnes vers le sud de l’enclave le 12 Octobre, des bombardements effectués dans des zones densément habitées, de la prise de véhicules ambulanciers et de civils en déplacement pour cibles. Tout cela relève de l’évidente illégalité, au sens du droit international humanitaire.

A l’appui de notre allégation, le nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité a été présenté au nom des Etats arabes le 20 Février 2024. Cette résolution appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, le rejet de tout déplacement forcé de la population civile palestinienne, l’accès humanitaire sans entrave, et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Cette résolution a obtenu 13 votes pour, un vote contre, et une abstention.

Les Etats-Unis ont été les seuls à voter contre, alors que Royaume-Uni s’est abstenu. C’est la troisième fois que Washington bloque une résolution, qui aurait pu éviter la mort de nombreux Palestiniens.

Aussi et  au même moment le 22 Février 2024, Netanyahou divulgua son propre plan Post-guerre hégémonique à Gaza dans lequel  envisage qu’Israël s’appropriera le contrôle de la sécurité dans tous les contrées palestiniens, qu’il s’agisse de Gaza ou de la Cisjordanie. Aussi a-t-il rappelé au  préalable, les vocations de l’armée israélienne à Gaza à savoir démantèlement du Hamas et du Jihad islamique, et libération de tous les otages encore retenus et que les affaires civiles de Gaza seraient gérées par des fonctionnaires locaux ayant une expérience administrative, et qui ne seraient « pas liés à des pays ou des entités qui soutiennent le terrorisme ». Le projet fait litière de l’Autorité palestinienne au pouvoir en Cisjordanie occupée, et détrône le Palestine d’un Etat indépendant.

Le plan dominateur  de Netanyahou indique que même après la fin de la guerre, l’armée israélienne aurait la liberté d’opérer dans toute la bande de Gaza pour « empêcher toute résurgence de l’activité terroriste ».   Netanyahou prévoit également l’établissement d’une zone tampon de sécurité du côté palestinien de la frontière de la bande de Gaza, précisant que la zone restera en place « tant qu’il y aura un besoin de sécurité  et  que les Etats-Unis s’opposent à toute réduction du territoire palestinien après la guerre. En sus, le plan prévoit « la déradicalisation dans toutes les institutions religieuses, éducatives et sociales à Gaza », ainsi que le démantèlement de l’UNRWA, l’Agence des Nations Unies pour le soutien des réfugiés palestiniens. Concernant la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, le plan prévoit « un bouclage » de la frontière avec l’Egypte pour empêcher la reprise de toute activité terroriste ou de contrebande.

Parallèlement à ces événements, les ministres des affaires étrangères du G20 se sont réunis à Rio de Janeiro (Brésil) les 21 et 22 Février 2024. La réunion a eu lieu au lendemain de la déclaration du Président brésilien Lula comparant le conflit à Gaza à la Shoah. Pendant cette réunion, le Ministre Brésilien des affaires étrangères a dénoncé explicitement « la paralysie inacceptable de l’ONU face aux conflits en cours en Ukraine et à Gaza ». « Cette inaction de l’ONU implique directement la perte des vies humaines » a déploré le Ministre Brésilien. Il a ajouté « le Brésil n’accepte pas un monde qui résout les différents avec l’usage de la force ».

Le voyeurisme de la Communauté Internationale et le joujou des coalitions semblent avoir plombés la destinée létale de Gaza : Sur la scène diplomatique, les clameurs et récrimination au respect du droit international humanitaire ont acquis une évocation dominante, hélas ces appels sont toujours amauroses devant les caméscopes du monde entier. La crise reste d’autant plus défaitiste qu’elle constitue une épée de Damoclès de subversion régionale majeure au Proche-Orient.

Le multilatéralisme et son antithèse unilatéralisme ne s’illustrent pas dans la Charte de l’Organisation des Nations unies (ONU), mais le bon sens dicte que l’unilatéralisme est la décision d’un ou de plusieurs acteurs d’agir par démonstration autonome de puissance ; alors que le multilatéralisme signifie échanges, concertations et débats. À cet égard, J.Biden et avant lui D.Trump font de l’unilatéralisme quand, sans passer devant le Conseil de sécurité, ils canonnent et mitraillent Gaza.

De par son essence, la fonction du multilatéralisme est toujours la même et invariable : S’entendre sur des règles communes au plus grand nombre possible d’États, sur une base volontaire, pacifique et durable. L’impression prévaut parfois qu’il serait un instrument américain préférentiel. Cela n’a correspondu à la réalité que brièvement, au moment de la fondation de l’ONU et des institutions spécialisées, du moins des institutions financières.

Les USA se sont par la suite orientés vers un unilatéralisme à la carte et n’ont recouru aux institutions et aux traités multilatéraux que de façon opportuniste. Unilatéralisme ou multilatéralisme sont pour eux deux revers d’une même pièce diplomatique dont ils usent en fonction des circonstances.

Aussi, Israël a toujours bénéficié du soutien inconditionnel de la Maison Blanche en raison du lobby juif American Israeli Public Affairs Committee AIPAC aux USA dont le budget et la mainmise ne cesse d’augmenter. Joe Biden n’a jamais dissimulé sa profonde affection vénération pour l’État hébreu. Pour preuve, Joe Biden, un grand allié de l’ostrogoth Israélien Netanyahu, n’a-t-il pas répété en citant cette phrase de son père « Si Israël n’existait pas, il faudrait l’inventer »

Le premier Ministre israélien Benyamin Netanyahu n’a-t-il pas accueilli le Joe Biden, Joe Biden, à sa descente de l’avion, à Tel-Aviv, le 18 Octobre 2023 ? Depuis 1973, le président Américain a rencontré tous les premiers ministres israéliens depuis Golda Meir. Lors de sa visite à Tel-Aviv, Joe Biden n’a-t-il pas rappelé en conférence de presse, qu’il y a 75 ans, 11 minutes après la création d’Israël, les États-Unis, dont le président était Harry Truman, étaient le premier pays dans le monde à le reconnaître. Joe Biden n’a-t-il pas argué  » Il ne faut pas nécessairement être juif pour être sioniste »

Dans la biographie The Last Politician, l’auteur Franklin Foer consacra tout un chapitre intitulé Hug Bibi tight sur la relation entre Joe Biden et Benyamin Netanyahu, l’actuel premier ministre israélien. Les deux hommes se connaissent depuis plus de 40 ans. Ils se seraient rencontrés dans les années 1980, lorsque Benyamin Netanyahu travailla à l’ambassade d’Israël à Washington.

Aussi avant lui, Donald Trump n’a-t-il pas reconnu le 6 Décembre 2017 Jérusalem comme capitale d’Israël, en transférant l’Ambassade Américaine le 14 Mai 2018 de Tel Aviv à Jérusalem ? Donald Trump n’a-t-il pas reconnu la souveraineté d’Israël sur le plateau Syrien du Golan ? Donald Trump n’a-t-il pas protesté contre la colonisation illégale d’Israël à Jérusalem-Est et en Cisjordanie ?

