
Black Friday, Cyber Monday, Cyber Week, Black Friday Week, Single Day, importé des USA comme bien d’autres concepts Marketing, le Black Friday s’est rapidement intégré aux habitudes des consommateurs. Devenu un rendez-vous annuel inéluctable partout dans le globe pour tous les amateurs de lèche-vitrines, des emplettes et de bonnes affaires.
Le Black Friday, c’est partout dans les rues, sur les panneaux publicitaires et les devantures des magasins, dans votre boîte mail et vos SMS plusieurs fois par jour et même la nuit quand vous dormez… Dans le monde entier et avec ses promesses de remises fracassantes, les auteurs de Black Friday vous invitent à consommer plus à coups d’offres sensationnelles et épatantes.
Il est considérée comme évènement commercial d’une journée, qui se déroule le Vendredi suivant la date aux États-Unis de la fête de Thanksgiving , qui donne le sifflet de la saison des soldes en offrant une journée dédiée aux promotions en tout genre fringues, électronique, électroménager, ameublement… où les prix cassés s’invitent en ligne ( Cyber Monday) et dans les rayons des magasins chaque année en Novembre.
Il arrive que des amateurs du Shopping campent devant des magasins durant la nuit précédant le Black Friday provoquant de véritables raz-de-marée humains, pour occuper la pole position dans les files d’attente. Les enseignes et les grands labels profitent de cette opportunité commerciale pour se délester de stocks excédentaires et proposent des ristournes sur moult articles (pièces démodées, de grandes tailles ou hors saison.)
Historiquement, le Black Friday est né en 1930, année où les commerçants tentaient de relancer l’économie après la grande dépression de 1929 en recourant au discount. Certains historiens affirment que la journée est dite “noire” en référence à la couleur de l’encre que les commerçants utilisaient pour enregistrer leurs bénéfices (contre de l’encre rouge pour les pertes). D’autres assurent que cette appellation émana de Philadelphie, où le « Black Friday » désigne les embouteillages qui suivent traditionnellement la journée de Thanksgiving. Au milieu des années soixante, le « Black Friday » s’afficha partout, sur les encarts publicitaires et dans les spots TV Américains.
Pour certains économistes, les ventes enregistrées lors du Black Friday sont considérées comme un révélateur de la situation économique d’un pays. D’après les Keynésiens, pour qui les dépenses stimulent l’activité économique, une chute des ventes lors du Black Friday serait perçue comme le signe avant-coureur d’une croissance molle.
Actuellement, le monde est confronté à une destruction de richesse sans égale à cause de l’inflation qui érode le pouvoir d’achat, une inflation qui est devenue structurelle et pour la première fois dans l’histoire moderne, la majeure partie de la classe moyenne, dans tous les pays ou presque, sont confrontés à une période morose de forte inflation et d’érosion des conditions de vie.
Au regard de cette hausse vertigineuse des prix, chez les pays occidentaux et à l’approche du Black Friday, les consommateurs semblent avoir renoncé aux achats forcenés propres à la période de fêtes. En effet, selon The Wall Street Journal, les ventes en magasin à l’occasion du week-end de Thanksgiving se sont révélées inférieures à leur niveau d’avant la pandémie et inférieures aux volumes de ventes enregistrés l’an dernier à la même période. Cela montre une fois de plus que le Black Friday ne représente plus le coup d’envoi de la saison des courses de Noël alors qu’auparavant, les gens faisaient la queue à partir de minuit devant les magasins, qui ouvraient à 4 heures ou 5 heures du matin.

Et pour cause : La presse reprend un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) des Nations unies. Ce rapport révèle que pour la première fois depuis le début du 21ème siècle, les travailleurs du monde entier s’appauvrissent : Le rapport 2022 de l’OIT sur les salaires dans le monde montre que, pour la première fois depuis le début du siècle, les salaires réels ont reculé en termes réels alors que la productivité a continué à croître.
