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8 Mars et la Femme : Spot publicitaire de l’ONU, cliché de Marketing  ou écran de fumée de servitude et d’endurance ?

by Mustapha Maghriti

8 Mars de chaque année c’est le même show, la même chanson et le même Markenting : Une journée où les marques vendent aux femmes de l’électroménager  et leur offrent du Glam House, Spa ou massage de bien-être. 8 Mars de chaque annuité, dans le secteur public, les Ministres offrent aux Femmes des roses et dans le secteur privé, les chefs d’entreprises offrent aux Femmes du chocolat ou des fleurs, un certain Saint-Valentin bis où les Femmes seront inondées de compliments, de galanterie et de bonnes intentions.

8 Mars de chaque année, c’est la même sérénade et la même chorale : Bouquetière de roses, magasins de Make up et romanesque féminine pour commémorer la fête de la rose. Tous les 8 Mars de chaque année, la fête de la Femme revient manifestement de bonne affectivité sur un ton suave.

8 Mars de chaque année, c’est le même tapage médiatique : Une journée où les médias (presse écrite audiovisuelle ou digitale) lancent des débats et des discours de s’intéresser aux batailles des Femmes. 8 Mars de chaque chandelle, c’est le même récital où le refrain « bonne fête » résonnera manifestement dans les oreilles des Femmes et vont entendre des lancés remplies de bonne affectivité sur un ton suave.

D’emblée, toutes ces affichettes publicistes raffinées ornementées de fleurettes rouges ne camouflent-elles pas les désolations d’une féminité à fleur de peau ? La lutte contre les inégalités salariales persistantes (le salaire moyen des femmes dans le secteur privé était encore de 22,2 % inférieur à celui des hommes en 2023, selon l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques  INSEE), les féminicides et la montée des discours  » masculinistes  » où le collectif Grève féministe, responsable de l’organisation des manifestations à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des Femmes, a comptabilisé 250.000 manifestants en France Samedi 8 mars, dont 120 000 à Paris.

Tous ces posters parés de fleurs galantes ne dissimulent-ils pas un féminisme en sursis où la tonalité politique visant selon elles à offrir une  » riposte féministe » à une  » épidémie fasciste » avec une brève action de  » Femen » qui, peintes de drapeaux Américains, Européens ou Russes barrés d’une croix gammée, ont fait des saluts nazis en criant  » Heil Trump »,  » Heil Meloni  » ou encore  » Heil Poutine » devant les caméras ?

Tous ces panneaux publicitaires avec, en prime, les  opérations Marketing et Sexistes vantant vernis à ongles, « chocolats réservés aux femmes » ou bouquets de fleurs ne camouflent-elles pas des cris d’orfraie exhibant les douleurs d’une féminité en supplice à travers des coups et blessures, agressions, viols, rapts, kidnappings, harcèlement moral, stress et violence psychologique et physique ?

Pièces à conviction: Affaire Pelicot (devenue une icône féministe à l’occasion du procès des viols de Mazan où son ex-mari, Dominique Pelicot, a été jugé aux côtés de 50 coaccusés, des hommes qu’il avait recrutés sur Internet pour qu’ils viennent violer son épouse, droguée aux anxiolytiques et totalement inconsciente, à leur domicile de Mazan  n’est-elle pas devenue emblématique des questions de violences sexistes et sexuelles, en France comme à l’étranger ? Ou encore le drame de l’affaire  Scouarnec où des centaines de femmes dont la plupart des mineurs ont subi un viol ou une agression sexuelle commis par le docteur Joël ou encore l’affaire de Bétharram où  la nomination de Darmanin mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles comme Garde des Sceaux sont autant d’illustrations dans l’actualité attestant des violences sexistes et sexuelles présentes partout sur le pays de Molière.