Ce long récit montre que non seulement le multilatéralisme est en panne d’inspiration sur le dossier de Gaza, mais aussi sur d’autres échéances urgentes à l’instar du climat, désarmement, justice pénale internationale, droits de l’homme, commerce mondial, santé, où les organisations internationales comme l’ONU peinent à agir, notamment face à l’unilatéralisme des États-Unis. 

Ces épisodes des relations humaines conflictuelles reflètent invariablement la posture des rapports de force en présence : Jusqu’à l’affabulation du multilatéralisme avec la Société des Nations, puis l’ONU, c’est une approche dichotomique, booléenne et manichéenne, de vainqueur et de vaincu, qui prévaut, quel que soit le nombre d’affrontés. L’organisation multilatérale Onusienne, dans sa création, est fille de puissants. Les hommes d’Etat étasuniens, notamment Franklin Delano Roosevelt n’ont pas été les principaux architectes de l’organisation ?

Les grandes lignes de sa charte n’ont-elles, pour la plupart, été négociées par les plus puissants ? Les tractations d’Dumbarton Oaks portant sur l’ossature de l’ONU (21 Août au 7 Octobre 1944), réunissent l’Ex-Union soviétique, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine (arrivée plus tardivement). Le veto des membres permanents du Conseil de sécurité n’est-il pas introduit par la La conférence de Yalta, tenue du 4 au 11 février 1945 dans le palais de Livadia, situé dans les environs de la station balnéaire de Yalta en Crimée, où se rencontrèrent les principaux responsables de l’Union soviétique (Joseph Staline), du Royaume-Uni (Winston Churchill) et des États-Unis (Franklin D. Roosevelt) ?

En somme, outre l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le génocide pur et dur de Gaza  a démoli l’ordre international libre et ouvert et montre ostensiblement les fissures du  multilatéralisme et les valeurs fondamentales des démocraties libérales, des droits humains et de l’État de droit, qui a apporté la paix, la stabilité et la prospérité au monde post-Guerre Froide.

L’ignominie est un outil de choix dans l’arsenal génocidaire de Gaza, car c’est en déniant l’humanité des membres d’une communauté que l’on justifie son avulsion et déracinement. La contexture de ces propos semble pourtant échapper sans réserve aux puissances occidentales, qui se confinent à multiplier les encouragements à la légalité, à des trêves et de promesses d’expédier quelques convois humanitaires.

La dénonciation des crimes de guerre, le rappel du droit sont, in fine, les seuls outils dont disposent les organisations de la société civile et des citoyens pour appeler à faire cesser le massacre d’une population.

Ces appels peuvent-ils se traduire en demandes politiques concrètes des États qui, aujourd’hui, font l’autruche yeux sur une catastrophe humanitaire : Exiger un cessez-le-feu sur Gaza, et assurer un ravitaillement suffisant et immédiat des civils ?

26 février 2024 0 comment
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DAVOS 2024 : Une ducasse des Crésus dans un environnement de scissure de la géopolitique internationale

by Mustapha Maghriti 6 février 2024
written by Mustapha Maghriti

Le Forum économique mondial, qui réunit chaque année le milieu des affaire économiques internationales, de richissimes, instigateurs et garants politiques, organes internationaux, et médias afin d’élucider des enjeux de la globalisation, a fermé ses rideaux Vendredi 20 Janvier 2024 sur les tumultes, les remue-ménage et les équivoques d’une géopolitique mondiale à fleur de peau post Covid19 et d’après guerre Ukraino-Russe.

Faut-il rappeler que cette 54ème édition s’est succédée dans un contexte de tollés et de géopolitiques qui se sont aiguisées dans le monde entier, avec la guerre de la Russie en Ukraine, le conflit entre Israël et le Hamas, ainsi que les corollaires géostratégiques  sur la commerce mondial en mer Rouge récemment.

Plusieurs propos ont été approchés durant cette 54ème édition :

– Le dossier brûlant de la guerre à Gaza, qui tenaille la communauté internationale, a prédominé l’agenda du Forum, toutefois sans aucune solution concrète : Les panélistes n’ont fait que noyer le poisson détails clairs sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et sur la création d’un Etat palestinien. Ainsi, l’argentier Qatari a argué des rétroactions de cette guerre, notamment la décélération de l’économie de toute la région.

Aussi, les experts Arabes, durant ce forum, ont souligné qu’ils ne participeront pas à la reconstruction de la bande du Gaza tant qu’une paix immuable ne serait pas fondée ; une bande de Gaza qui s’est en allée en fumée par l’armée misanthrope
israélienne évaluée à plus de 15 Milliards de dollars.

–  L’autre dossier qui était au menu du Forum de DAVOS 2024 qui est « le guet-apens »  des navires par les HOUTIS du Yémen en Mer rouge qui a eu des répercussions géostratégiques graves à travers le chamboulement du commerce mondial, l’envolée des les tarifs de fret maritime entre l’Asie et l’Europe, ce qui a acculé les entreprises de l’Export et Import à contourner le détroit de Bab Al-Mandab considéré comme une « autoroute de la mer » raccordant la Méditerranée à l’océan Indien , et donc l’Europe à l’Asie rendant boiteux le commerce mondial par lequel transborder plus de 40 % des échanges commerciaux. Sous cet angle, les panélistes du Yémen et de l’Iran ont proclamé que les attaques en mer rouge ne cesseront pas tant qu’Israël ne mettra pas fin à la guerre à Gaza.

Sur ce registre, l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) semble être pessimiste pour le commerce mondial cette année, a indiqué à Davos sa secrétaire générale Ngozi Okonjo-Iweala, faisant notamment part de « l’aggravation des tensions géopolitiques, les disruptions qu’on voit en mer Rouge, sur le canal de Suez, le canal de Panama »

– Lors de ce forum du business, le Premier ministre chinois a exposé les opportunités d’investissement et le climat des affaires au Royaume du Milieu. Cependant, le milieu des affaires est resté équivoque au regard de la mollesse de l’économie chinoise, ainsi que ses voltages avec les Etats-Unis en matière de domination technologique et de pression militaire pour affirmer ses revendications de souveraineté de réunification de Taïwan avec toutes les incidences sur les équilibres mondiaux.

–  Lors du Forum de Davos 2024, un large débat a été accordé à l’intelligence artificielle avec tout ce qui s’ensuit de la célérité des nouvelles technologies de l’information, des réseaux sociaux et de l’Intelligence Artificielle, ainsi que le déversement rapide de la désinformation et Fake News attisant de plus en plus les conflits et la défiance entre les groupes sociaux. Les discussions ont porté sur la manière de réglementer cette nouvelle technologie à même à garantir une information translucide, libre et fiable, permettant de fluidifier notamment les processus démocratiques et électoraux surtout avec l’approche des urnes présidentielles aux USA, les législatives Indiennes, ou les élections générales au Mexique.

