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8 Mars et la FEMME : show de l’ONU ou écran de fumée ???

by Mustapha Maghriti

8 Mars de chaque année, c’est le même tohu-bohu, la même allégation, le même tapage médiatique. 8 Mars de chaque chandelle, c’est le même récital, la même musique et le même festival : Bouquetière de roses, magasins de Make up et romanesque féminine pour commémorer la fête de la rose. Tous les 8 Mars de chaque année, la fête de la Femme revient manifestement de bonne affectivité sur un ton suave.

Historiquement, faut-il rappeler que le 8 Maris est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la fin des inégalités par rapport aux hommes. Elle est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le 28 février 1909, une « Journée nationale de la femme » (National Woman’s Day) est célébrée aux États-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique. À la suite d’une proposition de Clara Zetkin en août 1910 à Copenhague, l’Internationale socialiste des femmes célèbre le 19 mars 1911 la première « Journée internationale des femmes » et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Depuis, des rassemblements et manifestations ont lieu tous les ans.

Le 8 Mars 1977, reprenant l’initiative communiste et à la suite de l’année internationale des femmes de 1975, l’Organisation des Nations unies adopte une résolution enjoignant à ses pays membres de célébrer une « Journée des Nations unies pour les droits des femmes et la paix internationale » plus communément appelée par l’ONU « Journée internationale de la femme »

D’emblée, toutes ces affichettes publicistes raffinées ornementées de fleurettes rouges ne camouflent-elles pas les endurances et les désolations d’une féminité à fleur de peau ? Tous ces ces posters parés de fleurs galantes ne dissimulent-ils pas un féminisme en sursis ?

tous ces panneaux publicitaires avec, en prime, les  sempiternelles opérations Marketing et Sexistes vantant vernis à ongles, « chocolats réservés aux femmes » ou bouquets de fleurs ne camouflent-elles pas des cris d’orfraie exhibant les souffrances et les douleurs d’une féminité en supplice à travers des coups et blessures, agressions, viols, rapts, kidnappings, harcèlement moral, stress et violence psychologique et physique ?

Pièces à conviction: En Afghanistan, les femmes ou les Hirondelles de Kaboul pour reprendre Yasmina Khadra, redoutent un régime phallocrate qui macère les femme Afghanes sur leur quotidien à travers des comportements réprimants et punitifs  à aller à l’école, de travailler, pâtissaient des mariages forcés, devaient porter le voile intégral, ne pouvaient sortir de chez elles sans un protecteur masculin. Le régime misogyne des talibans qui ont repris le pouvoir à Kaboul, le 15 Août 202, repousse un peu plus chaque semaine les femmes de la société où après l’accès aux parcs et aux salles de sport, les écoles, les universités et les emplois en contact avec le public leur sont désormais fermés.

En Iran, on s’en souvient amèrement le 16 Septembre 2022 de la barbarie à l’encontre de l’Iranienne Mahsa Amini morte en détention trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs en raison du port de son Hijab, jugé non conforme à la loi ;  une  persécution qui a affolé les réseaux sociaux dans les 4 coins du monde, dont les images les plus virales sur la toile sont celles où l’on voit des Iraniennes brûler leur foulard et couper leur cheveux sur d’autres cieux. Cet exemple et non le moindre révoltant et à peine illustre la traumatisme psychologique, sociale, et l’humiliation quotidienne des Iraniennes ainsi que l’infériorité sociale et juridique que le régime islamique et sa charia leur assaillent.

Au Maroc, chaque 8 Mars, la femme Marocaine est haussée sur un piédestal avec des syllabes galantes, des slogans qui dérobent l’écran de fumée d’une Société Marocaine phallocrate dans l’offense, non pas d’une journée solennisée une fois chaque année, mais des temps de calvaire sans toutefois arriver à la péréquation des chances avec la virilité, dans tous les domaines de la vie. 

Ne s’en souvient-on pas de la fameuse affaire   » sexe contre bonnes notes » qui a embrasé la toile dans le système éducatif et dans laquelle plusieurs professeurs noceurs ont été impliqués dans des propositions indécentes contre validation de notes.