En Afghanistan, le régime des talibans qui ont repris le pouvoir à Kaboul, le 15 Août 2021, les femmes Afghanes subissent un régime misogyne qui les macère les femmes Afghanes sur leur quotidien à travers des comportements réprimants et punitifs  à aller à l’école, de travailler, pâtissaient des mariages forcés, devaient porter le voile intégral, ne pouvaient sortir de chez elles sans un protecteur masculin ou l’accès aux parcs et aux salles de sport, les écoles, les universités et les emplois.

Sur d’autres cieux, des femmes Palestiniennes, Soudanaises, Kurdes, Ukrainiennes sont encore aujourd’hui emmurées, exécutées, faisant face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, et qui sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et à se nourrir elles-mêmes, de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants. Ces exemples  et non le moindre révoltant et à peine illustre le traumatisme psychologique, sociale, et l’humiliation quotidienne des Femmes  partout dans le monde.

Au Maroc, chaque 8 Mars, la femme Marocaine est haussée sur un piédestal avec des syllabes galantes, des slogans qui dérobent l’écran de fumée d’une Société Marocaine phallocrate dans l’offense, non pas d’une journée solennisée une fois chaque année, mais des temps de calvaire sans toutefois arriver à la péréquation des chances avec la virilité, dans tous les domaines de la vie. 

À coup de clichés sociaux, la « HACHOUMA », hérités au fil du temps, la ségrégation de genre évince notre patrie le Maroc de la contribution de la Femme. Or, aujourd’hui plus que jamais, l’appréciation de l’efficacité doit répondre à une logique asexuée. Certes, la Constitution de 2011 avait jeté les jalons d’une meilleure onction de la femme, mais leur concrétisation sur le terrain pointe encore à l’horizon.

Ne doit-on pas alléguer que le 8 Mars doit transcender l’aspect Marketing de la journée de la Femme ; il doit être une opportunité d’appréciation, de critique et de visibilité pour les associations de défense des droits des Femmes. En sus, le 8 Mars doit être un moment de vérité « en flashant » les médias, les intellectuels sur les inégalités et les injustices dont les femmes sont proies à travers les 4 coins de la planète, car il reste, du chemin à patrouiller pour que l’équité́ genre soit vraie.

Les Femmes avec un grand F MAJUSCULE, dans leur diversité, relèvent de grands défis, quotidiennement sans attendre une fleure rouge d’une journée éphémère 8 Mars pour se remettre en selle ; elles n’attendent pas ce jour Onusien épisodique pour gagner leurs vies, pour se battre pour leur sacerdoce et leur mission noble.

Très loin de tout abus, très loin de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, il est un devoir de remmailler les préceptes de l’Islam, colmater les concepts coraniques et de la Sunna aux femmes de toutes les classes sociales, en vue de reformater un subconscient humain gravitant dans l’orbite des valeurs de la familiarité, de l’attachement et la dévotion.

Le Prophète, paix et bénédiction sur LUI, dans son dernier message avant de rendre sa sainte âme, nous recommande, la piété envers les femmes et la nécessité de se montrer affectueux, affectif et affable avec elles, pour preuve, il les fait comparer à des amphores pour exprimer leurs fragilités et leurs sensibilités.

Parmi ses dernières paroles avant de rendre sa Sainte âme : « Je vous conseil la bonté envers les Femmes. » 

Faut-il rappeler que le 8 Mars, en guise de conclusion, est une journée, non de distribution à discrétion de fleurs et de romanesque, mais de mise en avant de lutte pour les droits des femmes et de la fin des inégalités par rapport aux hommes qui est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents Européen et Américain en revendiquant le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail.

Faut-il rappeler que la genèse du 8 Mars s’ancre bel et bien dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du xxe siècle et non la distribution à volonté des fleurettes rouges et rouges d’une journée épisodique.

Les Femmes avec un grand F MAJUSCULE, dans leur diversité, relèvent de grands défis, quotidiennement sans attendre une fleure rouge d’une journée éphémère 8 Mars pour se remettre en selle ; elles n’attendent pas ce jour Onusien épisodique pour gagner leurs vies, pour se battre pour leur sacerdoce et leur mission noble.

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