– Le dossier de l’Ukraine via le Président Zelenski a été aussi à l’ordre du jour de Davos où les négociations ont été dénouées sur la suggestion de la Suisse d’abriter des pourparlers de paix. A ce titre, le président Ukrainien a pris des contacts avec les dirigeants des banques Européennes dans l’ambition de dénicher des sources de financement pour la reconstruction de l’Ukraine.

– Le continent Noir a tenu une place de choix dans le Forum 2024 de Davos où le débat  a porté sur le libre-échange d’un marché Africain comportant plus de 1,4 Milliard de consommateurs, d’investissement, d’innovations et de transition énergétique. Aussi et dans le dessein de dynamiser l’entrepreneuriat en Afrique, le Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD a présenté à Davos une initiative dénommée TRMBUKTOV visant en 10 ans à injecter  1 Milliard d’euros de capitaux publics et privés dans les startups du continent Africain sachant que la part qu’échoit à l’Afrique n’est que de 0,2% du tissu le tissu entrepreneurial des jeunes dans le monde. A cet égard, les USA et la Norvège ont récemment injecté des fonds dédié au financement de petites et moyennes entreprises dans le secteur agricole Africain.

En guise d’épilogue, dans cette nouvelle ère économique et politique tumultueuse, le changement climatique, l’accroissement de la pauvreté, les problèmes de l’immigration et de la sécurité, l’intelligence artificielle ainsi que le sujet des pressions inflationnistes ont été débattus dans le dessein de trouver des codas et des résolutions impératives aux épineuses problématiques urgentes de l’économie mondiale, afin de rétablir la confiance, jalonner les balises d’un horizon géopolitique plus résilient, pérenne et inclusif  et éviter les risques  d’un ordre multipolaire et fragmenté qui risque de se façonner au cours de la prochaine décennie.

Toutefois, le dossier alarmant de la guerre à Gaza, qui a obnubilé la Communauté Internationale toute entière, qui a dominé les panels du Forum, n’  a toutefois eu aucune solution concrète, ainsi que celui de l’Ukraine où le Président Volodymyr Zelensky tente de décrocher des sources de financement pour la reconstruction de l’Ukraine.

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Les défis de DAVOS 2024 dans un contexte de géopolitique mondiale de risque et d’incertitude

by Mustapha Maghriti 18 janvier 2024
written by Mustapha Maghriti

Le Forum économique mondial, qui réunit chaque année le milieu du affaires , responsables politiques, organisations internationales, intellectuels, et journalistes afin de débattre des paris et des défis de la mondialisation, a ouvert le bal Lundi 15 Janvier 2024 dans la station alpine DAVOS avec plus de 2.800 participants, dont au moins 60 chefs d’État et de gouvernement, ont répondu présents.

Faut-il rappeler Le WEF a été fondé en 1971 par Klaus Schwab, un économiste et professeur suisse-allemand, dans le but d’encourager la coopération mondiale sur des questions politiques, sociales et économiques. La première réunion du WEF, il y a cinq décennies, s’est tenue à Davos, qui est depuis lors le centre de son rassemblement annuel, le nom de la station étant même devenu l’abréviation courante de l’événement.

Les thématiques et les participants aux sessions approfondies de ces 5 jours de débats, de discours et de réflexions ont été annoncés par le Forum économique mondial de DAVOS, qui ambitionne cette année un agenda hyper chargé.

En effet, il est patent que 2024 a amorcé avec toutes les conjectures pour se rappeler comme une année de challenges importants, de risques éventuellement assommants pour la démocratie internationale, le développement, et de changements géopolitiques irrémissibles.

D’ailleurs, plusieurs experts ont déjà qualifié le scénario de base de ce 54éme Forum de Davos de plus amphigourique à ce jour à travers les fulminations géopolitiques qui se sont accentuées dans le monde entier ces dernières années, avec la guerre de la Russie en Ukraine, le conflit entre Israël et le Hamas, ainsi que l’impact sur la navigation en mer Rouge récemment.

La Chine est devenue, quant à elle,  un acteur incontournable sur l’échiquier des relations internationales. Sa confrontation avec les États-Unis est une variable cruciale de l’ordre géopolitique contemporain  avec, d’une part sa rivalité avec les États-Unis en matière de domination technologique et d’autre part une pression militaire pour affirmer ses revendications de souveraineté de réunification » de Taïwan.

L’élection Taïwanaise du 13 Janvier 2024 ouvre une année jalonnée par plusieurs scrutins dont le résultat aura une lourde incidence sur les équilibres mondiaux. L’arrivée au pouvoir d’un nouveau président à Taïwan, dans un contexte marqué par d’importantes pressions diplomatiques, économiques et militaires chinoises et une relation Sino-Américaine tendue dont Taipei peut être une victime collatérale, s’accompagne d’importants défis concernant l’identité taïwanaise, l’économie, mais aussi les équilibres dans la région.

Rebâtir la confiance dans l’avenir et au sein des sociétés, c’est le slogan de l’édition 2024 de Davos où des dizaines d’orateurs du monde entier et de différents horizons débattront durant 5 jours à Davos. Et pour cela, les discussions vont être articulées autour de 4 thèmes centraux :

-Assurer la sécurité et la coopération dans un monde fragmenté ;

-Créer de la croissance et des emplois pour une nouvelle ère ;

-L’intelligence artificielle comme moteur de l’économie et de la société ;

-Une stratégie à long terme pour le climat, la nature et l’énergie.

Ces quatre défis cruciaux soulèvent de nombreuses apostrophes sur l’avenir de la géopolitique mondiale : Comment pouvons-nous régenter fructueusement les crises sécuritaires, telles que la situation actuelle au Moyen-Orient ? Comment les gouvernements, les entreprises peuvent-ils cohabiter autour d’un nouveau cadre économique afin d’éviter une décennie de faible croissance et de replacer le citoyen lambda au centre d’un sentier plus florissant ? Comment pouvons-nous manier sans effets pervers l’intelligence artificielle au profit de tous ? Comment développer une approche systémique à long terme pour parvenir aux objectifs d’un monde sans carbone et respectueux de la biosphère d’ici 2050, tout en approvisionnant la communauté internationale à un accès sûr et inclusif à l’énergie, à la nourriture et à l’eau ?

Le choix de cette thématique et de ses sujets sous-jacents est expressif et éloquent de l’état actuel du monde et de la vulnérabilité de la géopolitique mondiale. En effet, la succession de crises, surtout financières et économiques, depuis le début des années 2000, suivie  d’événements tragiques majeurs planétaires, comme la crise sanitaire Covid19, le tout sur une trame de catastrophe climatiques manifeste, ont fini par transfigurer viscéralement la perception du monde, les modes de vie, parallèlement à des sentiments de doute, d’incertitude et de peur du futur.