En effet, l’année 2022 révèle l’écart le plus important depuis 1999 entre la croissance de la productivité réelle des travailleurs et la croissance des salaires réels dans certains pays à hauts revenus. Si l’érosion des salaires réels affecte tous les salariés, elle a un impact encore plus fort sur les ménages à faibles revenus, qui dépensent une part plus importante de leurs revenus disponibles pour les biens et les services essentiels, dont les prix augmentent plus vite que les biens non essentiels dans la plupart des pays.
La Classe Moyenne, levier de la croissance économique, pâtit de l’inflation, une frange sociale qui dépense la majeure partie de son argent dans des articles de consommation et comme les prix augmentent, elle perd du pouvoir d’achat.
Aussi, l’inflation détruit également la valeur du temps de la classe moyenne. Cette dernière vend son temps pour gagner de quoi vivre. Généralement, lorsque les taux d’inflation augmentent, les salaires réels baissent. Les pays avec des taux d’inflation élevés, comme l’Argentine, le Venezuela et la Turquie, sont généralement pauvres, avec une classe moyenne qui s’appauvrit. À l’inverse, les pays avec des taux d’inflation faibles, à l’instar de la Suisse, ont des classes moyennes prospères.
L’été dernier, les USA étaient en train de subir une érosion des salaires sans précédent depuis 20 ans, avec une baisse des revenus de la classe moyenne de 2,8% en rythme annuel.
Et puisque que les consommateurs de la classe moyenne sont à court d’argent, c’est toute l’économie qui trépide. L’épargne des ménages Américains est à fleur de peau : Les dépenses des ménages Américains ont augmenté de 10% par rapport à l’an dernier, à cause de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt. Ils doivent désormais puiser dans leur épargne pour payer leurs dépenses. Le taux d’épargne des ménages, qui exprime l’épargne des ménages en pourcentage de leurs revenus disponibles, s’est replié à 2,3% en Octobre, un chiffre largement inférieur au taux de 9% qui prévalait avant la pandémie.

Pour d’autres et qui restent accro au chalandage et au Shoping, et à cause de l’inflation qui pèse sur les budgets des ménages et gangrène leur niveau de vie, le Black Friday est devenu un remède anti-inflation. C’est en tout cas ce que constate une étude d’OpinionWay pour Amazon : Cette célèbre fête promotionnelle annuelle est désormais perçue par beaucoup de consommateurs comme une opportunité de faire des économies. Pour la moitié des sondés (52%), le Black Friday est même devenu «une nécessité» avec l’inflation, souligne cette étude réalisée pour le compte du géant Américain du E-commerce.
Chez d’autres, plus rationnels, le Black Friday entraîne une surconsommation massive du public, symbole même des achats compulsifs, et d’un gaspillage à grande échelle. Pour eux, l’unique but du Black Friday : Accroître les profits de grands groupes où en 2016, les Français ont dépensé 735 millions d’euros en ligne et 4,3 Milliards d’euros en magasin en quelques heures à l’occasion du Black Friday et du Cyber-Monday et pendant ce temps, les Américains dépensaient l’équivalent de 41 Milliards d’euros, près de dix fois plus et au préjudice de consommateurs en bout de chaîne de production et de la planète.
Avec le développement des achats en ligne, c’est aussi des produits qui font le tour de la Terre, une course à la livraison et des quantités d’emballages qui explosent avec 4 Millions de tonnes de déchets textiles jetés chaque année.
Ainsi, depuis de nombreuses années, un grand nombre de structures sociales réfutent cette logique consumériste et se mobilisent afin de proposer des solutions responsables, durables et solidaires qui est le Green Friday en réplique aux dérives du Black Friday : C’est en réaction au Black Friday que s’est lancé le Green Friday en 2017 porté par des acteurs de l’économie sociale et solidaire dont Oxfam.
