Home Non classé ADIEU Moutaa : Un charisme et et un Tahar Belferiat hors  pair

ADIEU Moutaa : Un charisme et et un Tahar Belferiat hors  pair

by Mustapha Maghriti

Ce n’est un secret pour personne que non seulement le monde de de l’art et de la comédie  Marocain est en deuil, mais aussi les téléspectateurs Marocains, la Grande émotion du décès du grand Abdelkader Moutaa   s’est éteint  Mardi 21 Octobre 2025 à Casablanca, à l’âge de 85 ans .  

Outre le théâtre et petit écran, il était très connu du grand public par ses passages publicitaires dans la radio et la télé étaient époustouflants, il était doté d’une grande voix publicitaire sans égale à l’image de abdeladim chennaoui.

D’ailleurs c’est sa voix puissante qui lui a ouvert la voie pour intégrer la troupe de la Radiodiffusion et de la Télévision et devenir une figure populaire de la radio nationale.

Né en 1940 à Casablanca, dans le quartier populaire de Derb Sultan, Abdelkader Moutaa  grandit dans un environnement modeste. Orphelin de père dès son plus jeune âge, il quitte l’école pour subvenir aux besoins de sa famille, enchaînant les petits métiers — menuisier, réparateur de vélos ou encore ouvrier dans une saline. C’est au sein des activités de scoutisme qu’il découvre le théâtre, une révélation qui changera le cours de sa vie.  

Je n’ai malheureusement jamais rencontré Abdelkader Moutaa, cependant je l’ai côtoyé à travers ses comédies et drames, sur le petit écran: Le feuilletons que je n’oublierai à jamais de Abdelkader Moutaa alors que j’ai été encore étudiant est Tahar Belferiat dans un personnage emblématique qu’il a incarné avec brio dans la série “Khamsa w Khmiss” (1987) avec Mustapha Dasoukine et  » Hankou » à côté de Mustapha Dasoukine,  et le film «  les bandis » avec Said Naciri.

Sa première pièce, «Al-Sahafa Al-Mouzaouara», marque le début d’un parcours artistique hors du commun. Malgré les obstacles, il persévère, porté par une foi inébranlable dans l’art.

Abdelkader Moutaa  s’impose rapidement comme une figure incontournable du théâtre marocain avant de briller sur le grand écran. Il joue dans des films cultes tels que «Wechma» (1970) de Hamid Bennani — considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du cinéma marocain — «El Chergui ou le silence violent» (1975) de Moumen Smihi, ou encore «Les bandits» (2004) de Saïd Naciri.

Son jeu, à la fois sobre et intense, séduit par sa justesse. Il incarne des personnages complexes, souvent tiraillés entre tradition et modernité, toujours porteurs d’une humanité profonde.

Mais le rôle qui le propulse véritablement sur le devant de la scène reste celui de Tahar Belferiat, personnage culte pour son charisme rustique, son langage populaire et sa manière de représenter le Maroc profond, avec ses contradictions, ses sagesses et ses absurdités.

Durant les dernières années de sa vie, Abdelkader Moutaa souffrait de cécité, une perte progressive de la vue qui l’a profondément affecté. Cette condition l’a conduit à se retirer de la scène publique et à réduire considérablement ses apparitions médiatiques et culturelles.

Ce retrait discret, loin des projecteurs, était à l’image de sa personnalité: digne, pudique et profondément humaine. Son silence n’était pas un oubli, mais une forme de présence silencieuse.

les étapes les plus importantes de sa carrière figurent “Washma” et “El Bandiya” (2003), “Jeu avec les loups” (2005) et “Chiens du Douar” (2010) au cinéma, ainsi que “Khamsa w Khmiss” et “Six de Soixante” (1988), “Loups dans le cercle” (1997), “Oulad Ennas” (1999), “Douayer Zmane” (2000), “Un jour pas comme les autres” (2008) et “Larmes des hommes” (2014) à la télévision.

Ce n’est pas seulement sa famille qui a perdu Abdelkader Moutaa, c’est tout le Maroc , sa famille artistique et à l’ensemble des fans qui ont perdu Abdelkader Moutaa, un comédien d’une grande exception, d’un grand talent qui a jalonné la scène artistique par sa créativité, son style, ainsi que les rôles qu’il a interprétés et qui resteront gravés à jamais dans le répertoire artistique Marocain.

S’il y a un cercle des poètes disparus, tout aussi, il ya un cercle des comédiens disparus, lui, Abdelkader Moutaa en fait partie. Certes, il nous a quittés, mais ses gags, ses scènes caricaturistes resteront immortelles et indélébiles. A DIEU Moutaa.

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