Un feeling de clair-obscur et de pénombre. Voilà l’état d’esprit qui semble prédominer en ce début d’année 2024 parmi le panel des dirigeants d’entreprise interrogés par le cabinet de conseil et d’audit PwC menée pour la 27éme année consécutive et publiée Lundi à l’occasion du Forum économique de Davos, l’enquête Global CEO Survey atteste comment les patrons s’adaptent piano piano au foisonnement des crises mondiales.

A l’échelle mondiale, les sondés se montrent très écartelés sur ce que réserve 2024 : Ils sont 45 % à prophétiser une décélération de la croissance mondiale, 38 % une amélioration et 16 % une stagnation. Le consensus des dernières années a ainsi volé en éclats : début 2021 et début 2022 , les 3/4 des dirigeants se disaient optimistes pour la croissance mondiale, au moment où la planète semblait avoir surmonté le plus gros anathème de la crise sanitaire du Covid19. Il y a un an, ils étaient la même proportion à  présager, cette fois, un relâchement de la croissance sur fond de guerre en Ukraine et de flambée des prix.

Cette année 2024, l’enquête traduit l’incertitude qui prévaut, alors que les crises se sont enchaînées, en cascade : pandémie de Covid19, rupture des chaînes d’approvisionnement, guerre en Ukraine, crise énergétique, inflation, hausse des taux… et brusque résurgence du conflit israélo-palestinien et les attaques en mer rouge près du détroit de Bab Al-Mandab considéré comme une « autoroute de la mer » reliant la Méditerranée à l’océan Indien , et donc l’Europe à l’Asie rendant vulnérable le commerce mondial par lequel transite 40 % des échanges commerciaux.

D’ailleurs, L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est moins optimiste pour le commerce mondial cette année, a indiqué ce Mercredi à Davos sa secrétaire générale Ngozi Okonjo-Iweala, faisant notamment part de « l’aggravation des tensions géopolitiques, les disruptions qu’on voit en mer Rouge, sur le canal de Suez, le canal de Panama »

En sus, un rapport du Forum économique mondial de Davos publié la semaine dernière mettait également en évidence l’agitation et l’inquiétude croissante des dirigeants liée à l’intelligence artificielle IA. L’étude plaçait la désinformation à l’IA en toute première place des risques pour la planète pour les deux prochaines années.

Avec l’envolée et la célérité des nouvelles technologies de l’information, des réseaux sociaux et de l’Intelligence Artificielle IA, la désinformation se déverse très rapidement et contribue à attiser encore les conflits et la défiance entre les groupes sociaux.

Ce risque de désinformation est le plus rébarbatif identifié à court terme par le rapport, qui rappelle que la cohésion d’une société étançonne en grande partie sur la capacité de celle-ci à garantir une information translucide, libre et fiable, permettant de fluidifier notamment les processus démocratiques et électoraux. Or, dans les prochains mois, ce sont plus de 4 Milliards de personnes dans le monde qui seront appelées aux urnes pour des élections qui pourraient être foncièrement ébranlées par les Fake News et la désinformation. Les élections Européennes, en 2024, mais aussi l’élection présidentielle à l’Oncle Sam, les législatives Indiennes, ou les élections générales au Mexique, pourraient ainsi être travesties. Une gageure de déstabilisation politique qui tombe au pire moment, à l’heure où le planète doit prendre des décisions cruciformes et décisives au regard du branchement des crises économiques, sociales et environnementales.

Dans cette nouvelle mouture planétaire de course à la survie, la souveraineté industrielle, alimentaire et sanitaire, la gestion des ressources et la recherche de nouvelles, le recentrage des stratégies sur l’élément humain, le développement durable et responsable, la créativité et la capacité à réinventer les modèles seront autant de paramètres décisifs dans un contexte de changement climatique , de l’envolée de l’inflation , des risques de dettes publiques non honorées et de récession économique, et des bouleversements géopolitiques qui l’accompagnent, des aides humanitaires et de la reconstruction , autant de débats et de thèmes auxquels  débattront  les analystes et experts fin d’améliorer l’état du monde et de tenter de trouver des solutions impératives et impérieuses aux grands problèmes urgents de la géopolitique mondiale, rétablir la confiance, stimuler la coopération internationale, jeter les jalons et les balisages d’un avenir plus résilient, durable et inclusif  et éviter l’épée de Damoclès d’un ordre multipolaire et fragmenté qui risque de se façonner au cours de la prochaine décennie.

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Quand le ROI Mohammed VI couronne le legs AMAZIGH : Un acte auguste pour un Royaume insécable

by Mustapha Maghriti 13 janvier 2024
written by Mustapha Maghriti

Qui ne se rappelle pas de cette déclaration écrite en eau de rose et en lettres d’or « ce jeune homme va étonner le monde »  sur l’Actif de MOHAMMED VI alors qu’il était  Prince Héritier en stage de Novembre 1988 à Juin 1989, à Bruxelles, à la Commission Européenne par  Jacques Delors, apôtre de la construction  Européenne et père de l’Euro

Vingt-troisième monarque de la dynastie alaouite, le Souverain Marocain a attesté d’une étoffe et d’une habileté visionnaire que peu d’hommes d’État ont eu dans l’Histoire. En effet, d’emblée le Sultan Marocain a réussi, depuis son intronisation, à changer la face du Maroc dans plusieurs domaines : Après avoir développé son projet pour le Maroc, que cela soit au niveau politique et économique, c’est la clairvoyance de l’Unité Culturelle qui est encore plus sensationnelle chez le King MOHAMMED VI.

En effet, le discours d’AJDIR prononcé par le Souverain Marocain à  AJDIR Izayane (province de Khénifra) le 17 octobre 2001 en est la pièce à conviction qui s’inscrit dans la trame générale du processus de démocratisation du Maroc : Il marqua ainsi la reconnaissance de la composante AMAZIGHE dans le contexte pluriculturel marocain, dans ses dimensions de langue, de culture et d’histoire, tout en sachant que l’amazighité ne peut pas être isolée du paysage culturel marocain global.

Aux yeux du Souverain, mettre  en exergue le caractère pluriel de notre identité nationale : identité plurielle, parce que bâtie autour de torrents divers : amazigh, arabe, subsaharien-africain et andalou, autant de mixtions qui, par leurs ouvertures sur des cultures et des civilisations variées et en interaction avec elles, ont contribué à apprivoiser et étoffer notre identité. 

Redonner à l’amazighité la place qu’elle lui échoit, promouvoir sa réverbération sociale, culturelle et médiatique au niveau national, régional et local, telle était la vocation du discours d’AJDIR. Il fut à plus d’un titre un discours historique et fondateur. Il marqua la première décennie du 21ème siècle au Maroc par le fait que deux ans après l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, ce discours fut venu rappeler les pivots de l’identité Marocaine plurielle et riche de toutes ses composantes culturelles précisant que cette diversité est consubstantielle de l’unité de la Nation. « L’amazighité qui plonge ses racines au plus profond de l’histoire du peuple marocain appartient à tous les Marocains, sans exclusive, et elle ne peut être mise au service de desseins politiques de quelque nature que ce soit ».