Le Green Friday réunit des associations et des entreprises autour d’une même ambition : promouvoir une consommation responsable et rationnelle et redonner le pouvoir aux consommateurs dans la maîtrise de leur acte d’achat. Aujourd’hui, le Green Friday est devenu un rendez-vous populaire de grande ampleur, symbole de la lutte contre un Capitalisme hyper-consumériste et une surconsommation destructrice, réunissant des centaines de structures engagées.

D’autres entités sociales encore plus radicales que le Green Friday, existe depuis plusieurs années : la « Journée sans achat », ou en anglais le « Buy nothing day » créée dans les années 1990 au Canada pour qui, au lieu de profiter de bons plans du Black Friday, ce jour doit être un moment pour réinterroger votre rapport à la consommation en ne faisant aucun achat.
Au-delà du Green Friday et Buy nothing day, et Très loin de tout abus, très loin de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, et au regard des modes de consommation de l’occident, ne doit-on pas s’interroger sur les valeurs de la rationalité normative à travers notre Culte l’ISLAM ? N’existe-t-il pas chez nous dans notre ISLAM des sentences, des Us et des prescriptions plus soft sur les habitudes de consommation ni d’extrême droite, ni d’extrême gauche où notre PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI nous recommande la bonne utilisation de l’argent qui consiste à ce qu’il soit dépensé dans les nécessités, comme la nourriture et la boisson, sans avarice et sans parcimonie envers soi ou envers sa famille, ni gaspillage, ni gabegie, qui est le fait de le dépenser dans des choses inutiles.
Hélas, à notre époque, mû par l’effet de démonstration d’un capitalisme ostentatoire, le consommateur est enclin à la vantardise dans les achats (fringues, repas, boissons), l’acheteur ne s’y contente pas de ce qui est nécessaire.
Pour preuve, chez nous dans les pays Musulmans, au Mois de RAMADAN, un mois de jeûne, le gaspillage alimentaire connait son apogée pouvant atteindre les 84,8% déclare l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ce comportement alarmant, est fortement lié aux habitudes d’achats des ménages, qui achètent souvent plus que ce qu’ils n’en auraient besoin, selon le FAO, pour mettre l’équivalent de 600 Dirhams à la poubelle, jetant ainsi son propre argent par la fenêtre !!
Le « ٱلصِّیَام » ou l’action de jeûner, dans son essence renvoie au concept de l’abstinence en quête de l’élévation de l’esprit. Dans cette adoration, le Musulman va se focaliser à l’abstinence afin de s’élever spirituellement pour enfin atteindre la piété, d’où le sens pur et profond de ce quatrième pilier de l’ISLAM.
Le Mois béni RAMADAN qui devrait être celui de l’abstinence, de déconsommation, de purification et de la modération et de la solidarité est malheureusement jonché de comportements de consommation pour le moins irresponsables et outrancières: les gaspillages alimentaires qui dépassent l’imaginaire.
L’expression « avoir les yeux plus gros que le ventre » trouve tout son sens durant ce Mois sacré. Une tournée aux pâtisseries, souks ou aux grandes surfaces durant le Mois de RAMADAN suffirait à tout un chacun de se rendre compte de cette réalité irrationnelle : une marée humaine avec des sacs débordant de nourritures de toutes sortes.
Des queues interminables partout ailleurs, aux pâtisseries, chez les bouchers ou l’épicier du coin, dans les grandes surfaces : Tout le monde achète et outrageusement. En effet, la plupart des Marocains achètent de la nourriture en quantité immodérée, dont une grande partie finira malencontreusement à la boîte à ordures.

Selon la FAO, chaque année, un tiers des denrées alimentaires produites dans le monde sont perdues ou gaspillées. A titre illustratif, en Arabie Saoudite, on estime que 50.000 tonnes de nourriture sont jetées à la décharge pendant ce Mois sacré. Aux Émirats (un des champions mondiaux de la production de déchets par tête), on estime à 3,27 Millions de tonnes la nourriture gaspillée chaque année, dont la moitié pendant le Ramadan alors que 870 Millions de personnes n’ont pas suffisamment à manger.
