
Ne cessant de muter, le Covid-19 nous surprend de plus en plus et le monde parle trigonométrie grec : Variant britannique, découvert en Octobre 2020 au Royaume-Uni nommé Alpha, il a été le premier variant jugé préoccupant par l’OMS, puis en Décembre 2020. Après, l’apparition du variant à risque Sud-africain signa l’entrée de la deuxième lettre de l’alphabet grec Bêta. Et de charybde en scylla, voilà qu’arrive fin 2020 le troisième agitateur, le variant Brésilien qui entraîna une deuxième vague de contamination qui a été baptisé Gamma, d’après le nom de la troisième lettre de l’alphabet grec, avant que la planète ne soit submergé par le fameux variant indien, quatrième lettre de l’alphabet grec Delta qui affole la planète, et que l’OMS classa dans les variants préoccupants au mois de Mai 2021.
En somme, plus de 4.000 variants du Sars-cov-2 ont été identifiés à travers le monde. Ils nous agitent de plus en plus, car on pensait que, piano piano, on allait finir avec cette épidémie à travers le dream de » l’Immunité Collective. » Détrompez-vous, Il est toujours là en train de nous guetter : Hier, le dernier était le variant Delta, aujourd’hui c’est le variant baptisé Omicron, repéré au Afrique du Sud qui terrorise le monde.
Le dénombrement des pays où le nouveau virus Omicron est détecté ne cesse de s’étendre, notamment dans le vieux contient, après de premiers cas repérés en Afrique australe courant Novembre. A elle seule, la Grande Bretagne atteint Décembre courant des records de contaminations à la Covid-19 par 90.000 cas infectés quotidiennement ou la Russie tournant avec une moyenne de 1.000 décès quotidiens ce qui a poussé de nombreux États à clore leurs cieux, y compris le Maroc qui a fermé à huit clos son ciel pour se prémunir contre ce nouveau virus.
Certes, le Maroc qui connait une amélioration, ces dernières semaines de la situation sanitaire, en recensant en moyenne une centaine de nouveaux cas d’infection au Covid-19, n’est pas à l’abri de ce nouveau variant. D’ailleurs, le premier cas du nouveau variant Omicron a été déclaré Mercredi dernier chez une femme à Casablanca. Ainsi, le Maroc est d’ores et déjà confronté à la fulmination de ce nouveau variant hautement transmissible avertit l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Au regard de ce risque, la Communauté Internationale, dont notre patrie fait partie, exige une action impérieuse et impérative, comme l’ont prévenu les Ministres de la santé des pays du G7, lors du dernier congrès d’urgence convoquée par Londres où les pays du G7 s’engagent à travailler de concert avec l’OMS et les partenaires internationaux pour partager l’information et surveiller le nouveau variant Omicron.
A cette fin, la Communauté Internationale doit consolider le multilatéralisme et le doter de plus de solidarité pour paraphraser le chef de la diplomatie Marocaine qui intervenait par visioconférence devant la 45ème réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe des 77 et la Chine, tenue à New York.

Cette solidarité passe irréversiblement par garantir l’accès universel et équitable aux vaccins aux pays les plus démunis. Hélas, seulement moins de 6% de la population africaine est vaccinée. N’est-il pas injuste que les riches produisent des vaccins et les pauvres devront l’acheter.
Après plus de 18 mois de stress de suivi des JT et des bilans épidémiologiques au Maroc et dans le monde, j’ai appliqué la politique de l’autruche en attendant que la vie normale reprenne d’autant plus qu’au Maroc, la situation épidémiologique s’est nettement amoindrie, m’ont fait croire que le Coronavirus est vaincu et qu’il n’y a plus de danger. Non et non, décillez les yeux !!!!
Le Virus est coriace, redoutable et s’habille dans d’autres variantes plus mortelles à l’instar des variantes Indienne et Brésilienne considérées comme les plus mortifères ; elles se rebellent en tuant en bloc, elles se rebiffent en résistant aux vaccins. Dans ce contexte, les variants issus du Covid-19 s’apparentent de plus en plus au mythe de Sisyphe ou l’absurde pour paraphraser Albert Camus.
Nous sommes tous, pays développés ou en développements, pays riches ou démunis dans le même temps d’épreuves, on n’est pas encore sorti de l’auberge.
Dans cette aura minée et avec l’apparition de ces nouvelles souches (Sud-Africain Omicron) sont autant de facteurs qui nous poussent à être vigilants et éveillés devant ces virus redoutables qui n’épargnent personne.

Le propos de ma chronique n’est pas de saupoudrer l’horreur et la frayeur, le propos de ma missive est d’avertir nos concitoyens et leur alerter que la bataille n’est pas parachevée. Le virus filoche toujours quoiqu’il est moins acerbe ou moins venimeux. C’est une “hydre de Lerne” qui ne cède pas ; c’est un polype qui ne renonce pas. La variante Omicron se prolifère 33 fois plus vite que le virus originel. Tout ceci pour redoubler de vigilance.
Nous sommes toujours sous le tunnel, on n’a pas gagné la bataille ; pour le moment, c’est le virus qui triomphe toujours. Encore faut-il que nous participions tous à cet effort louable en restant vigilants, prudents et ne pas croire que la guerre est terminée, On est encore loin de l’immunité collective tant espérée. On doit se comporter plutôt que l’épée de Damoclès nous guette toujours.