Ainsi depuis le discours d’AJDIR, une prévenance toute singulière a été accordée par le Souverain Marocain à la promotion de l’amazighité. Il s’ensuivit la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe en 2001, l’introduction progressive de l’amazigh dans le système éducatif depuis 2003, le lancement de la chaîne amazighs en janvier 2010 et par là une meilleure lueur de la culture AMAZIGHE dans l’échiquier social, culturel et médiatique par l’intégration de la langue amazighe dans les médias audiovisuels publics, permettant ainsi la création de programmes de télévision et de radio en langue berbère, la reconnaissance constitutionnelle de l’amazighité en 2011, son emploi dans l’administration, les collectivités territoriales et les services publics, son apparition à travers l’alphabet tifinagh sur les bâtiments publics et dernièrement avec l’instauration du Jour de l’an AMAZIGHE comme jour férié national à l’instar du premier Moharram de l’année de l’Hégire et du Jour de l’an du calendrier grégorien en véhiculant la culture et les valeurs AMAZIGHES et transmettant une histoire équilibrée étayée sur deux piliers Arabe et Amazigh pour un Maroc pluriel. 

Cette initiative Royale qui montre la centralité du Souverain Marocain sur les grands sujets qui structurent la nation, a été applaudie par les différentes franges de la société Marocaine (partis politiques, associations amazighes, militants des droits de l’homme) couronna l’intérêt accordé par le Souverain Marocain à la composante essentielle de l’identité Marocaine, dont fait partie l’AMAZIGHE, et s’inscrit, en outre, dans le cadre de l’auréole constitutionnelle de l’AMAZIGHE en tant que langue officielle du pays, aux côtés de la langue Arabe.   

Faut-il préciser à cet égard que l’apostrophe AMAZIGHE en tant que héritage national commun interpelle tous les Marocains, et non seulement ceux ou celles qui sont d’origine AMAZIGHE, c’est pour cela, à notre sens, la décision auguste du Souverain Marocain, va immanquablement refouler les discussions incultes qui enveniment les querelles sectaires qui peuvent être instrumentalisées par les séparatistes et que  l’Amazighité qui plonge ses racines au plus profond de l’histoire du peuple marocain appartient à tous les Marocains et qu’elle ne peut être mise au service de desseins politiques de quelque nature que ce soit.

Faut-il le rappeler, dans cette chronique, que le Maroc s’est distingué, à travers les âges, par la cohésion de ses habitants, quels qu’en soient les origines et les dialectes. Ils ont toujours fait preuve d’un ferme attachement à leurs valeurs sacrées et résisté à toute invasion étrangère ou tentative de division.

Cette décision historique Royale est une gage de l’engagement continu du Souverain Marocain à célébrer, à préserver son legs culturel et promouvoir son capital immatériel, ce qui permettra de renforcer la diversité culturelle du pays, de promouvoir une société inclusive pour tous les citoyens Marocains, de pérenniser les fondements de l’identité Marocaine séculaire et unifiée, de mettre en exergue le caractère pluriel de l’identité Marocaine et de reconnaître l’ensemble de l’héritage culturel du peuple Marocain.

Cet acte majestueux n’est pas seulement lié à une lecture de notre histoire, c’est aussi et surtout un acte de foi en l’avenir, l’avenir du Maroc de la solidarité et de la cohésion, le Maroc de la volonté et de l’effort, le Maroc de la vertu, de la pondération et de la sérénité, le Maroc de tous, fort de son unité nationale qui fait de chacune de ses régions un espace fertile où toutes les potentialités puissent s’exprimer, s’épanouir, se développer et prospérer dans le cadre d’une pratique démocratique citoyenne.

C’est somme toute tout l’enjeu de la suite du règne de Mohammed VI : Rendre pérenne cet équilibre par un progrès social plus éployé, et laisser au prince Moulay HASSAN une patrie indivisible qui, plus que jamais, jouerait le rôle triplement stratégique de pays pivot pour le Maghreb, l’Afrique et l’Europe.

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GAZA-STROPHE Versus Voyeurisme de la Communauté Internationale : Le Big Show de Joe Biden

by Mustapha Maghriti 21 décembre 2023
written by Mustapha Maghriti

Séculairement, Israël et Palestine se disputent depuis 1947 leurs frontières.  Avec le début d’une nouvelle guerre depuis les attentats du 7 Octobre perpétrés par le Hamas, la solution d’une division du territoire en deux États indépendants refait surface avec un bilan cauchemardesque et horrifiant au 73éme jour de bombardement et mitraillage sanglant où le Ministère Palestinien de la Santé à Gaza a annoncé que le bilan des victimes des violents israéliens contre la Bande de Gaza s’est alourdi à plus  50.000 blessés et 20.000  morts, dont 70% de femmes et d’enfants.  

Au regard de l’exaspération affriolante de la violence, aux images odieuses des enfants, des femmes et des hommes âgés enserrés dans la tyrannie de Gaza, face à une disproportion ordurière dans la riposte, la société civile et les organisations se tournent vers les normes humanitaires censées encadrer la misanthropie de la contre-offensive israélienne outrancière.

Cependant le voyeurisme de la communauté internationale et le jeu des alliances semblent avoir scellé le sort fatal de Gaza : Sur l’arène diplomatique, les appels au respect du droit international humanitaire ont acquis une connotation allusive, mais ces appels sont toujours amblyopes devant les caméras du monde entier.

A ce titre, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé Lundi dernier le gouvernement israélien d’utiliser « la famine des civils comme technique de guerre dans la bande de Gaza occupée en bloquant délibérément l’accès à l’eau potable, à la nourriture et au carburant, tout en entravant intentionnellement l’aide humanitaire, ce qui suscite l’indignation croissante de la communauté internationale par ce bilan alarmant des victimes civiles et la destruction d’hôpitaux de Gaza.

Après deux mois de guerre contre le Hamas, une pseudo-semaine de trêve et une reprise des combats de plus en plus critiquée par l’opinion internationale, un tel bilan alarmant est une aubaine pour le tortionnaire Premier Ministre Israélien Netanyahu, qui est poursuivi par la justice israélienne pour de moult infractions. Il prétend être le tutélaire d’Israël : On s’en souvient dans un discours à la télévision, le sanguinaire Israélien Netanyahu avait promis de donner une dérouillée au Hamas. C’est ainsi que les avions de chasse et les hélicoptères israéliens continuent de lancer des rushs de bombes sur Gaza.