Si les Marocains pour leurs parts, tiennent à faire le RAMADAN, ils omettraient néanmoins, de s’appliquer à une notion fortement recommandée par les principes de l’islam : Eviter le gaspillage. La consommation alimentaire durant ce mois de RAMADAN, augmente d’environ 50% de son niveau habituel, c’est ce que reporte une étude menée par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.
Au RAMADAN de nouvelles habitudes de consommation sont aperçues chez les Marocains ; un changement de comportement que confirment les chiffres dévoilés par le Haut-commissariat au Plan HCP qui affirme que le temps consacré aux courses ménagères s’allonge d’environ 45 minutes, par rapport aux autres périodes de l’année. Un constat consternant certes, mais décelable chez la plupart des foyers des Marocains, puisque chaque ménage mettrait l’équivalent de 600 Dhs à la poubelle en cette période.
Ce pognon jeté par les fenêtres, ne serait-il pas synonyme d‘une société dite « société de consommation » ? Dans la conception d’obédience néo libérale avide de rentabilité et de profit, toute occasion est bonne pour mieux vendre et exhorter les individus à consommer davantage. Ainsi, RAMADAN est devenu un rendez-vous important dans l’agenda des plans marketing des grandes enseignes commerciales, notamment celle de l’industrie alimentaire telle que les dattes, les fruits secs, les boissons sucrées, les pâtisseries, les viandes et les épices.
De ce fait, le consommateur, qui tente, à travers le jeûne du Mois de RAMADAN, cette pratique de sublimation, de dévotion et de transcendance, de se détacher de ses instincts, est désormais pris au piège de ce dogme néo libérale. Dès lors le nombre de ses achats est souvent vu à la hausse pour se traduire en achats et actes compulsifs. La faim suscite généralement, chez le consommateur des comportements d’achats impulsifs induisant une frénésie qui mène à son tour au gaspillage alimentaire estimé à 91 Kg par personne annuellement selon l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture, un chiffre affolant qui bat le record en ce Mois béni.
L’ISLAM et le RAMADAN qui encourage la modération, et à côté des effets négatifs sur le budget des ménages, la surconsommation alimentaire a un impact négatif sur la santé. Les repas copieux et riches en graisses, en glucides et en protéines peuvent entraîner une prise de poids, des problèmes digestifs et des maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle.
De ce fait, notre religion à travers RAMADAN incite à la rusticité dans tous les aspects de la vie, y compris la consommation alimentaire. Le PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI, a déclaré: « Nulle personne n’a rempli un récipient plus dangereux que son estomac. Tandis que quelques bouchées suffisent à l’homme de survivre. Mais cependant, s’il ne peut se contenter de cela, qu’il réserve un tiers de son estomac pour les aliments, un autre tiers pour les boissons et le dernier tiers pour la respiration ! » [Tirmidhî, Zuhd, 47].
Un autre événement vécu pendant l’Âge d’Or de l’ISLAM exprime merveilleusement la bénédiction de la conformité aux principes prophétiques en ce qui concerne l’alimentation : Le patriarche d’Alexandrie envoya de nombreux cadeaux et un médecin à notre bien-aimé PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI qui lui dit : « Tu peux retourner vers ta famille. Car nous sommes une tribu qui ne mange que lorsqu’elle a faim. Et quand nous mangeons, nous ne mangeons pas jusqu’à satiété. » [Halabî, İnsânu’l-Uyûn, III, 299]. En effet, ces déclarations prophétiques contiennent la prescription médicale de nombreuses maladies causées par les folies du gaspillage et d’une consommation excessive, dépendant de notre siècle.
