Mardi 16 Juin 2015, le prestigieux réseau mondial de prestations de services d’audit et de conseil KPMG www.kpmg.com et Oxford Economics group www.oxfordeconomics.com ont publié le fameux rapport Change Readiness Index 2015 qui suppute la capacité des gouvernements, des entreprises et des sociétés civiles à gérer le changement économique et tirer parti des opportunités d’investissement.
Ce calibrage du Change Readiness Index porte sur 127 pays et s’étaie sur trois pylônes :
– Le premier concerne, entre autres, l’environnement des affaires, le marché du travail et les infrastructures,
– le second porte notamment sur la réglementation, la sécurité financière et la gestion du changement.
– Le troisième pilier évalue principalement la croissance inclusive, l’éducation, la santé, l’accès à la technologie et le capital humain.

Selon ce document réalisé conjointement pas le Big Four KPMG et Oxford Economics group, le Maroc tire bien son épingle du jeu. En effet, le Royaume du Maroc se positionne à la 56ème place sur l’échiquier mondial, 6ème dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), 3ème sur le continent noir et premier sur le Pelton du Maghreb avec un score de 0,532.
Le Maroc est respectivement classé 44ème, 56ème et 78ème sur ces trois piliers : S’agissant du premier, il se démarque surtout en matière de diversification et d’ouverture économique (34ème et 33ème), du climat de l’investissement et des affaires internationales (36ème) et d’infrastructures (30ème). Cependant, le Maroc accuse de mauvais points sur le plan de fiscalité et de budget (94ème).

Sur le volet de l’environnement et de changement climatique, le Maroc affiche une place peu reluisante, soit 87ème position ce qui interpelle notre politique d’environnement et en singulier le département de Hakima El HAITE, Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement chargée de l’Environnement
Sur le deuxième pilier, le royaume est le 24ème en matière de cadre macroéconomique, 27ème en termes de sécurité, et 38ème pour ce qui est des droits fonciers. Quant au troisième pilier, il réalise son meilleur score sur l’accès à l’information (43ème), mais accuse de timides scores sur le volet de la démographie (104ème), du genre (124ème) et de l’utilisation de la technologie (89ème) ce qui apostrophe notre politique d’innovation technologique.

Si le royaume reste devancé par les Emirats Arabes Unis (5éme), le Qatar (7éme), Israël 21éme, l’Arabie Saoudite 22émé et la Jordanie 37éme dans la région MENA, il arrive en 3ème position en Afrique derrière le Cap-Vert (51ème) et la Namibie (53ème), le Botswana qui est 58ème et l’Afrique du Sud, 61ème. Le pays de la révolution du Jasmin atterrit à la deuxième place au Maghreb et arrive en 64ème position mondiale, devant le Kenya (65ème), le Rwanda (69ème), la Zambie, (73ème) et l’Ouganda (74ème). Quant à l’Egypte et l’Algérie, elles arrivent respectivement à la 83ème et 85ème, réalisant la meilleure progression en 2015.
Selon la cartographie mondiale, le Singapour arrive en tête avec un score de 0,838, suivi par la Suisse (0,818), Hong Kong (0,804), Norvège (0,794) et les Emirats Arabes Unis (0,787). La Nouvelle-Zélande (0,771), le Qatar (0,771), le Danemark (0,769), la Suède et la Finlande (0,768) ferment le top 10.

Selon le Change Readiness Index, l’inégalité économique a été considérée comme l’épée de Damoclès pour de nombreux pays, les laissant vulnérables aux chocs financiers : L’indice souligne que la Namibie, Haïti et le Guatemala avaient réalisé la croissance économique la moins inclusive.