« Un Occident complice », « un deux poids deux mesures flagrant », un monde arabe « choqué » face au silence de l’Occident sur les bombardements à Gaza…. La Reine Rania de Jordanie mettait des mots forts sur un sentiment qui est peut-être partagé dans l’ensemble du monde arabe. «Notre silence est le plus grand cadeau» fait aux extrémistes : La reine de Jordanie lance un vibrant appel au monde Arabe pour qu’il ne laisse pas le champ libre, dans l’expression, aux extrémistes qui projettent une image « répugnante » du Moyen-Orient et de l’islam.

La solution du conflit israélo-palestinien ne peut être militaire, mais politique : Historiquement, c’est par la force et la duperie que les juifs ont traqué les Palestiniens de leur terre et ont créé un Etat d’Israël en 1948.

Depuis cette date, plusieurs guerres israélo-arabes ont eu lieu et moult Accords de paix ont été scellés à l’instar des accords de Camp David entre l’Égypte et Israël en 1977, mais dont le plus prometteur est l’Accord d’Oslo signé le 13 Septembre 1993. Cet Accord a engendré la création de l’Autorité Palestinienne censée préfigurer un Etat palestinien indépendant. Cependant, le signataire israélien de l’Accord Yitzhak Rabin est assassiné le 4 Novembre 1995 par un fanatique juif religieux d’extrême droite pour avorter le processus d’Oslo. Et depuis 2009, le gouvernement israélien, présidé par le misanthrope Netanyahu, est prédominé par le parti de droits Likoud et d’autres partis d’extrême droite.

Aussi, Israël a toujours bénéficié du soutien inconditionnel USA du fait du puissant lobby juif American Israeli Public Affairs Committee AIPAC aux Etats-Unis dont le budget et la mainmise ne cesse d’augmenter. Joe Biden n’a jamais caché sa profonde affection pour l’État hébreu. Pour preuve, Joe Biden, un grand allié du barbare Israélien Netanyahu, n’a-t-il pas répété en citant cette phrase de son père « Si Israël n’existait pas, il faudrait l’inventer « .

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu n’a-t-il pas accueilli le président des États-Unis, Joe Biden, à sa descente de l’avion, à Tel-Aviv, le 18 Octobre 2023 ? Depuis 1973, le président américain a rencontré tous les premiers ministres israéliens depuis Golda Meir. Lors de sa visite éclair à Tel-Aviv, Joe Biden n’a-t-il pas rappelé en conférence de presse, qu’il y a 75 ans, 11 minutes après la création d’Israël, les États-Unis, dont le président était Harry Truman, étaient le premier pays dans le monde à le reconnaître. Joe Biden n’a-t-il pas argué « Il ne faut pas nécessairement être juif pour être sioniste. »

Dans la biographie The Last Politician, l’auteur Franklin Foer consacre tout un chapitre intitulé Hug Bibi tight sur la relation entre Joe Biden et Benyamin Netanyahu, l’actuel premier ministre israélien. Les deux hommes se connaissent depuis plus de 40 ans. Ils se seraient rencontrés dans les années 1980, lorsque Benyamin Nétanyahou travaillait à l’ambassade d’Israël à Washington.

Aussi avant lui, Donald Trump n’a-t-il pas reconnu le 6 Décembre 2017 Jérusalem comme capitale d’Israël, en transférant l’Ambassade Américaine le 14 Mai 2018 de Tel Aviv à Jérusalem. Donald Trump n’a-t-il pas reconnu la souveraineté d’Israël sur le plateau Syrien du Golan ? Donald Trump n’a-t-il pas protesté contre la colonisation illégale d’Israël à Jérusalem-Est et en Cisjordanie ?

L’apostrophe est désormais de savoir si cette alliance stratégique continuera d’exister, quelle que soit l’attitude du gouvernement israélien. Et après les mitraillades sur Gaza et les attaques à Jérusalem, la question peut de nouveau être posée : Joe Biden avec son double langage a tout accepté de la part de Netanyahou. Joe Biden parait moins tolérant, mais, certes, il ne devrait pas remettre en cause cette alliance.

Les événements récents ont cependant apporté l’ouverture d’un débat sur ce point aux USA. En effet, C’est la première fois depuis le lancement par le Hamas de l’opération Déluge d’Al Aqsa contre Israël le 7 Octobre que le démocrate de 81 ans fait ainsi état publiquement de ses divergences avec l’exécutif israélien.

Joe Biden, qui s’exprimait devant des donateurs du parti démocrate, a appelé Benjamin Netanyahu à  » renforcer et changer  » l’exécutif afin de trouver une solution de long terme au conflit israélo-palestinien. Il a aussi estimé qu’Israël, qui bombarde intensément la bande de Gaza, commençait à perdre le soutien de l’opinion publique mondiale.

En outre, la communauté juive américaine prend du recul avec Netanyahou, celui-ci était lié à Donald Trump alors que les juifs américains votent aux 2/3 pour les démocrates. De jeunes élus démocrates, à l’instar d’Alexandra Ocasio-Cortez, critiquent ostensiblement l’attitude d’Israël.

La seule issue politique du conflit sempiternel israélo-palestinien est la création d’un Etat Palestinien viable. Pour y parvenir, le cessez-le-feu pour obstruer les bombardements de part et d’autre entre Israël et la Bande de Gaza n’est pas la solution. Il faut aussi arrêter toute nouvelle implantation israélienne à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.

En sus, des négociations doivent s’ouvrir le plus promptement possible entre Israéliens et Palestiniens sous les auspices du Quartet pour le Moyen-Orient constitués de l’ONU, de l’Union Européenne, de la Russie et des USA.

La vengeance aveugle ne peut être la réponse à la quête de justice. La communauté internationale ne peut plus rester silencieuse et inactive face à cette tragédie déchirante. Il faut y mettre un point final pour que les rues de Gaza ne soient plus le théâtre d’une guerre déshumanisante, mais le lieu où l’espoir et la reconstruction peuvent enfin prendre racine.

A cet égard, et en guise de conclusion, Feu Hassan II, doté d’une personnalité brave et altruiste, a œuvré pour le replâtrage entre Israël et les dirigeants Arabes, grâce à sa diplomatie affairée et résolutive : Tout au long de son règne, Feu Hassan II a attesté d’une incroyable habileté à arbitrer et à s’imposer comme émissaire sans s’aliéner l’un ou l’autre camp. S’il fut principalement motivé par des révérences constructives, on peut ainsi guère douter de la véridiction de son vœu dans le processus de paix de la région.

On s’en souvient de sa contribution de l’organisation de la visite du président égyptien Anouar el-Sadate à Jérusalem en 1977, puis son hébergement en 1982 la fameuse rencontre rassemblant les dirigeants arabes pour promouvoir un accord de paix avec l’État hébreu.

Tout converge à l’idée qu’à la différence de la plupart des autres pays arabes, le Maroc via Feu Hassan II ne s’est jamais opposé à des négociations avec les dirigeants israéliens. On s’en souvient encore une fois que sa rencontre avec Shimon Pérès en 1986 a marqué la deuxième visite officielle d’un dirigeant israélien dans un pays arabe après celle de l’Égypte, qui a été l’objet de vigoureuses critiques de la part de ses pairs Arabes.