De surcroît, ce récit prophétique définit les limites légitimes pour que l’homme réponde à ses besoins : « Mangez, buvez, couvrez-vous et dépensez en aumône sans pour autant tomber dans le gaspillage ni l’orgueil. » [Boukhari, Libas, 1].Il est également rapporté dans un autre Hadith : « Consommer tout ce que tu désires est sans doute une forme de gaspillage ! » [Ibn Majah, Et’ime, 51].Cet état, défini par « voracité ou gloutonnerie » dans la société est également rejeté par notre religion. Il démontre aussi que la possession de biens et d’opportunités ne rend pas légitime la consommation abusive.

Dans notre ISLAM et depuis plus de 14 siècle, la rationalité est bonnement recommandée et le gaspillage est immoralement fustigé : ALLAH, le Très-Haut a interdit ce gaspillage dans le verset 19 de Sourate AL-ISRA / الإسراء « Ne porte pas ta main enchaînée à ton cou [par avarice], et ne l’étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné. » est donc une preuve tangible que la mauvaise utilisation de l’argent est interdite.
Par ailleurs, le Noble CORAN après avoir enjoint le Musulman dans de multiples versets de dépenser son argent dans des causes louables, lui interdit formellement dans autant d’autres versets le gaspillage et la prodigalité et l’invite à emprunter le chemin de la sobriété et de la modération dans ses dépenses. Ainsi, ALLAH, le Très-Haut dit dans le verset 31 de Sourate AL-ARAF / الأعراف « Ô enfants d’Adam, dans chaque lieu de prière, portez votre parure (vos habits). Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. »
Aussi, ALLAH, le Très-Haut dans le verset 26-27 de Sourate AL-ISRA / الإسراء avertit « Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables. ».De même, ALLAH, exalté soit-Il, loue, chez ses serviteurs pieux, la vertu de l’économie, parlant d’eux Il dans le verset 67 de Sourate AL FURQANE « ceux qui, dans leurs dépenses, tiennent un juste milieu, de façon à n’être ni avares ni prodigues.»
Nous saisissons cette chronique pour dénoncer les dépenses débridées et inconsidérées que l’on rencontre dans les cérémonies nuptiales ou même funéraires. De tels événements sont organisés avec peu de sagesse et de raison, car ils dévorent des sommes colossales d’argent qui auraient pu servir dans des choses beaucoup plus utiles pour l’individu et pour la société dans laquelle il vit.
En outre, la surconsommation a un impact négatif sur la biosphère. La production et la distribution de produits alimentaires entraînent une consommation d’eau, d’énergie et de ressources naturelles. La production de viande est également associée à une forte émission de gaz à effet de serre, qui impacte le changement climatique. Ainsi, l’ISLAM appelle les Musulmans à être conscients de leur consommation alimentaire et à éviter la surconsommation, même pendant le Mois de RAMADAN.
Les Musulmans sont encouragés à manger suffisamment pour maintenir leur santé, mais pas au-delà de leurs besoins, et à éviter de gaspiller de la nourriture. L’ISLAM prêche, en outre, les croyants à être conscients de l’impact de leur consommation sur l’environnement et à adopter des comportements durables en réfrénant leurs pulsions d’achats tout en combattant le productivisme et le consumérisme capitalistes.
Le PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI a déclaré: « Il n’y a pas de Musulman qui plante un arbre ou sème une graine, et ensuite les oiseaux, les hommes ou les bêtes en profitent sans que cela ne lui soit compté comme une aumône. » Ainsi, l’ISLAM encourage les Musulmans à être responsables envers l’environnement et à adopter des comportements respectueux de la biodiversité. A ce titre, derrière ces prix cassés, ne se cachent-ils pas des coûts invisibles qui sont la destruction de l’environnement ? Cette chasse aux bonnes affaires n’est-elle pas une forme de manie à vouloir entretenir des grands-messes consuméristes quand la crise écologique ne cesse de nous rappeler la limitation des ressources et la fragilité des écosystèmes ?