 » sexe contre bonnes notes » ne constitue-t-il qu’une partie émergée de l’Iceberg ; ce fléau ne passe-t-il pas sous silence et sous la servitude les Us phallocentriques à l’égard des femmes et reloge la Femme dans une situation dessaisie de ses droits fondamentaux sans que justice soit faite ? Combien de manipulations abjectes connexes se passent journellement dans des établissements d’enseignement supérieure, publique ou privée, mais aussi dans la vie professionnelle ?

À coup de clichés sociaux, la « HACHOUMA », hérités au fil du temps, la ségrégation de genre évince notre patrie le Maroc de la contribution de la Femme. Or, aujourd’hui plus que jamais, l’appréciation de l’efficacité doit répondre à une logique asexuée. Certes, la Constitution de 2011 avait jeté les jalons d’une meilleure onction de la femme, mais leur concrétisation sur le terrain pointe encore à l’horizon en la refonte du Code de la famille qui suscite l’espoir des féministes annoncée par le Souverain Marocain en juillet 2022.

Le 8 Mars doit transcender l’aspect mercatique et Marketing de la journée de la Femme ; il doit être une opportunité d’appréciation, de critique et de visibilité pour les associations de défense des droits des Femmes. En sus, le 8 Mars doit être une moment de vérité « en flashant » les médias, les intellectuels sur les inégalités et les injustices dont les femmes sont proies à travers les 4 coins de la planète, car il reste, du chemin à patrouiller pour que l’équité́ genre soit vraie.

Les Femmes avec un grand F MAJUSCULE, dans leur diversité, relèvent de grands défis, quotidiennement sans attendre une fleure rouge d’une journée éphémère 8 Mars pour se remettre en selle ; elles n’attendent pas ce jour Onusien épisodique pour gagner leurs vies, pour se battre pour leur sacerdoce et leur mission noble.

Très loin de tout abus, très loin de tout bord barbu ou de gauche ou de droite, il est un devoir de remmailler les préceptes de l’Islam, colmater les concepts coraniques et de la Sunna aux femmes de toutes les classes sociales, en vue de reformater un subconscient humain gravitant dans l’orbite des valeurs de la familiarité, de l’attachement et la dévotion.

Ne doit-on pas interroger ces interpellations qui montrent les valeurs de la Femme à travers notre culte ? Qui était le premier à croire à la mission épineuse et sublime de tous les temps et de toute l’humanité du Prophète SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et son salut soient sur LUI ? N’est pas une FEMME avec un grand Majuscule ?

C’est une FEMME, première épouse du Prophète de l’islam, la Mère des croyants et croyantes, KHADIJA bint Khuwaylid qu’Ibn Kathir la décrit comme une femme noble et d’une grande intelligence. La SAINTE KHADIJA bint Khuwaylid crut tout de suite à la mission de SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI, et devient la première convertie après la révélation du Prophète. 

En outre, sur qui le prophète SIDNA MOHAMMED que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI s’est rendu l’âme ? N’est ce pas sur les pieds d’une Femme, en l’occurrence sur les saints pieds d’Oummouna AICHA. 

Quel était la dernière déclaration du Prophète avant de rendre l’âme ? Le dernier appel du Prophète que la prière d’ALLAH et Son salut soient sur LUI a dit un Hadith rapporté par Boukhâry et Mouslim “Veuillez du bien aux femmes. Elles ont été créées d’une côte et la côte la plus tordue est celle de la partie supérieure. Si tu cherchais à la redresser, tu la briserais, mais si tu la laissais ainsi, elle resterait tordue, je vous enjoins donc d’être bons avec les femmes.” 

Le Prophète, paix et bénédiction sur LUI, dans son dernier message avant de rendre sa sainte âme, nous recommande, la piété envers les femmes et la nécessité de se montrer affectueux, affectif et affable avec elles, pour preuve, il les fait comparer à des amphores pour exprimer leurs fragilités et leurs sensibilités. Parmi ses dernières paroles avant de rendre sa Sainte âme : ” Je vous conseil la bonté envers les Femmes”. 

 

 

 

 

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