21 décembre 2023 0 comment
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25 Novembre Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes : Un Show Onusien ?

by Mustapha Maghriti 6 décembre 2023
written by Mustapha Maghriti

25 Novembre de chaque année, c’est le même tohu-bohu, la même allégation, le même tapage médiatique. Tous les 25 Novembre de chaque année, la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes revient immanquablement à grand cloutage de récrimination et de jérémiade à intonation alarmante.

Faut-il rappeler que cette journée internationale dédiée aux femmes, célébrée le 25 Novembre et soutenue par l’Organisation des Nations unies ONU. Ce mémento d’après l’Organisation Mondiale de Santé OMS a pour origine un événement déclenchant, l’assassinat le 25 Novembre 1960 des sœurs Mirabal militantes politiques dominicaines, commandité par le dictateur Rafael Trujillo, fut la principale raison qui a conduit la République Dominicaine à suggérer cette journée de lutte contre la violence faite aux femmes où le 17 décembre 1999, l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies a proclamé le 25 Novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes.

Tous ces panneaux publicitaires de cris d’orfraie exhibent des souffrances et les douleurs d’une féminité à fleur de peau, toutes ces affichettes émaillées de chagrins attestent d’une féminitude en supplice à travers des coups et blessures, agressions, viols, rapts, kidnappings, harcèlement moral, stress et violence psychologique et physique, tentatives de meurtres et assassinats.

Cette malveillance à connotation misogyne constitue, d’une part une des formes de violations des droits humains les plus répandues dans le monde, et d’autre part, une problématique  socio-économique épineuse qui impacte la cohésion sociale, la croissance économique et menace les progrès du développement dans leur globalité.

La Manifestation des rapports de pouvoir inégaux entre les femmes et les hommes, constitue l’une des formes extrêmes des discriminations fondées sur le genre et un préjudice à la dignité et aux droits fondamentaux des femmes. Ces révoltes fondées sur le genre trouvent leurs racines dans des causes structurelles relatives aux normes et valeurs d’une société, d’une culture ou de communautés qui légitiment et perpétuent les multiples inégalités de genre sur la base d’une hiérarchisation des rapports entre hommes et femmes.

Pour preuve : À l’échelle mondiale, l’Organisation des Nations Unies estime que 736 Millions de femmes, soit une sur trois, ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle de la part d’un partenaire intime ou d’une autre personne au moins une fois dans leur vie.

Chronologiquement, au Maroc, il y a exactement dix ans, une conférence internationale intitulée « Femmes contre la violence pour des sociétés en sécurité », avait levé le voile sur les chiffres alarmants de la violence à l’égard des femmes au Maroc. Elles étaient déjà 6 Millions de femmes à subir la violence au quotidien au Maroc. C’est le constat qui a été fait par les intervenants lors d’une conférence, organisée par l’Association jordanienne Women Against Violence (Femmes contre la violence), en collaboration avec l’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme (OMDH). 

Dans un pays de plus de 40 Millions d’habitants, cela signifie que près d’un tiers des Femmes Marocaines sont concernées par cette hostilité. Aujourd’hui, la situation s’est corsée, puisqu’en 2019, 54,4% des femmes ont été concernées par les violences. Un chiffre dévoilé lors de la présentation de la deuxième enquête nationale du HCP sur la prévalence de la violence faite aux femmes. Aujourd’hui, 1 femme sur 2 affirme avoir été victime d’agressions sexuelles. Dans 30% des cas, il s’agit d’un viol. Cependant, seules 6 à 8% d’entre elles osent porter plainte en raison de facteurs culturels profondément ancrés dans la société Marocaine.

Les troubles d’ordre psychologique sont rapportés par 60,2% suite à la violence physique et 79% suite à la violence sexuelle, précise le HCP qui a dévoilé les résultats du coût social de la violence à l’encontre des femmes et des filles, tirés à partir de l’enquête nationale sur la violence à l’égard des femmes et des hommes de 2019.

Les conséquences psychologiques les plus courantes des violences physique et sexuelle sont des sentiments de nervosité de frustration et d’anxiété (24% en cas de violence physique et 18% en cas de violence sexuelle), des troubles du sommeil (16% et 17%), une sensation de fatigue permanente (15% et 16%).

La Fédération de la Ligue démocratique des Droits des Femmes a souligné qu’entre le 1er Juillet 2021 et le 30 Juin 2023, les centres d’écoute du  » Réseau associatif LDDF-INJAD contre la violence basée sur le genre  » et de  » Femmes Solidaires  » ont respectivement accueilli 2.677 et 6.797 femmes victimes de violences. Avec un total approchant 9.474 femmes, cette statistique marque une augmentation par rapport à la période 2018-2021, où le nombre s’élevait à 8.012, signalant une détérioration inquiétante de la situation. Ce tableau global révèle une réalité complexe, où des progrès notables coexistent avec des défis persistants dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

Selon les résultats d’une étude menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) et qui vient d’être rendue publique fin novembre 2022, le coût des violences au sein de la famille atteint 1,98 milliard de dirhams. Intitulée « Coût économique de la violence à l’encontre des filles et des femmes : Dépenses et perte de revenus des ménages « .

A cet égard, la question qui nous apostrophe « Comment pouvons-nous faire avancer la société et les femmes qui en constituent la moitié qui perdent leurs droits et sont exposées à la discrimination, à la violence et à la marginalisation ?  » affirma le Souverain Marocain le 10 Octobre 2003 devant le Parlement.

Sur d’autres cieux, en Iran, on s’en souvient, des dizaines de filles collégiennes ont été empoisonnées, une série d’attaques misogynes attribuées à des opposants à la scolarisation des femmes, alors que le slogan « Femmes vie liberté » continue de faire écho dans le pays.

Toujours en Iran, on s’en souvient de la torture de l’innocente Iranienne Mahsa Amini le 13 Septembre 2022 par la police des mœurs chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique Iranienne ; un  martyre qui a enflammé la toile dont les images les plus virales sur les réseaux sociaux sont celles où l’on voit des Iraniennes brûler leur foulard et couper leur cheveux sur d’autres cieux.

Au large de l’Italie, le naufrage d’un bateau de migrants a fait 65 morts où parmi les victimes, des femmes Afghanes qui fuyaient l’oppression du régime taliban et craignent un régime misogyne qui afflige la femme Afghane sur son quotidien des comportements répressifs et inquisitoriaux à aller à l’école, de travailler, subissait des mariages forcés, devait porter le voile intégral, ne pouvait sortir de chez elles sans un chaperon masculin. 

A ce titre, le 8 Mars de chaque année ne demeure-t-il pas un slogan Onusien aux pieds d’argile ? Un 8 Mars qui hisse la femme sur un piédestal avec des proses en eau de rose sur un ton doucereux, des slogans qui dissimulent l’écran de fumée d’une réalité phallocrate dans le gémissement et la souffrance, non pas d’une journée célébrée, mais des temps d’épreuves et de chemin de croix sans parvenir à l’équité des chances, dans tous les domaines de la vie. 