Le Maroc qui est entrain de promouvoir le « Made in Morocco » qui touche de nombreux aspects de l’industrie et du commerce par une substitution des produits importés par des produits locaux, n’est-il pas opportun d’encourager « Local Friday » pour offrir aux marques marocaines l’opportunité de se distinguer sur le marché où les créateurs locaux, les artisans et les petites entreprises trouvent dans cet événement un moyen de faire rayonner leur savoir-faire. Les produits « Made in Morocco » tels que les vêtements, les accessoires, la maroquinerie, les produits cosmétiques, ou encore les produits artisanaux, peuvent ainsi se faire connaître à une échelle plus large, au-delà des frontières du pays.
En sus, « Local Friday » permettra aux créateurs marocains de mode, de design ou d’art, de valoriser leurs talents en mettant en avant des créations originales et locales, ils réussiront à capter l’attention des consommateurs à la recherche de produits uniques, alliant qualité et originalité.
Cela permettra de renforcer l’identité du « Made in Morocco », d’inciter à la consommation locale et de dynamiser l’ensemble des secteurs créatifs du pays.
N’est-il pas propice d’exhorter le « Local Friday » au lieu du Black Friday qui favorise les grandes entreprises et les géants du commerce au détriment des petits commerçants et des artisans du tissu entrepreneurial Marocain à l’image de ce qui passe dans le monde où des pays qui mettent en place cette initiative durant toute la semaine du Black Friday, pour mettre à l’honneur les commerces locaux, un événement commercial dédié au shopping responsable, qui offre l’occasion de soutenir l’économie nationale, régionale et locale tout en profitant de bonnes affaires, une opération mercatique capable de promouvoir et renforcer la souveraineté industrielle et commerciale nationale et l’encouragement de la stratégie Made « 100% Maroc ».
Ceci permettra d’accélérer le développement industriel dans l’ambition de l’augmenation de la création d’emplois, le surcroît de la valeur ajoutée et le soutien du secteur industriel et le commercial Marocain, ce qui laissera l’entreprise Nationale de s’affirmer dans un premier temps au niveau du tissu économique Marocain pour pouvoir se positionner à l’international.

Ce repèrage dans la dynamique des relations économiques internationales se fera à travers l’intégration progressive et substantielle du Royaume dans les chaînes de valeur mondiales et enfin pour impulser et inciter les marques Marocaines qui vont s’exporter, attirer les investisseurs directs étrangers IDE pour le croisement et lalocalisation du Maroc en tant que destination et terre d’accueil majeure pour les investissements productifs à l’exemple de la Turquie qui, à travers les années, a réussi à mettre en place sa production locale et ses propres enseignes et labels.
En conclusion et au-delà d’un Black Friday tous azimuts, aspirons-nous à un mode de consommation non consumériste, mais plus équitable, axé sur la justice sociale et environnementale. Portons notre regard au-delà des remises et des promotions d’un Black Friday consumériste, vers un avenir où l’économie ne sert pas seulement une poignée de privilégiés, mais profite à tous.
En période de Black Friday, encourageons des initiatives locales, soutenons des entreprises éthiques et prônons une consommation responsable et éthique. Ensemble, construisons un avenir où la prospérité est partagée par tous, et non réservée à quelques-uns.
Luttons pour un monde où le bien-être des individus et de la planète prime sur les profits outranciers. Partageons nos idées, inspirons le changement et œuvrons pour une société plus intègre, juste et équitable.
C’est le moment de remediter notre mode de consommation où il s’agit non seulement de mieux consommer mais aussi de moins consommer en fonction de ses besoins réels et de prendre conscience des conséquences sociales et environnementales de nos comportements individuels et collectifs.

Ce mode de consommation rationnel, engagé et éthique doit promouvoir des alternatives étayées sur la solidarité, la durabilité et l’inclusion et suivre les conseils de notre PROPHETE SIDNA MOHAMMED que le SALUT soit sur LUI qui nous prêche la tempérance et la frugalité dans l’emploi du flouze qui consiste à ce qu’il soit déployé rationnellement, sans radinerie et sans parcimonie, ni exubérance et luxuriance.