À coup de préjugés, de clichés, d’idées reçues odieusement héritées au fil des générations, la discrimination de genre dépouille notre société de l’apport féminin. Or, aujourd’hui plus que jamais, l’évaluation de la performance doit répondre à une logique asexuée. Le corpus de la Constitution de 2011 avait jeté les bases d’une meilleure consécration de la femme, mais leur traduction sur le terrain reste encore lacunaire.

On s’en souvient au Maroc de la fameuse affaire  » sexe contre bonnes notes » qui a embrasé les réseaux sociaux à la Faculté des sciences de l’éducation de Rabat, l’Université Moulay Ismaïl de Meknès et l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan, à l’université de Settat dans laquelle plusieurs professeurs débauchés, jouisseurs et noceurs ont été impliqués dans des avances indécentes contre validation de notes.  « Sexe contre bonnes notes » ne constitue qu’une partie émergée de l’Iceberg ; ce phénomène ne passe-t-il pas sous silence et sous le joug d’une culture machiste et mieux encore inculquée de misogynie à l’égard des femmes et crée un climat d’impunité et reloge la Femme dans une situation d’être humain offensé et dessaisi dans ses droits fondamentaux sans que justice soit rendue.

Combien de femmes éventuellement silencieuses sous plusieurs sujétions ont-elles été victimes du corps professoral avant que les gouttes d’eau ne font déborder le vase pour que des témoignages et aveux finissent par faire surface ? Combien de manœuvres ordurières analogues se déroulent au jour le jour dans des établissements d’éducation, supérieure ou universitaire, publique ou privée, mais aussi dans le monde professionnel ? Combien de femmes, de sœurs, de filles, de mères, allons-nous sacrifier en nous rendant coupables de couvrir leurs silences de bourreaux, alors même que partout dans le monde les voix s’élèvent contre la prédation des femmes.

Avec le foisonnement des nouvelles technologies de l’information et de la communication et l’hémorragie des réseaux sociaux, le Haut Commissariat au Plan, dans ces derniers rapports, invoque la cyber-violence, comme étant une nouvelle forme de violence ayant éclore qui touche plus de 1,5 Million de femmes au Maroc avec une prévalence par le biais de courriels électroniques, d’appels téléphoniques, de SMS, …etc. A cet égard, le numérique et les cyber-violences conjugales attisent la stratégie de l’oppresseur et l’impact des violences et ne laisse aucun répit aux victimes.

Les progrès en matière d’égalité de traitement pour les femmes ont été les plus faibles depuis 20 ans selon le dernier rapport de la Banque Mondiale « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2023», un rapport qui mesure les lois et règlementations de 190 pays dans huit domaines ayant un impact sur la participation économique des femmes : mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite. Ces données fournissent des repères objectifs et mesurables quant aux progrès mondiaux en matière d’égalité des sexes où près de 2,4 Milliards de femmes n’ont toujours pas les mêmes droits juridiques que les hommes : Plus de la moitié d’entre elles vivent dans les régions d’Asie de l’Est et Pacifique (710 Millions) et Asie du Sud (610 Millions).

Le 25 Novembre doit être un point d’orgue de réflexion et de visibilité pour les associations de défense des droits des Femmes. C’est aussi une opportunité de focaliser l’attention des médias, des politiques et de l’opinion publique sur les inégalités et les injustices dont les femmes sont victimes à travers le monde, car il reste, du chemin à parcourir pour que l’équité́ genre soit totale : Selon le Rapport mondial sur l’écart entre les sexes 2022 du Forum économique mondial, au rythme où vont les choses, il faudra attendre encore 132 ans pour combler l’hiatus entre les genres dans les domaines de la politique, de l’économie, de la santé et de l’éducation. 

Loin de tout abus de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, il est un Must de raccommoder les préceptes de l’Islam, réconcilier les concepts coraniques et de la Sunna aux femmes de toutes les classes sociales, en vue de reformater un subconscient humain gravitant dans l’orbite des valeurs de la familiarité, de l’attachement et la dévotion.

Ne doit-on pas poser ces apostrophes qui montrent les valeurs de la Femme à travers notre histoire ? Qui était le premier à croire à la mission ardue et noble de tous les temps et de toute l’humanité du Prophète SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et son salut soient sur LUI ? N’est pas une femme ?

C’est une Femme qui est la première épouse du prophète de l’islam, la mère des croyants et croyantes, KHADIJA bint Khuwaylid qu’Ibn Kathir la décrit comme une femme noble et d’une grande intelligence. La SAINTE KHADIJA bint Khuwaylid crut tout de suite à la mission de SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI, et devient la première convertie après la révélation du Prophète. 

Aussi, quelle est la personne qui a été le plus aimé chez notre prophète ? N’est ce pas une Femme qui est la Sainte AICHA : Selon Amr ibn al ‘Ass, il demanda au Prophète -Prières et bénédiction d’Allah sur LUI- : « Quelle est la personne que tu aimes le plus ? Il dit : « AICHA » 

En sus, sur qui le prophète SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI s’est rendu l’âme ? N’est ce pas sur les pieds d’une Femme, en l’occurrence sur les saints pieds d’Oummouna AICHA. 

Le Prophète que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI a dit un Hadith rapporté par Boukhâry et Mouslim “Veuillez du bien aux femmes. Elles ont été créées d’une côte et la côte la plus tordue est celle de la partie supérieure. Si tu cherchais à la redresser, tu la briserais, mais si tu la laissais ainsi, elle resterait tordue, je vous enjoins donc d’être bons avec les femmes.” 

Aussi, d’après Abou Houreira qu’ALLAH l’agrée, le Prophète que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur lui a dit : « Les croyants ayant la foi la plus parfaite sont ceux qui ont le meilleur comportement et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes. « 

Au regard de cette agression à l’encontre des femmes, le Prophète, paix et bénédiction sur LUI, nous recommande dans ce récit, la piété envers les femmes et la nécessité de se montrer affectueux, affectif et affable avec elles, pour preuve, il les fait ressembler à des amphores pour exprimer leurs fragilités et leurs sensibilités. Parmi ses dernières paroles avant son décès : ” Je vous conseille la bonté envers les Femmes” et aussi son hadith : ما أكرم النساء إلا كريم » ولا أهانهن إلا لئيم. »

6 décembre 2023 0 comment
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Mustapha maghriti

Mustapha MAGHRITI, passionné de lecture et d’écriture depuis mon enfance. Après avoir passé moult années à écrire des articles et chroniques auprès plusieurs supports médiatiques nationaux et internationaux, j’ai décidé qu’il était grand temps de réaliser mon rêve et de faire partager ma passion de la plume dans un support numérique, mon blog en l’occurrence.

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